samedi 28 juin 2014

Mémoire personnelle et collective et importance du temps dans la foi


Sans croire à un destin inéluctable, je pense que certaines rencontres nous sont prédestinées, des rencontres humaines comme la rencontre décisive d’une mystérieuse présence qui habite certaines personnes. Je ne veux pas affirmer que chacun d’entre nous puisse percevoir une lumière qui brille dans la nuit ou entendre une parole chaleureuse et aimante qui le fait dévier de la trajectoire de la vie. Cependant, si nous sommes dans une disposition d’attente de quelque chose de cet ordre, alors le bouleversement se produira.
Par mon expérience, j’ai tendance à penser que ce type de rencontre se produit au terme d’une longue traversée d’une nuit glacée de foi, ou à la suite d’un choc émotionnel et existentiel intense, un effondrement des fondements de la vie que l’on croyait solides.
Quand cela se produit, il n’est pas rare de revisiter le déroulement de notre vie, d’essayer de relier les différentes étapes traversées, puis inopinément, toute cette séquence qui apparaissait aléatoire, pour ne pas dire absurde, devient soudain cohérente et limpide. Plus on réexamine, le passé, plus on le retravaille, non pas pour le ressasser de manière obsédante mais pour se libérer de l’étreinte des tristesses, plus on peut se préparer un avenir différent, en particulier pour ouvrir un avenir harmonieux dans la foi et l’espérance. Dans ce travail que je qualifie d’anamnèse, nous lâchons prise à nos enfermements, nous exhumons de l’oubli, nos joies et nos grâces, pour ne garder que l’essentiel de notre historicité qui nous a mené à la personne que nous sommes devenus présentement. En fait, nous recomposons notre passé pour libérer notre avenir. Nous nous libérons de nos contradictions pour nous unifier dans l’harmonie et la cohérence, en exaltant notre identité singulière.
Ce qu’il arrive à titre individuel peut se produire à l’échelle collective de tout un peuple au cours de sa longue histoire. Je crois que c’est précisément le message que l’ancien testament cherche à nous transmettre. La catastrophe pour le peuple hébreu est la déportation massive à Babylone et la destruction du temple de Salomon. À cette époque, l’écriture des livres spirituels-mémoriels explose. Ces écrits ont pour objectif de stimuler une mémoire identitaire sur un fondement spirituel très fort, avec le rappel récurrent des fautes passées qui ont mené à la catastrophe et ils stimulent l’espérance opiniâtre du retour à la terre promise. Ces écrits font un travail d’anamnèse qui reconstitue un passé qui ne peut pas être rigoureusement le passé historique. Ce travail repose en partie sur l’histoire du peuple, mêlée à des mythes et des symboles sacrés très forts. Ce travail de mémoire sera décisif pour que l’identité juive survive à une diaspora de 19 siècles.

J’en reviens toujours à mon affirmation que le travail de la foi passe par un travail de mémoire duquel peut naitre l’espérance qui nourrit cette foi. Les écrivains de la bible l’avaient compris. Les Pères de l’église ont perpétué dans les messes le souvenir vivant du christ. Une vie chrétienne ne peut s’inscrire que dans l’épaisseur temporelle de toute une vie.

Emylia

21 commentaires:

  1. Bonjour,
    Le Christ lui-même propose aux disciples d'Emmaüs cette relecture des Saintes Ecritures; Il les invite, pour comprendre les événements récents à se repasser en tête ce qu'ils ont lu et vécu en y jetant un regard neuf. Il les invite à un changement de perspective.
    " O cœurs sans intelligence, lents à croire tout ce qu'ont annoncé les Prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ endurât toutes ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? " Et, commençant par Moïse et les Prophètes, Il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait ".Luc 24 (25, 27)
    Bon après-midi.
    Thérèse.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Thérèse,

    J'essaye de comprendre le sens du mot anamnèse. Il me semble particulièrement adapté à cette attitude de relecture du passé pour en comprendre l'essentiel de sa signification (a posteriori et non pas au moment où l'on a vécu les événements). L'anamnèse est aussi ce court moment de la liturgie ou on fait appel à notre mémoire du Christ qui se transmet de génération de croyants en generation.

