mercredi 9 juillet 2014

Jésus, ou la pauvreté divine.

Chère Thérèse, je vous remercie d’avoir identifié une ressemblance entre mon témoignage de samedi dernier et celui de Maurice Zundel dans le chapitre 10 de son remarquable livre « Quel Homme, Quel Dieu » écrit pour une retraite qu’il a la responsabilité d’organiser au Vatican. Je trouve que cette analogie très intéressante et elle m’a apporté beaucoup. Je n’avais pas saisi toutes ses implications. Le texte de Maurice Zundel m’a apporté plusieurs éclairages.

Le titre de ce chapitre est « Jésus, ou la pauvreté divine ». Dans ce chapitre, vous faites une analogie entre mon expérience et celle que Maurice Zundel décrit lors de sa rencontre avec un squelette datant de 3500 dans une jarre à Byblos. Il se sent étreint par le sentiment d’un lien spirituel entre un homme qui a vécu durant l’antiquité et lui même. Il se représente vivre les mêmes expériences spirituelles que lui, par delà le temps qui s’est écoulé. Est-ce une expérience de fraternité qui s’affranchit du temps, de la matière, pour atteindre une communion d’esprit dans l’éternité ? Il appelle ce dépassement du temps et de la matière, l’universalité. Cela ressemble à ce que j’ai vécu, sauf que je pensais aux personnes vivantes, mes semblables contemporains qui sont soumises aux mêmes conditions humaines, qui avaient vécu une expérience similaire à la mienne, ou la vivraient un jour, sans en avoir conscience au temps présent. Et donc on peut faire un rapprochement entre ce que j’appelle la condition humaine, pour moi l’ensemble des épreuves que nos devons surmonter, et ce que Maurice Zundel appelle  « expériences spirituelles ».

La condition humaine, les séries d’épreuves et de joies, avec les expériences spirituelles appartiennent au très vaste ensemble des expériences d’une vie humaine. Et probablement ces expériences diffèrent peu de nature et d’intensité au cours de l’histoire de l’humanité et donc nous sommes bien tous des frères et sœurs d’humanité. (Seul change la proportion des personnes qui s’autorisent à vivre ces expériences librement et sans craintes,)
Je trouve très éclairant que cette description d’expérience spirituelle soit décrite comme l’illustration d’une expérience de pauvreté spirituelle. Je n’étais certainement pas allée jusqu’à réaliser je j’avais peut-être vécu une illustration des béatitudes  (Mt, 5,3):
« Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. »
En fait, cette pauvreté va jusqu’à la désappropriation de soi : il n’y a plus de moi narcissique et égotique, mais dépassement de sa petite personne vers une communion fraternelle au delà de l’espace, du temps et de la vie. Et le moi se transforme en une personne humaine capable d’une ouverture à toute relation, à Dieu, à ses semblables, aux âmes hors du temps.
Comme dit une religieuse « je n’ai pas de vie privée ». C’est-à-dire qu’à un certain niveau, notre vie spirituelle n’est plus notre propriété exclusive, notre petit jardin secret. Notre vie spirituelle doit échapper à l’emprise de notre propriété privée, et nous devons l’offrir à quelqu’un qui pourrait en avoir besoin, par exemple sous la forme d’un témoignage.
Pourtant, il n’est pas si facile d’avouer à ses contemporains sa vie mystique, sous peine de se faire ridiculiser ou railler. Aussi, ce n’est pas par hasard que le chapitre 10 se termine par la célèbre expérience du savant Blaise Pascal qui a vécu une soirée spirituellement très intense (la célèbre nuit de feu du lundi 23 novembre 1654). Pascal avait parfaitement conscience de l’importance de cette expérience. Il n’a pourtant jamais osé la révéler de son vivant. Il a préféré la léguer à la postérité par un témoignage écrit posthume, « son mémorial » (feuillets de papiers cousus dans la doublure de son manteau).
Je pense que Pascal a atteint le niveau suprême de l’expérience spirituelle car il a vécu une expérience de relation divine et de communion avec ses semblables, avec la découverte semble-t’il de la dimension divine et humaine de Jésus Christ.

