samedi 10 mai 2014

Lectures différentes

On me dit souvent que la bible se suffit à elle même ! Heureux celui et celle qui arrive à déchiffrer le sens des versets de la bible et sait non seulement reconstituer le message chrétien et aussi le relier aux éléments de sa vie.  Depuis des siècles, les traducteurs et exégètes se penchent en grand nombre sur la question, y consacrent leur vie entière en apportant de multiples éclairages qui se renouvellent en permanence. Le travail est immense et aucun chrétien ne peut à lui seul en maitriser tous les aspects qui doivent tous nous dépasser individuellement. Comment ce chrétien moyen, citoyen du monde pourrait-il seul interpréter les paraboles et les psaumes et les mettre en relation avec les événements de sa vie ? Quel rapport entre le berger de Palestine, le cultivateur ou l’artisan de Judée avec l’homme ou la femme du XXIème siècle travaillant dans son secteur tertiaire, au cœur d’une ville urbanisée, bien éloignée de la terre de nos ancêtres. Je dois reconnaître que cette lecture des saintes écritures n’est pas aussi abordable qu’on veut bien le dire, que je patauge un peu, que suis incapable m’en sortir seule et que j’ai besoin de compléments de lecture pour m’aiguiller dans mon chemin de foi. D’où mon intérêt pour d’autres formes d’écritures développées par d’autres chrétiens. Il ne s’agit certainement pas de les copier, d’assimiler leur façon de parcourir leur propre chemin, mais de découvrir le mien par comparaison, par similitude ou par différence. Je reconnais implicitement que les traces de pas esquissées par mon prochain sont tout aussi valables que les miennes et que parfois il n’est pas besoin de réinventer la roue. C’est pour cela que je m’intéresse aux témoignages des croyants, pas seulement au détail de la succession de leurs actes et aux événements de la vie, mais avant tout à l’évolution de leur pensée consciente sur leur propre foi. C’est pour cela que je suis si captivée par le témoignage du Guy Coq sur le vécu de l’évolution de sa foi dans ses multiples livres. Et ce témoignage n’est aucunement une dissertation objective sur les thèmes, dogmes ou abrupts chrétiens. Il est une forme de dialogue subjectif avec un interlocuteur-lecteur fictif qui serait lui-même en prise avec ses propres interrogations sur la foi. Quelles pensées m’ont menées aux abords de la foi ? Qu’est ce qui des valeurs chrétiennes a résonné en moi, avec le vécu de ma propre vie ? Et comment ma foi a évoluée par elle-même sur ce chemin de l’interrogation ? Il explique comment se déroule cette aventure intérieure dynamique et évolutive de la foi sur toute sa vie. Comment mener cette expérience intérieure ? Ni la bible ni les évangiles ne vous la livre. Vous avez à l’inventer. Et l’air de rien cette lecture qui expose une quête de la foi qui forcément ne ressemble pas à la votre, vous met vous-même sur votre propre chemin de questionnement.

