samedi 12 juillet 2014

Quel est le but de la vie ? Aurons nous à rendre des comptes un jour ?

L’ecclésiaste semble fataliste : au cours d’une vie humaine, il se peut que le Sage ne soit jamais  récompensé de sa sagesse, pas plus que ne sont punis le Fou ou le Méchant. La vie peut être une épreuve pour le premier et une grâce imméritée pour les seconds. La conclusion du livre de Job nous enseigne qu’il est vain de vouloir obtenir une réponse à ce genre d’énigme, au moins tant que nous sommes vivants sur cette terre. Après, one ne sait pas.

Est-ce à dire que la vie se résume à de l’absurde et du non-sens ? Je crois que l’absurde et le non-sens est dans seulement l’apparence des choses. Pour celui qui est un peu curieux et qui tente de pénétrer en profondeur la réalité, alors se révèle aux initiés une vérité cachée aux yeux des aveugles et oreilles des sourds (au sens métaphorique bien-sûr).

Le fou et le méchant ne peuvent pas réaliser qu’au delà du malheur apparent du sage, la joie puisse  surgir de la sagesse. Je parle de la sagesse selon Saint Paul (première lettre aux corinthiens). « Non pas la sagesse  de ce monde, la sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont à leur destruction ». « Mais au contraire, à la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, établie par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. »

Je ne peux me résoudre à penser que le choix arbitraire d’une vie fondée soit d’une part sur la sainteté, l’altruisme et autres vertus humaines ou soit d’autre part sur les vices naturels tels que la méchanceté, l’égoïsme, ne soit que pure option personnelle de goût et de tempérament. En effet, l’attitude la plus sécurisante pour soi, serait de se ranger tranquillement derrière l’indifférence et le relativisme et ne jamais prendre parti en faveur bien contre le mal.

Je me dis qu’un jour qu’il se pourrait bien qu’on ait à rendre des comptes soit par rapport aux nombreuses grâces que nous avons reçues, soit par rapport à notre discernement.

 Les dons reçus gratuitement : Les avons nous reconnus ? Qu’en avons nous fait ? Avons nous cherché à comprendre d’où ils venaient ? Pourquoi nous étaient ils donnés ? Les avons nous utilisés à bon escient ? Je pense à la parabole des talents. Il me semble qu’il vaudrait mieux pas les avoir ignorés, ou bien considéré qu’ils étaient un dû naturel, liés à notre seul mérite. L’évolution spirituelle nous conduit à prendre conscience des dons reçus, de rendre grâce pour eux, et d’offrir en retour, à notre mesure, de nouveaux dons. Nos dons ne devraient pas se limiter à des offrandes pour Dieu seulement, dans notre propre intérêt, mais à redistribuer notre surabondance de grâce dont nous avons été comblée, à autrui qui en est moins pourvu. Il se pourrait bien qu’il jour, si je sous-emploie mes talents, qu’il me soit reproché ma paresse.

Je pense aussi qu’un jour, on pourrait me demander ce que j’ai retenu de ma vie de chair terrestre. Ai-je systématiquement éludé tout appel intérieur qui m’invitait à m’affranchir de mon enfermement et qui m’invitait à l’ouverture sur la vie? Ai-je accepté de me laisser transformer intérieurement afin de pouvoir réaliser  la mission ou l’œuvre qui m’a été confiée, pour m’accomplir.
Parvenir à s’accomplir représente bien plus qu’un épanouissement personnel. C’est peut être répondre à la vocation qui nous a été attribuée en toute confiance. Intuitivement, il me semble qu'il vaudrait mieux pas avoir failli à cet honneur de porter la gloire du Christ.


Emylia

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