Oui, il n’est pas si facile de tout dire, ni de comprendre facilement la portée de ce genre d’expériences spirituelles. Et ces expériences spirituelles ont un rapport avec la pauvreté divine.


Emylia

14 commentaires:

  1. Bonjour Emylia ,
    Pardonnez moi. Je n'ai pas pu lire votre texte hier. J'étais absente. Des démarches à faire.. Je croyais pouvoir tout associer, mais non...Je vais être encore sollicitée de toute part durant trois semaines. Enfants et petits-enfants vont arriver samedi.
    Je viens juste de vous lire en diagonale, je m'attarderai davantage sur vos lignes à un autre moment plus calme de la journée.

    Le récit de votre expérience m'a permis d'approfondir ce chapitre 10 et mieux le comprendre. Réussirai-je à expliquer en quoi il me parait plus clair? Ces jours-ci, je ne sais pas et je le regrette . Je sens qu'il faut que je me repose un peu avant l'arrivée de la vague de mes touristes.

    Je sais pourtant que ce doit être un sujet important pour vous Emylia. Il l'a été pour moi aussi ces derniers jours et je vous en remercie beaucoup. .
    Bonne journée.
    Thérèse.

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  2. Un peu gênée par les mouvements autour de moi (ambiance d'été) , je ne vous ai pas remerciée comme je le voulais de votre confiance. Ce n'est, en effet , pas facile de rapporter un moment comme celui là. Je vous redis que vous nous avez fait un beau cadeau. Toute ma gratitude.
    Bien amicalement.
    Thérèse.

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  3. Bonjour chère Thérèse,

    Ne vous inquiétez pas, ne vous bousculez pas. L'été est effectivement une période d'effervescence et non de lenteur.
    Je suis moi même prise dans le rush des inscriptions universitaires.

    Mais j'aurais plaisir à découvrir vos approfondissements sur le chapitre 10 de Maurice Zundel.

    Bonne journée.

    Emylia

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  4. Bien que j'aie du mal à me concentrer ces temps-ci, je vais essayer de dire peu à peu, par petites étapes sans doute, quelles réflexions m'ont inspirées votre texte de samedi rapproché du chapitre 10 du livre "Quel Homme, Quel Dieu" de M. Zundel. Je ne suis pas sûre de réussir à les traduire en mots, et encore moins à communiquer ce que j'ai en tête. Essayons tout de même :

    Dans le livre du Père Varillon " Vivre le christianisme", j'avais lu, il y a déjà plusieurs années, cette phrase : "Dieu ne fait pas nombre avec sa création". Je crois savoir ce que cela veut dire en math' mais j'avais du mal à me représenter ce que cette phrase voulait signifier à propos de Dieu. Je crois avoir compris, grâce à la lecture des livres de M. Zundel que ma difficulté venait du fait que j'avais l'idée d'un Dieu extérieur à nous. Il y avait Dieu ,puis plus loin, ailleurs, chacun de nous créé par lui. Il donnait aussi à méditer cette phrase: "Dieu est dans tout".

    Je laisserai de côté le règne animal, végétal etc...pour ne penser qu'au genre humain.
    M. Zundel écrit souvent que Dieu est en chacun des hommes, " Il est toujours déjà là ", bien avant que nous n'en n'ayons conscience ( et parfois, nous n'en prenons jamais conscience ). Je sentais combien ces affirmations avaient leur importance, je les ai même rapportées plusieurs fois ici , je crois, mais j'ai mieux compris leur portée, il me semble, depuis le rapprochement que j'ai fait d'emblée entre votre récit et celui de M. Zundel à Byblos. On lit de plus en plus souvent que Dieu est en nous, dans notre cœur, dans notre moi intime, au fond de nous.

