mercredi 25 juin 2014

Une histoire dérangeante

Voici une histoire qui me dérange terriblement dans l’ancien testament. Je ne dois pas être la seule. Elle n’a certainement jamais dû être lue lors d’une messe chrétienne. Il s’agit d’une histoire vraiment pas glorieuse, racontée à la fin du livre des Juges. Elle décrit une dérive collective qui fait basculer progressivement, très naturellement, tout un peuple dans la barbarie la plus innommable, sans le moindre scrupule ou résistance de la part des acteurs. En matière de barbarie, nous savons par expérience récente, que les débordements peuvent se produire très rapidement sans que l’on puisse contrôler leur extension contagieuse. Le XXème siècle en détient un triste record, et le XXIème siècle emprunte des voies similaires.
Il s’agit de l’histoire des Benjamites (Les Juges, chap. 19,20,21). Les Hébreux sont répartis en douze tribus dans le pays de Canaan. Dans ce terrible épisode que je ne vais pas décrire en détail, il est question d’un groupe de voyous Benjamites qui violent l’épouse d’un Lévite (un prêtre), après que ce dernier l’ait livrée à sa place. De retour chez lui, le Lévite achève sa pauvre femme, la découpe en morceaux et expédie ces derniers aux 12 tribus d’Israël, en accusant les Benjamites du meurtre. Cet acte odieux déclenche inévitablement les représailles de 10 tribus qui aboutissent à l’extermination presque de tous les Benjamites (femmes, enfants et bœufs compris) par les Hébreux, à l’exception d’une poignée de Benjamites-hommes.  Comme un mal ne vient jamais seul, l’escalade de la violence absurde se poursuit.
Pris de remords pour l’anéantissement de leur tribu-sœur, qui va s’éteindre faute de survivantes, les Hébreux des 10 tribus, pour se racheter de leur grave péché criminel, exterminent dans leur élan meurtrier les habitants d’une ville qui était restée neutre jusque là. Le motif principal de ce nouveau crime reposait sur la considération qu’il fallait assurer la descendance des Benjamites qui n’avaient plus de femmes, ni d’enfants. Il fallait livrer les femmes faites prisonnières aux Benjamites survivants, pour assurer le renouvellement des générations chez les Benjamites. Ensuite, les Hébreux autorisèrent les Benjamites à enlever régulièrement les femmes qui se rendaient annuellement dans un sanctuaire.
Autant ce très bref résumé que je viens d’esquisser est alourdi par mes sentiments indignés devant autant d’inhumanité, autant le narrateur dans la bible reste très mesuré et presque neutre, sans jamais exprimer la moindre émotion. Tout au plus, il justifie ces crimes par une ellipse : « En ce temps là, il n’y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. ». C’est une froide constatation, qu’en l’absence de pouvoir fort, sans véritable berger, le peuple est livré à lui-même, donc à ses vices et instincts les plus bas et à ses folies destructrices.
La suite de ce lamentable épisode, avec les Rois (Samuel et les Rois), montrera que le pouvoir fort ne peut pas se préserver longtemps de la corruption, de l’effondrement moral, en entrainant son peuple dans le malheur (perte du royaume du nord et exode babylonien pour le royaume de Juda).
Ce qui fait la qualité d’un pays, ce n’est pas la moralité de ses dirigeants, ni celle de ses lois, c’est avant tout l’attachement du peuple aux valeurs morales. Chaque personne doit veiller en toute liberté, responsabilité et discernement sur ses propres vertus, sans s’en remettre à un autre homme, fusse-t’il glorieux au combat (comme Saül ou David), ou rempli de science et de sagesse (elle ne dure pas, cf Salomon).
On voit bien en quoi tous ces textes bibliques préparent la venue du Christ. Jésus rappelle à chaque homme ou femme, qu’il est personnellement responsable de sa propre vie devant Dieu. Il n’a pas à se défausser de ses méfaits sur le compte de ses dirigeants. C’est peut être le sens de la citation « Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu, ce qui est à Dieu ! ».  (Il y a peut être une meilleure citation)
Les mêmes questions de moralité se reposent aujourd’hui, au cœur de notre société et de nos institutions, comme si presque rien n’avait changé depuis cette époque biblique, comme si nous n’avions rien appris des nombreux enseignements de l’histoire.
Ce n’est pas parce que en haut lieu règne la fraude, la corruption, qu’il faut soi-même devenir malhonnête par pragmatisme et réalisme. Au contraire il faut mettre un point d’honneur à résister en se souvenant que nous n’avons pas à imiter les grands, les princes de ce monde. Nous sommes individuellement appelés à faire notre part, pour l’édification du royaume, dans la mesure de nos propres moyens.
(Au sujet de « faire notre part », il me revient en mémoire cette histoire du colibri, inspirée d’une légende amérindienne : Une forêt est ravagée par un incendie. Tous les animaux s'en sont enfuis, et regardent de loin, dépités, leur habitat brûler. Ils observent cependant un petit colibri faisant des allers-retours entre une mare et les arbres en feu, au-dessus desquels il lâche à chaque voyage une goutte d'eau de son petit bec. Incrédules, les autres animaux lui demandent : ‘’ Eh petit colibri ! Tu ne crois quand même pas que tu vas éteindre l’incendie ainsi ? ‘’ Et le petit colibri répond : ‘’Je sais très bien que je n’éteindrai pas l’incendie, mais je fais ma part.‘’)