    Qu'en pensez vous ?

    Mes amitiés.

    Emylia

    RépondreSupprimer
  3. Bonsoir Emylia, bonsoir à tous,

    A mon avis, vous avez très bien compris le sens du mot, Emylia. C'est tout à fait ce que vous décrivez au 3ème paragraphe de votre billet. (Le médecin l'emploi et aussi pour connaitre un nouveau patient et lui fait raconter son passé sur le plan médical depuis son enfance jusqu'à ce jour où il se trouve devant lui . Ils évoquent son histoire, ses maladies, opérations, le parcours de vie et essayent de dégager le sens de ce qui arrive dans le présent à la lumière du passé.)

    A la messe, au moment de l'anamnèse, nous faisons mémoire des grandes étapes traversées par le Christ ,après la consécration, étapes auxquelles nous devons notre salut. Il y a plusieurs formules possibles. Souvent ,l'assemblée chante, par exemple:

    "Christ est né, Christ a souffert, Christ est mort, Il est ressuscité, Il est Vivant, Il reviendra, Christ est là."

    ou:" Gloire à Toi qui étais mort, Gloire à toi Jésus, gloire à Toi ressuscité, gloire à toi qui es vivant, viens revivre en nous, aujourd'hui et jusqu'au dernier jour."

    Nous n'évoquons pas la transmission de génération en génération.

    Il m'est arrivé, souvent aussi, de relire les événements que j'ai vécus comme vous le faites. Souvent c'est à propos de rencontres de personnes qui deviennent des amis ou de revoir des moments pénibles et de percevoir, après coup, le côté positif de l'événement qui ne semblait que douloureux sur le coup. Je me dis : " grâce à ça, il m'est arrivé ceci..."
    Ce sont des moments où je sens la présence de Dieu qui veille sur moi, comme il veille sur chacun de nous.
    Bonne nuit.
    Thérèse.

    RépondreSupprimer
  4. Pardon pour mes fautes. Th.

    RépondreSupprimer
  5. Je suis en train de lire Maurice Bellet ("Dire, ou la vérité improvisée") et je tombe sur cette phrase lumineuse :

    Il n'y a pas d'avenir sans passé. Où nous sommes est le fruit de ce que nous avons traversé pour y venir.

    Bonne nuit à vous.

    Emylia

    RépondreSupprimer
  6. Oui, pour le mot anamnèse, je comprends mieux la définition du dictionnaire appliqué à la médecine qu'à la
    religion.
    L'anamnèse est vraiment un élément très important dans la vie de la foi.

    Emylia

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour,

    Quand Jésus a institué l'Eucharistie, il a dit : " Vous ferez ceci en mémoire de moi."

    Quand nous célébrons la messe, nous répondons à cette volonté du Christ. Ce n'est pas une simple commémoration. C'est une reconstitution, mais le prêtre ne mime pas les gestes du Christ le soir du Jeudi Saint . Il les refait réellement. Le Christ devient réellement présent. C'est notre foi. Cet événement est tellement important qu'il transcende le temps et se réactualise à chaque messe.
    La difficulté de comprendre la portée de l'anamnèse dans la vie de foi, c'est peut-être cette vérité en laquelle nous croyons: nous n'évoquons pas seulement le passé mais, dans le cas de l'eucharistie par exemple (mais pas seulement) ,nous le faisons revivre, nous le réactualisons. Jésus continue de se donner à chaque eucharistie, comme il l'a fait le jeudi Saint. Il donne son Corps livré.

    Un signe qui montre que les catégories de temps et d'espace sont abolies et transcendées c'est le fait que Jésus dit à la Cène: "Ceci est mon corps livré (participe PASSE) pour vous " en tenant le pain dans ses mains. Son corps n'a pas encore été mis à mort et il anticipe. Il fait "sauter" les limites habituelles de la réalité parce que l'événement de sa mort -lié à celui de la Résurrection, c'est essentiel de lier les deux-est ce qui change tout pour le devenir(et même le passé) de l'humanité. ce que , malheureusement, elle sait encore très peu.