    Autrefois, on parlait de conscience, mais cela restait encore une instance assez extérieure, comme Victor Hugo la représente dans son poème "La Conscience" : L'œil était dans la tombe et regardait Caïn ". La conscience de Caïn n'était pas En Lui, elle était DEVANT LUI, donc extérieure.
    Le Dieu qui nous était enseigné était aussi extérieur que cette conscience, et d'autant plus peut-être que nous entendions parler de Lui, sans éducation à l'intériorité , alors que je crois les enfants naturellement capables de cette intériorité. Dieu était cette autorité à laquelle il n'était pas question d'essayer d'échapper, hors de nous, au-dessus de nous, assez peu intime.
    Du moins, je dis comment il m'a été enseigné. mais je crois que je parle d'une expérience assez courante pour ma génération.

    Je pense que je vais déjà devoir faire une pause avant d'en venir à dire comment des affirmations développées souvent par M. Zundel m'ont paru bien plus claires et cohérentes après vous avoir lue samedi.
    A bientôt.

    Thérèse.

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  5. Merci Thérèse pour les réflexions dont vous nous faites part.
    Je vais revenir sur quelques unes d’entre-elles pour vous donner mon point de vue.
    Il est vrai que durant mon enfance, lors de l’enseignement de catéchèse, je ne comprenais Dieu comme étant un être extérieur à soi. Je pense que les récits bibliques, notamment de l’ancien testament, nous donnent cette impression parce que les personnages semblent discuter avec Dieu, comme avec un interlocuteur extérieur. En fait, il faudrait comprendre ces discussions comme des prières.
    Probablement, aux époques où ont été écrit les livres de l’ancien testament, l’homme ne sait pas trop accéder ou décrire son intériorité. Les modes d’expression culturels et spirituels passent par la narration d’histoires plus ou moins mythiques comme dans toutes les civilisations qui nous donnent cette impression d’extériorité.
    Je pense que pour prendre conscience de son intériorité, il faut être capable de percevoir sa propre transformation spirituelle suffisamment forte pour que l’on ne se considère pas soi-même comme l’auteur de cette transformation.
    Le premier chrétien à percevoir une telle transformation intérieure sans s’en attribuer le mérite et à l’affirmer clairement à ma connaissance est St Augustin « Dieu est plus intime à moi-même que moi-même, «interior intimo meo» (dans ses Confessions).
    Aussi quand le père Varillon déclare "Dieu ne fait pas nombre avec sa création", je le comprend que Dieu ne se rajoute pas à sa création, il n’en est pas distinct, mais il s’inclut en elle (cela ressemble étrangement à de l’incarnation n’est-ce pas ?).
    Une métaphore très forte pour moi est celle de St Paul dans sa première lettre aux corinthiens « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? »
    Autrement dit, nous décidons selon un choix personnel et libre, d’être l’hôte de Dieu.
    Je pense que ma conversion est en partie liée à cette prise de conscience que Dieu pouvait venir nous habiter si nous aménageons en nous « des conditions favorables à son hébergement ».
    Dans le passé, le mal, lui aussi a été personnifié en la personne du démon. Et l’être humain était enclin à se déclarer facilement victime du démon, pour justifier le mal qu’il consentait à commettre.
    Cette phrase « Dieu est toujours déjà là ", bien avant que nous n'en n'ayons conscience » me fait penser au mythe de la Genèse. Dieu est déjà là, avant la création du monde, donc aussi avant l’émergence de notre conscience de la matière.
    Les mythes nous racontent aussi nos propres vies. Au cours de notre évolution individuelle, notre conscience se révèle à nous petit à petit, seulement si nous l’acceptons. Caïn représente l’enfance de l’humanité qui n’accède pas encore à sa conscience mais qui obéit à ses instincts et qui connaît la loi de l’interdit et la crainte de la punition. Je pense que c’est ce que Victor Hugo cherche à nous faire comprendre. Mais Victor Hugo sait très bien que la conscience est intérieure (je pense au personnage de Jean Valjean dont il retrace l’évolution morale et spirituelle dans « Les misérables », même si on ne saurait pas trop dire si la spiritualité de Jean Valjean a un rapport avec le religion).
    Je suis toujours très curieuse à connaître les analogies que vous avez remarquées entre mon histoire et le texte de Maurice Zundel.
    À très bientôt.
    Emylia