Enfin, pour revenir à la bible, je pense à Jésus qui connaissait si-bien les saintes écritures. Il avait forcément lu le livre des juges. Il connaissait bien les faiblesses des hommes et il savait bien jusqu’à quelles extrémités tyranniques et barbares, dans un emportement de haine,  certains hommes peuvent s’abandonner. Il a forcément compris que cette même haine se déchainait irrésistiblement pour l’anéantir sans qu’aucune force humaine ne puisse  arrêter ce déchainement de violence.

Emylia

12 commentaires:

  1. A Nainai,
    Bon voyage Nainai . Nous penserons à vous durant votre séjour à Taîwan. j'aime toujours la façon dont vous parlez de vos enfants et petits-enfants. Je suis heureuse que vous connaissiez ces relations harmonieuses en famille après ce que vous avez connu dans votre passé. C'est signe d'une belle résilience !

    A Emylia,
    Votre texte d'aujourd'hui m'a fait penser aux livres de René Girard. Il explique ces massacres de masse commis dans les sociétés archaïques. Pas seulement, direz vous. Ils sont encore d'actualité. C'est sans doute que l'esprit archaîque peut coexister avec une certaine modernité et que les progrès ne sont pas linéaires ni irréversibles.
    Je pense que le livre "Je vois Satan tomber comme l'éclair" Vous intéresserait. Il y reprend sa théorie du meurtre fondateur qu'il avait déjà présentée dans son livre "Des choses cachées depuis la fondation du monde". Il le fait d'une façon plus abordable, à mon avis, pour celui qui n'est ni philosophe ni anthropologue.
    Je n'ai pas lu "La violence et le sacré"
    Si le texte qui vous a tant choqué est dans la Bible, ce n'est pas par hasard.

    Ce matin, j'ai écrit un texte sous le coup d'un enthousiasme. je pensais vous le proposer comme billet pour samedi et...je ne sais comment m'y prendre, je ne sais où l'écrire. Vous savez comme je suis godiche dans l'emploi de cet instrument pourtant sensationnel qu'est l'ordinateur! Je vais donc le mettre à la suite de ceci.
    Thérèse.

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  2. Dans le numéro de Panorama reçu ce matin, je lis cette citation de Maître Eckart *:

    " Si votre seule prière en cette vie était 'merci' , cela suffirait ."

    Cette toute petite phrase m'a mise en joie. Je me sens si souvent indigne, je ressens si souvent ma difficulté à prier - et cela empire plutôt -, ma prière me parait si pauvre ! Cette déclaration de Maître Eckart m'a réconfortée plus que vous ne pouvez imaginer,et je lui ai dit ... merci.

    C'est , je pense, un petit mot que je sais dire. J'ai si souvent l'occasion de le prononcer, moi qui ai tellement besoin de l'aide des autres tous les jours, à commencer par mon mari. Que ferais-je sans eux ?
    Pour avoir lu les sermons du dominicain, je sais que cette idée n'est pas un encouragement au laxisme.