    Cela ne peut être perçu, bien sûr que dans la foi, cela parait si peu rationnel pour un incroyant !. Comme le disait le Père Varillon, nous croyons en des vérités énormes. Ce serait dommage de finir par les banaliser à cause de l'habitude.
    Thérèse.

    RépondreSupprimer
  8. En effet cette phrase de Maurice Bellet est lumineuse. Je la trouve très juste. Th.

    RépondreSupprimer
  9. J'ai encore écrit un texte pour répondre à propos de l'anamnèse. , disparu ! Comme cela m'arrive trop souvent ces temps-ci , ma fille, présente en ce moment, m'a dit qu'elle va me montrer comment utiliser le fichier Word pour ne pas perdre ce que j'écris. Je deviens sans doute très maladroite...
    Je reprendrai, je ne vais pas me laisser décourager par la technique !
    Bon après-midi
    Thérèse.

    RépondreSupprimer
  10. le texte écrit ce matin est réapparu ! Bon, je n'y comprends rien, mais c'est très bien. Enfin, c'est moi qui le dis... Th;

    RépondreSupprimer
  11. Bonsoir Thérèse,

    Bon courage ...


    Emylia

    RépondreSupprimer
  12. Bonjour Thérèse,

    Je reviens sur la transmission de génération en génération. Je précise que pour moi, il ne s'agit pas d'une transmission familiale, mais d'une transmission par une communauté de croyants vraiment incarnés dans la chair.

    Autrement dit, seul et isolé sur une île ou vivant en ermite sur une montagne, sans relation humaine, muni seulement de la bible ou d'autres textes spirituels chrétiens, je ne crois pas qu'on puisse rencontrer tout seul le Christ.

    Cela n'empêche pas, après l'avoir découvert, de se retirer dans un endroit isolé pour le prier, le temps qu'il faut.

    Je crois qu'il n'y a pas de sens à vouloir vivre seul, sans communauté, la rencontre avec le Christ vivant. Il me semble
    qu'il échapperait à l'esprit humain ! Cette rencontre se désirerait trop sur le mode de l'égo.

    Mais j'ai peut être tout faux sur cette pensée !

    Peut être bien qu'on peut le découvrir seul mais immergé dans une société humaine athée.

    Mais je veux insister qu'on a besoin d'un contact avec les vivants, quels qu'ils soient.

    Emylia

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour Emylia,

    Il me semble aussi que la vie chrétienne se vit normalement avec d'autres chrétiens. Les ermites qui vivent actuellement dans la solitude (sauf s'il s'agit de laïcs qui choisissent leur mode de vie) ont vécu d'abord plusieurs années en communauté et n'ont pu s'isoler qu'avec la permission de leur supérieur. Ils restent en lien avec leur communauté d'origine. Si quelque chose se produit de peu souhaitable sur le plan spirituel ou psychologique, ils réintègrent la communauté.

    Sur le Mont Athos, en Grèce, les ermites (orthodoxes) sont dans ce cas; Ils suffisent eux-mêmes à leurs besoins en jardinant etc...et n'ont pas besoin de rejoindre une communauté pour la messe puisqu'ils sont prêtres et célèbrent la messe eux-mêmes.
    Bien sûr, je ne connais pas tous les cas possibles.

    Je suis absolument d'accord avec vous pour penser que la vie chrétienne complètement isolée de l'Eglise et vivant en complète autarcie même sur le plan spirituel n'a pas de sens. Les ermites récitent le bréviaire, c'est à dire les prières dites par les moines dans leur couvent ou les prêtres...et laics qui le souhaitent. Ce qu'on appelle la liturgie des Heures. Excusez moi si vous connaissez tout ça, je ne me rends pas bien compte.
    Ces prières sont les mêmes dans l'Eglise du monde entier et fixées par la liturgie. Les ermites sont donc seuls, mais reliés spirituellement à tous les chrétiens du monde entier. Ils prient pour eux et pour le monde et sont très reliés par la pensée aux hommes de leur temps.