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  6. Bonjour,

    J'aurais beaucoup de commentaires à écrire sur ce que vous écriviez hier soir, Emylia, mais ça m'amènerait trop loin de ce que je me proposais de dire. Je me contenterai de noter que le mot mythe n'est pas très facile à manier à propos de l'Ancien Testament . René Girard dans son livre "Je vois Satan tomber comme l'éclair "explique bien la différence entre ce qu'il appelle, pour sa part, des mythes et les écrits bibliques. Il n'entre pas beaucoup dans les détails d'ailleurs à propos d'un si long livre où les genres littéraires sont tellement variés qu'une étude plus approfondie serait nécessaire. Son but était celui là, faire la distinction, et il la fait bien, mais il la voit sous un angle particulier et très intéressant, que l'on découvre en lisant.

    Pour en revenir au sujet qui nous occupe depuis quelques jours, je reprends vos phrases, cela m'aidera; Vous écrivez: "...Nous décidons, selon un choix personnel et libre, d'être l'hôte de Dieu".

    Par votre récit de samedi, j'ai mieux compris ce qu'il en est: du moins, je le crois. Je pense que ce n'est pas une illusion car tout ce que je lisais de Maurice Zundel et que je trouvais assez obscur jusque là, s'est éclairé tout à coup. Cela a été un enchaînement de conséquences dans une logique très cohérente à mes yeux, mais assez difficile à exposer et qui m'entraîne et peut m'entraîner dans une tout autre perspective...à ma grande joie d'ailleurs.

    J'ai compris que Dieu est en chacun, chaque homme, sans restriction. Cela parait incroyable, et même choquant à plus d'un titre (je reviendrai peut-être là dessus), mais je crois qu'il faut prendre cette affirmation de Maurice Zundel au pied de la lettre.( J'aurai sans doute à expliquer plus loin ce que j'entends par là, si cela vous intéresse.) J'ai mis des années à bien réaliser ce que ça entraîne et je crois que je peux enfin comprendre.

    En lisant le récit de votre expérience, j'ai immédiatement fait le lien avec celle racontée par M. Zundel, comme je l'ai déjà dit. Les ressemblances: vous les avez vous-même citées dans votre texte de mercredi. La différence c'est que pour vous ce sentiment de solidarité, d'universalité, vous l'éprouvez pour les vivants , alors que Zundel remonte les siècles et éprouve ce sentiment aussi pour les hommes de tous les temps. Je pense qu'il s'agit pourtant de la même expérience.

    Il raconte ce qui lui est arrivé à Byblos pour illustrer, expliquer cette idée à propos de l'universalité :

    " ...il s'agit d'une grandeur qu'il faut être ou devenir pour la susciter en autrui, car elle se transmet Du DEDANS AU DEDANS, (c'est moi qui souligne) comme la science d'un maître éveille celle de ses élèves dans la mesure où elle est lumière en lui.

    L'universalité du Christ se situe dans cette direction. elle concerne l'intimité personnelle de chacun et vise, précisément, à rendre chacun universel - en l'affranchissant des frontières intérieures qui l'emprisonnent en soi et le dressent contre les autres - par le don de sa présence offerte à chacun.

    J'en ai eu le sentiment très vif à Byblos...."

    Le dernier paragraphe me parait très important et je pense que je vais m'arrêter là pour l'instant car il mérite qu'on y réfléchisse très bien.
    Pardonnez moi Emylia, si je me trompe sur ce que vous avez ressenti vraiment. Je ne veux pas vous faire dire malgré vous ce que vous ne pensez pas. Corrigez moi au besoin. Merci.
    A bientôt.

    Thérèse.