    Si le merci vient du fond du cœur, il rend grâce. Il peut être l'expression d'une profonde gratitude, parfois de l'émerveillement. Il est comme un sourire, il détend l'atmosphère, il encourage et dédramatise.

    Dire merci à Dieu , c'est ne pas avoir " une âme d'habitué ", c'est ne pas tout attendre comme un dû, c'est s'étonner de la beauté, des bienfaits, c'est aussi exprimer à Dieu sa joie d'être en vie et le traiter en Père qui donne à profusion avec bonheur.
    Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour comprendre que ce petit mot est à lui tout seul une prière ?

    Thérèse.

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  3. * Maître Eckart: (1260-1327), Dominicain, théologien, philosophe et mystique allemand. Il a inspiré de nombreux penseurs modernes.
    Th.

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  4. Bonsoir Thérèse,

    La foi ne commencerait-elle pas lorsqu'on éprouve le besoin de remercier quelqu'un ! Mais qui ?, Alors on se met à chercher, chercher ...

    Voir la grâce reçue, revient à guérir de la cécité, comme ces aveugles des Evangiles qui retrouvent la vue à la suite d'une rencontre déterminante qui semble miraculeuse.

    Si Thérèse, vous aviez un texte à proposer pour Samedi, alors cela m'arrangerait beaucoup, car j'ai bien une idée, mais je n'arrive pas à la transformer en mots.

    Maître Eckart, est l'un des grands mystiques du moyen-âge qui a été maintenu à l'écart par l'Eglise.
    Il était peut être le Maurice Zundel de la fin du moyen-âge.

    En allant en librairie l'autre jour, je suis tombée sur la 3eme édition du livre de Lytta Basset : "Le pardon originel, de l'abîme du mal au pouvoir de pardonner", 500 pages (Labor et Fides 2014).


    Ce livre contient les travaux de référence de Lytta Basset sur le mal et le pardon, dont le livre sur "le désir de tourner la page" dont j'ai parlé il y a quelques mois, est seulement un rapide résumé. Dans ce nouveau livre, Lytta Basset analyse en profondeur, de nombreux livres de la bible, dont le livre de Job. Mais il y a bien d'autres livres qui sont présentés et analysés.
    Je l'ai à-peine commencé, mais peut être m'aidera-'il à comprendre la présence du mal dans l'ancien testament.
    En tout cas, je pense qu'il m'aidera à mieux cerner le sens chrétien de l'ancien testament.

    Bonne soirée.

    Emylia

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  5. Ah oui j'oubliais, je ne crois pas que le mal soit archaïque, c'est à dire être appelé à disparaitre dans le futur, en tout cas pas avant que se produise un événement surnaturel du type apocalypse, avènement du royaume des cieux ou de la Jérusalem céleste.
    Se confronter au mal dans la vie est l'unique possibilité de séparer le bon grain de l'ivraie. Il faut attendre la moisson !

    Je ne pense pas que les animaux fassent le mal spontanément (ils agissent par instinct de la nécessité), excepté certains de nos animaux domestiques ou d'élevage qui subissent notre cruauté.

    Bonne soirée.

    Emylia

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  6. A Therese,
    Bonsoir Therese. J'ai aussi recu le Panorama Juin-Juillet, ce matin et apres avoir lu votre commentaire je me suis empressee de lire la phrase de Maitre Eckart.
    Oui, une seule priere "Merci" !!! Moi aussi, il m'arrive souvent de ne pas suffisemment prier, parceque je suis une petite paresseuse. Prier pour "demander" cela m'arrive plus souvent qu'à mon tour, mais par contre je dis tres souvent " merci "n'etant pas tres intruite en matiere de religion, cela me vient naturellement.
    Therese, vous dites avoir besoin de l'aide des autres, probablement a cause de vos problemes de sante, sachez que malgre tout, les autres ont besoin de vous aussi, il faut voir cela comme un echange, un partage d'amour et un merci empreint de gratitude de votre part leur suffit. Nous avons tous besoin les uns des autres même, il est vrai, si parfois nous sommes bien seuls avec nos tracasseries.
    Voilà, je vais donc partir vendredi et n'emporter que l'encart "Ecoute" de Panorama, car avec ma tablette et grace a internet trouver tout ce dont j'ai besoin.
    Avant de vous lire, ce soir, je remercier le Seigneur de me donner, la possibilite, la santé (avec mes medicaments), la joie d'aller retrouver mes enfants et petits enfants ou nous allons vivre trois semaines de bonheur intense, après cinq mois de séparation. Chaque instant sera savouré sans modération. Je n'ai rien choisi du mode de vie que nous avons mon epoux et moi, le Seigneur en a decide ainsi, nous vivons entre separations et retrouvailles depuis 22 ans et permettez moi, Therese, de vous faire partager ma joie immense et MERCI de prendre soin de vous.
    Autre continent, autre langue, autre culture mais mes prieres seront aussi pour vous.
    Je ne manquerai pas, a mon retour, de prendre de vos nouvelles mais durant mon voyage je continuerai a vous lire, car comme je l'ai dis, a maintes reprises, meme en silence je parcours regulierement le blog d'Emylia.
    "Merci, Seigneur, de m'avoir mise sur le chemin du blog de Thierry et de m'avoir permis de vous rencontrer, a travers vos commentaires.
    Bonne soiree et a bientot le plaisir de vous lire.
    Amities en Dieu
    Nainai