    Est-ce qu'une personne complètement isolée ou en milieu athée peut ,avec une Bible ou des textes spirituels, découvrir Dieu? J'avoue que je ne sais pas très bien. Après tout, La Bible étant la Parole de Dieu, pourquoi, Dieu ne la toucherait t-il pas ainsi ? On a bien entendu des témoignages de détenus, rencontrés par un visiteur de prison ou un aumônier convertis parce qu'ils avaient lu des passages de la Bible (les Evangiles sans doute) donnée par eux.
    Il y a eu cette rencontre d'abord, c'est vrai et avec la conversion ils font une démarche pour être reliés à l'Eglise..

    Toujours est -il que normalement on est relié aux coreligionnaires. d'ailleurs, religion vient d'un mot latin qui signifie relier.

    Thérèse.



    RépondreSupprimer
  14. Peu après avoir écrit ce qui est plus haut, je suis tombée sur cette prière tirée du n° Juillet de " Prions en Eglise". J'ai trouvé qu'elle exprime tellement bien ce que j'avais en tête que je la recopie:

    Me voici devant toi

    Me voici simplement
    Pour te rencontrer sans obstacle,
    Dans le silence de la foi, devant toi, Seigneur.
    Mais Seigneur, je ne suis pas seul,
    Je ne peux plus être seul,
    .Je suis foule car les hommes m'habitent.
    Je les ai rencontrés, ils ont pénétré en moi,
    Ils s'y sont installés, ils m'ont tourmenté,
    Ils m'ont préoccupé, ils m'ont mangé,
    Et je les ai laissés, Seigneur, pour qu'ils se nourrissent
    et pour qu'ils se reposent.
    Je te les amène aussi en me présentant à toi.
    Je te les expose en m'exposant à toi.
    Me voici, les voici devant toi, Seigneur.

    Michel Quoist.

    RépondreSupprimer
  15. J'imagine bien la prière d'un moine ou d'une moniale( ermite ou pas) ressemblant à cela. J'ai remarqué quand j'avais fait un petit séjour chez les trappistes, combien, tout en vivant dans le silence, ils étaient en phase avec la société.

    Si vous vouliez dire que les rencontres sont très importantes pour la rencontre avec Dieu, je suis bien d'accord. Dieu n'a que nous pour que nous soyons sa bouche, ses mains...Il a besoin de nous. Nous nous passons le témoin comme les coureurs de relais. L'anamnèse serait donc se dire: " Mon voisin , mon grand père, est devenu chrétien par telle personne, qui en a parlé à tel ami , qui m'en a parlé à son tour..."
    C'est aussi un petit exercice auquel je me livre parfois.

    Michel Quoist était prêtre et écrivait des livres, des poèmes et des prières.

    Thérèse.

    RépondreSupprimer
  16. Bonsoir Thérèse,


    J'interprète cette prière comme celle du Christ, car seuls les hommes "mangent" le corps du Christ.

    Les hommes m'habitent est une très jolie phrase exprimant que le Christ pense et prie constamment pour les hommes.
    Le Christ est bien le médiateur, le berger et le chemin.

    Je crois bien qu'on devient chrétien par un tiers, sans forcément que ce tiers en ait conscience.

    Emylia

    RépondreSupprimer
  17. Pour moi, je traduis "Ils m'ont mangé " par " ils m'ont dévoré" comme une mère dit parfois: "Mes enfants me dévorent ". Un médecin, mes malades me dévorent etc...

    Etty Hillesum dit aussi dans son journal qu'elle veut se laisser manger par les déportés qu'elle soutient. Je ne me souviens plus de la citation exacte mais l'idée qu'elle veut se donner entièrement y est et c'est vraiment ce qu'elle fait. Un tel don porte loin puisque nous en parlons encore et qu'il nous aide à comprendre le don du Christ même si elle n'en fait pas très explicitement référence. C'était de sa part, quelque chose d'eucharistique aussi,: Le don de sa vie pour que les autres en prennent des forces. Acte rare et fou... admirable au plus haut point.

    C'est vrai ce que vous dites à propos du tiers qui n'a pas conscience qu'il témoigne du Christ. C'est sans doute le meilleur témoignage, non ?

    Pour Nainai,
    J'ai lu ceci p;64 de Panorama de Juillet que vous n'avez peut-être pas dans vos bagages.

    "Pour Dieu, il n'est jamais trop tard, rien n'est jamais fini. Il nous aime à la minute près."