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  7. Bonjour Thérèse,

    Il me semble que je comprends ce que vous écrivez. Effectivement il y a quelque chose qui se transmet du dedans au dedans, même si la transmission passe par un support matériel, intellectuel (mot, écrit, parole, musique, esthétique visuelle). Cette transmission peut se faire en instantané, hors du temp (cas Maurice Zundel), en différé, sans prise de conscience immédiate.

    Bonne journée.

    Emylia

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  8. J'ai lu ceci dans le livre de M. Zundel: " Pour toi , Qui suis-je?" éd. du jubilé -Sarment.
    Je recopie le passage car je crois qu'il répond bien aux objections qui viennent naturellement à l'esprit quand on dit que Dieu est toujours "déjà là " en tout homme. Cela parait si peu évident !

    " Dieu ne cesse jamais d'être présent en l'homme, mais l'homme refuse d'être présent en Dieu. C'est parce qu'il ne consent pas à l'appel d'amour de son créateur et en n'y consentant pas qu'il se "décrée"; Ll'obstacle qui nous oppose à Dieu, c'est notre moi propriétaire, possessif, notre moi-zéro qui veut tout ramener à son zéro."

    Et il y a bien sûr, le cas des hommes qui ne peuvent être conscients d'abriter Dieu en eux, n'ayant jamais entendu parler de lui...Les hommes de bonne volonté en vivent et participent à Son œuvre sans le savoir, poussés ""simplement" par le goût du bien et l'amour de leurs frères.. M. Zundel explique souvent comment faire naître cette conscience de Dieu chez les autres. C'st simple et exigeant à la fois.

    Bonne nuit.
    Thérèse.

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  9. Le passage que j'ai recopié , citation de Maurice Zundel, peut paraître bien pessimiste. Le plus souvent, parlant des chrétiens, il dit que nous ne sommes présents à Dieu que par intermittence, nous l'oublions, nous sommes distraits, l'esprit occupé ailleurs. Dieu est là,( le Christ est là ), c'est nous qui ne sommes pas là.

    Thérèse.

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  10. Bonsoir Thérèse,

    Je me rappelle avoir lu récemment, probablement dans MZ, que Dieu prend l'initiative de la présence et l'homme celle de l'absence.

    Il n'y a pas besoin de connaitre l'évangile pour être habité par Dieu. Dieu est amour, simplicité, humilité, des sentiments ou vertus qui se trouvent réparties et distribuée dans l'humanité toute entière.

    Bonne soirée.

    Emylia

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  11. A Thérèse,
    Bonjour de Taipei
    Comme cette phrase de MZ est percutante. Je me l'approprie !!!
    Combien de fois, dans ma vie, j'ai "tourné le dos" à Jesus à Dieu. Je vais dire quelque chose qui peut être va vous choquer, mais l'amour de Dieu c'est comme l'amour tout court, parfois il est si fort qu'il peut troubler, déranger être trop envahissant ....
    Son amour à lui, est sans condition, il est total, c'est comme un "tuteur" qui nous aide à nous maintenir, droits.
    C'est pour cela, que toujours je reviens vers lui, fidèle et oh combien souvent repentante. Il ne trahit jamais.
    Il est là et souvent nous ne le savons pas, ou ne voulons pas le savoir.
    Comme le dit Emylia, nul besoin de connaitre les Evangiles pour être habité de lui.
    Je suis, toujours à Taipei, et hier alors que je visitait le temple de Confucius, j'ai senti sa présence, à mes côtés, en prière je lui ai dit que je lui était fidèle, en respectant la croyance des visiteurs qui vénéraient leur Maitre, leurs divinités.
    Thérèse, Emylia, vous avez suscité en moi, si pauvre en connaissances, une belle et profonde réflexion.
    Je vous souhaite, Thérèse d'heureux moments avec vos enfants et petits enfants chez vous en cette période de vacances, puisque vous les recevez. Cela est fatiguant, prenez soin de vous.
    Quant à Emylia, bon courage à la course aux inscriptions universitaires.
    Et n'oublions pas que Dieu, ne prend jamais de vacances "LUI" !!!
    A bientôt et amitiés de Taiwan, de Taipei .... un autre monde, une autre culture que je découvre et qui me fait comprendre tant de choses qui me touche personnellement.
    Amitiés et bel été à tous les Chretiens Anonymes
    Nainai