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  7. Bonjour,
    Vos mots font du bien Nanai,

    A Emylia,
    Je crois comme vous que le mal n'est pas affaire d'archaïsme. J'avais en tête les meurtres collectifs, tels que les décrit René Girard dans ses livres, basés sur le mimétisme, la théorie du bouc émissaire, les exécutions rituelles pour surmonter une crise et refaire l'unité du clan.
    Je pense aussi que ce n'est pas la forme de mal unique dans le monde, Par contre, je n'ai pas la même vue que vous sur sa disparition.

    Dans son livre "Je vois Satan tomber comme l'éclair" R. Girard montre bien comment Jésus en se faisant bouc émissaire lui-même a renversé le processus; Vous me direz que les meurtres collectifs ou individuels existent toujours, et de plus toutes les formes du mal existent encore. Alors le Christ serait venu pour rien vivre parmi nous? Il serait mort pour rien ?

    Non, notre foi nous dit que le mal n'aura pas, N'A PAS le dernier mot. Vous semblez penser qu'il n'y a eu aucun progrès depuis le temps que vous évoquiez à propos du passage de la Bible cité dans le Livre des Juges . Mais à l'époque où il a été conçu, les auditeurs et les lecteurs ont-ils été choqués? Je ne crois pas,Pour montrer que le dIeu d'Israël est le plus fort, bien au dessus des dieux des peuples païens, il fallait dire qu'Il passait les ennemis, leurs femmes, leurs enfants et leurs animaux (qui avaient presque le même statut que les enfants ) au fil de l'épée. Maintenant, c'est l'inverse, ces récits nous font horreur. Il s'est donc passé quelque chose.

    Au Moyen âge encore, à Paris, les condamnés à mort pouvaient être écartelés sur la roue (entre autres tortures). Les "braves gens "venaient assister à ce spectacle en Place de Grèves. Imagine -t-on de tels spectacles de divertissements aujourd'hui? Non ,bien sûr. Il s'est donc passé quelque chose.

    En fait, l'événement surnaturel que vous évoquez A DEJA eu lieu!

    Cet événement, c'est le don de sa vie du FILS de Dieu lui-même et sa Résurrection. Les effets se sont tout de même fait sentir peu à peu dans notre région (et d'autres) au fur et à mesure de la christianisation. La grâce de Dieu, l'enseignement de l'Evangile, les sacrements qui ouvrent les populations à cette grâce ont commencé à imprégner les esprits et les mœurs, même si c'est bien insiffisant encore . Les croyants, les saints surtout, sont devenus de vrais propagateurs de cette vie et de l'amour donnés par le Christ depuis cet événement fondateur. Si les derniers papes et le pape François lui-même nous demandent d'Evangéliser c'est pour que la Bonne Nouvelle soit répandue. C'est le Christ qui nous rend capable, par le don de sa vie et par sa résurrection ( Résurrection où il a vaincu le mal et la mort) de vaincre, à sa suite de vaincre le mal en nous. Ce n'est pas à la force du poignet ou à force de la volonté que nous y arriverons. L'amour vient de Dieu et dès maintenant, nous le recevons . Amour vainqueur du mal. C'est cela notre espérance.