    Cela m'a fait penser à ce que vous avait écrit Thierry et vous avait fait du bien.( C'est la fête de Thierry aujourd'hui)
    Bon séjour à Taïwan, profitez en bien..

    Thérèse

    RépondreSupprimer
  18. Bonjour, bonsoir .... selon, a Taiwan 6h de plus qu'en France
    Amicales pensées de Taipei.
    Merci Therese de penser à moi. Je viens de noter ce que vous m'avez signalé et je reprendrai la lecture de Panorama dès mon retour.
    Je savoure, sans modération les retrouvailles d'avec nos enfants et petits fils.
    Autre monde, autre culture, autres coutumes .... les gens sont très respectueux les uns envers les autres. Circuler dans le méteo est un vrai plaisir, tout est très propre....
    Chére Thérèse, j'ai acheté le livre de Lytta Basset "aimer sans dévorer" .... déjà, une phrase à méditer !!!
    Oui, Dieu nous aime à la minute près.
    A tres bientot
    Amities en Dieu
    Nainai

    RépondreSupprimer
  19. Bonjour Nanai,
    J'aimerais aussi lire ce livre. " Aimer sans dévorer ". Dévorer ou être dévoré ? " Dévorer" suppose l'excès, "man-ger" est plus mesuré car il suggère qu'on peut mastiquer lentement, goûter et savourer comme le disent les moines à propos de la Parole de Dieu. Bonne journée à Taïpei.
    Je viens de relire votre petit mot et je remarque que vous avez employé aussi le verbe "savourer" à propos de vos retrouvailles en famille. Je suis heureuse pour vous.
    Thérèse.

    RépondreSupprimer
  20. Bonjour Nainai, bonjour Thérèse,

    Moi aussi, j'ai le livre " Aimer sans dévorer " de Lytta Basset, j'ai aussi " Le pardon originel " qui est d'après ce que j'ai entendu dans l'emission récente de la RTB ("Et Dieu dans tout ça ! ), une version corrigée de sa thèse.

    Je crois qu'il y a différentes nuances subtiles dans les notions de manger le corps du Christ, ou de dévorer quelqu'un.
    Il y a tout un rapport de degré ou d'échelle qui varie de l'amour, le respect, l'indifférence jusqu'à la haine.
    Car dévorer peut aussi signifier détruire. Mais il va falloir des vacances pour avoir le temps de lire.

    J'ai aussi Maurice Bellet (Dire) et Maurice Zundel (L'homme passe l'homme) dans mes projets.

    Chère Nainai, j'ai l'expérience du métro de Tokyo et de Séoul. Dans le métro de Tokyo, il y a une très grande discipline.
    Mais ce qui m'a frappée la première fois, c'était à quel point l'attention des voyageurs était attachée pour ne pas dire enchainée à leur smart-phone, comme si le reel à l'extérieur du smart-phone n'existait pas.
    D'où un très grand silence un peu contraire à la vie usuelle.
    Il faut dire qu'en à peine 1-2 ans, la vague du smart-phone dans le métro qui remplace la lecture a atteint Paris.

    Je me dis heureusement que je réfléchis et prie devant l'ordinateur et que je n'ai pas l'impression de me faire dévorer par lui. J'ai souvent besoin de revenir vers une lecture papier !

    Bonne journée et bon séjour en famille !

    Emylia

    RépondreSupprimer
  21. D'accord avec vous sur toutes les nuances possibles entre manger et dévorer et les différences d'attitude que cela suppose : le plus ou moins grand respect , ou même l'absence totale de respect.
    Thérèse.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez librement exprimer votre commentaire, sous réserve qu'il soit respectueux de tous. Vous pouvez choisir contribuer anonymement, sans la contrainte de vous identifier, sans avoir à vous pré-enregistrer quelque part.
Si vous contribuez en tant que participant anonyme, n'oubliez pas de laisser votre pseudonyme dans le corps de votre commentaire. Attention de ne pas dépasser la limite de 4096 caractères pour votre commentaire. Consultez la page consacrée aux commentaires pour plus de précision. Avec mes remerciements.

Emylia