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  12. MERCI Nainai, Bonne fin de séjour et bon voyage. Vous nous en apprendrez sur la pensée de Confucius. A bientôt. Bon voyage de retour.
    Je vais revoir mes jeunes tout à l'heure, oui... dans une heure. Je n'ai pas vu les petits depuis très longtemps à cause d'une suite de circonstances contrariantes. Ce sont les grandes retrouvailles !

    D'accord avec toutes les deux pour dire que des personnes ne connaissant pas l'Evangile sont capables d'altruisme . Heureusement. Dieu les pousse à bien agir puisque " 'Il est là."
    N'oublions pas qu'il aime sans condition. Il aime, c'est sa nature permanente. Il est mendiant d'amour de notre part, comme l'a montré le Christ en disant à la Samaritaine: "Donne moi à boire. " Et c'est en aimant les autres autour de nous que nous répondons à cette demande.
    Pour répondre au billet d'aujourd'hui (trop brièvement). Il est dit dans les Ecritures: " Vous serez jugés sur l'Amour."
    Bon week-end.

    Thérèse.

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  13. Bonjour chère Nainai,

    Je suis heureuse de voir que vous trouvez enfoui en vous des trésors de réflexions spirituelles dont vous ignoreriez l’existence. Mais Dieu comme l’esprit est en vous et vous inspire la grâce de vos pensées spirituelles et donc la joie dans l’amour de Dieu qui vous est aussi destiné.
    Il n’y a pas de lieu où Dieu ne soit, même sur les terres de Confucius, un grand maitre dont je n’ai pas encore lu les pensées car je suis encore très attachée au christianisme et à son origine, le judaïsme.
    Vous avez raison, nous sommes très pris par les inscriptions universitaires, d’autant plus que nous ne nous sommes pas préparés. Nous n’osions pas envisager un dénouement aussi heureux cette année.
    Notre fils Alexandre semble effectivement avoir trouvé sa voie, la philosophie. Nous avons postulé à une école d’enseignement libre donc privée qui encadre bien les élèves-étudiants. Cependant l’entrée est sélective. L’entretien s’est bien passé. Il ne reste qu’à attendre.
    Il est allé saluer hier son ancien professeur de philosophie qui est aussi le directeur de son lycée. Ce dernier a déclaré devant nous, qu’Alexandre valait mieux que ses notes et qu’il lui réservait une place de professeur de philo dans son établissement dans quatre ans. Nous ne serons jamais trop reconnaissant pour ce directeur qui a tiré notre enfant de l’échec scolaire, parce qu’il a porté son intérêt et sa confiance sur lui.
    L’enseignement est avant tout une relation étroite, affective mais distante, entre un enseignant et son élève et non pas un déversement de connaissances qui par ailleurs sont disponibles gratuitement sur le web dans le monde entier.
    En l’espace d’une semaine, l’image que notre fils avait de lui-même a été transformée par cette série d’événements précipités. Je pense qu’il prend peu à peu conscience de sa valeur sans excès égotique, en restant dans une humilité raisonnable.
    De Taipei, l’ouragan semble s’être détourné. Le soleil doit de nouveau briller. Je vous souhaite une excellente fin de séjour au pays de Confucius, le pays qui cultive encore ses racines spirituelles.
    Mes amitiés à vous et à tous.

    Emylia

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  14. Bonjour Chère Thérèse,

    Profitez bien aussi de vos petits jeunes. Je crois que ce temps passé avec eux est ce qui compte le plus dans une vie bien remplie.
    Mes amitiés.

    Emylia

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