    Peu à peu, cette force de vie et d'amour d'étend, même si ce n'est pas spectaculaire et s'il y a des retours en arrière. C'est ce que nous demandons dans le Notre Père quand nous disons "Que ton Règne arrive". Nous avons aussi à y travailler.
    Qu'en pensez vous ? Ca rend heureux, non? Mon optimisme repose sur l'espérance.

    A plus tard pour les problèmes pratiques.
    Thérèse

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  8. Bonsoir ,
    Quand je "parlais" de ma maladresse dans l'usage de l'ordinateur (et je suis en progrès ! ) c'était pour demander où je dois écrire un texte que je mettrais à titre de billet, je ne l'ai jamais compris.(honte à moi ); Je pense que ce n'est pas au même endroit que les commentaires.
    J'avais une idée de billet, à propos de Maître Eckart, en le rapprochant, comme vous le faisiez hier soir Emylia, de Maurice Zundel, vous m'avez donné cette idée par votre réaction. J'hésite car c'est difficile de passer si vite d'un sujet à l'autre. Je me suis replongée cet après-midi dans le livre de R. Girard. Grâce aux sujets que vous avez soulevés à propos de la Bible, je me remets à cette théorie de la rivalité mimétique. C'est très éclairant. Je suis lente dans mes réflexions. Pour approfondir, j'ai besoin de temps. Je crois que je ne suis pas la seule. Sinon je me disperse et je n'y arrive plus.
    Une semaine sur un seul sujet serait peut-être bien? Qu'en pensez vous?
    Bonne soirée.
    Thérèse.

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  9. Bonjour Thérèse,

    Je fais référence au très bon livre d'Oliver Le Gendre dans son bestseller "Confession d'un Cardinal".
    Les milieux ecclésiaux du Vatican n'ont pas compris comment au cœur du pays le plus chrétien d'Afrique, un déferlement barbare génocidaire a sévi en 1995. Donc la religion chrétienne ne protège pas.

    Dans nos pays du nord, permettez moi de me poser des questions au sujet des pollutions multiples avec des milliers de produits cancérigènes déversés délibérément dans l'environnement et l'alimentation, des millions de malades, donc de vie sacrifiées, parce que le modèle économique a besoin de vendre ses poisons.

    Il est vrai que dans le passé, l'opinion publique n'existait pas. Aujourd'hui, l'émotion collective, amplifiée par les média, peut avoir des aspects un peu artificiels, biaisés, parfois différents de sincères prises de conscience d'humanité et d'empathie.

    Je pense que notre confrontation au mal nous oblige à faire un choix qui nous départage entre le bon grain (saints grands et petits) et l'ivraie :

    Mathieu, chap 13:
    "Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume: l'ivraie, ce sont les sujets du Malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges."

    Ensuite le Christ parle bien de moisson. Je ne sais pas de quelle nature est cette moisson, mais s'il existe, elle doit être surnaturelle et différente de la resurrection.

    Mais si nous avons le sentiment d'être le corps du christ, c'est à dire d'avoir choisi le bon grain, alors la bonne nouvelle en est vraiment une !

    Vive l'espérance.

    Emylia


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  10. Bonsoir Thérèse,

    Vous pouvez déposer votre texte dans l'onglet "Membres" :

    http://leschretiensanonymes.blogspot.fr/p/membres.html

    Je le mettrai en pleine page principale.
    Merci et
    Bonne soirée.

    Emylia

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  11. Je viens d'écrire une longue réponse à propos du mal, j'ai encore fait une erreur en appuyant sur je ne sais quelle touche. je ne peux reprendre sans réparation , car mon écran esr couché sur le côté et c'est acrobatique. a la prochaine, .
    Thérèse.

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  12. Ne vous inquiétez pas Thérèse, j'ai rédigé le texte pour Samedi.
    Vous pourrez le soumettre un autre jour.

    Vous pouvez le poster comme un commentaire normal et je le recopierai en page principale d'accueil, afin que tout le monde puisse le lire.

    Prenez bien soin de vous,

    Et Nainai, je vous souhaite un bon voyage dans les airs, qui doit bien durer une dizaine d'heures !

    Emylia

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