Il est une autre forme d’écriture encore plus inhabituelle et déconcertante que le témoignage, c’est celle de Maurice Bellet. Cette écriture est inclassable. Elle n’est ni théologique, ni philosophique, et encore moins un témoignage sur la foi. Je me risquerais peut être à la qualifier de poético-psychanalytique. Mais cette qualification est insuffisante et imprécise. Le sens du texte est très difficile à cerner. Ce texte échappe à toute tentative d’analyse ou de résumé. Il y a de belles phrases avec des expressions poétiques qui sont déroulées, avec soudainement des phrases percutantes insérées qui réveillent le lecteur sur sa propre vérité. J’ai l’impression que certaines figures de styles comme des métaphores adressent des images subliminales à l’inconscient. Mon impression personnelle est que cette écriture invite le lecteur à une auto-psychanalyse. Nous savons qu’une psychanalyse est faite pour guérir le patient des blessures de sa vie. Le christ lui aussi guérissait de toute forme de meurtrissures de la vie. Je crois que l’effet unique et exceptionnel de ce style d’écriture est d’induire une psychanalyse dont le psychanalyste est le Christ. Il faut savoir qu’il est possible de mener seul une auto-analyse mais que cette faculté n’est pas donnée à tout le monde. D’ailleurs, même avec un praticien, la thérapie psychanalytique peut échouer. Y a t’il un risque à mener seul une auto-analyse ? J’ai lu qu’il n’y avait pas de risque dans la mesure où le patient seul n’est pas capable de bousculer ses propres inconscients refoulés. Mais si le Christ tient le rôle du psychanalyste, que peut-il se passer ? Croyez-vous que cette psychanalyse christique puisse induire ou aggraver des névroses ? Je suis incompétente pour répondre sur le plan médical. Mais je suis convaincue et là est ma croyance, que le Christ ne peut que guérir des blessures de la vie. Cette lecture a un effet « magnétique » qui vous propulse vous même inconsciemment sur le chemin de la foi. Peut-être que cette foi ne sera pas strictement associée à la religion chrétienne. Mais elle sera quand même en partie reliée en filigrane au Christ.

Je note que de nombreux auteurs que j’aime lire ont eux-mêmes lu et ont été influencés par Maurice Bellet. Je cite comme exemples Guy Coq et  Lytta Basset. Chacune de ces deux personnes portait en elle son lot de souffrances. Ils sont parvenus à les dépasser, à les sublimer dit-t’on en psychologie. Aucun de ces deux auteurs n’expose le détail de leur vie personnelle. Cependant ils ont cette sincérité rare de livrer à nue leur arrachement de l’âme avec une grande pudeur. Lytta Basset expose le résultat essentiel des réflexions auquel elle est parvenue au terme de plusieurs décennies de recherche, mais ne livre pas la manière dont elle a procédé pour se sortir de son tohubohu (à ma connaissance). Guy Coq dévoile sa propre démarche de foi et de pensée, sans révéler sa vie personnelle. Je suis persuadée que la quête de foi s’apparente à un parcours de nature psychanalytique et spirituelle, guidé par l’esprit des évangiles, dans une démarche qui se libère du narcissisme pour tendre vers un décentrement universel.

Emylia

8 commentaires:

  1. À Thérèse, Doris et Nainai,

    Je tenais à vous dire que je pense bien à vous toutes. Thérèse parce que vous êtes peut-être dans une phase difficile où vous avez besoin d’aide, Doris et Nainai parce que vous aussi vivez des moments délicats durant lesquels vous prenez soin de votre compagnon ou de votre mari.
    Moi, je m’en veux de délaisser mon pauvre père malade dans sa maison de retraite, alors que plus le temps passe, plus nous nous séparons inexorablement.
    Pour cette raison, il y a des jours où je me demande si je suis tout à fait chrétienne à 100%. Prier seulement peut sembler bien trop confortable. Il faudrait agir plus (je ne parle que pour moi évidemment).
    Que Dieu vous bénisse tous et toutes avec vos proches et que le Christ allège votre fardeau.
    Mes amitiés en Dieu.
    Emylia

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  2. Bonjour Emylia et merci de penser à nous.

    Pour ma part, je ne vais pas trop mal. J'ai dû rester un peu couchée la semaine dernière mais ça m'arrive assez souvent. J'ai entamé une autre façon d'aborder " le problème" et ça me demande pas mal de temps, tant que la routine n'est pas installée du moins, mais ça me donne de l'espoir aussi.

    Je pense aussi à Nainai et Doris.J''aimerais bien savoir comment vous allez et comment vont vos conjoints

    Merci Emylia pour vos prières.
    Je pense à votre propre souci. Je pense que durant cette vie, nous ne pouvons pas être chrétiens à 100% . Nous serions parfaits et il faut attendre, sans doute, l'au- delà pour que Dieu nous rende aimants comme il l'est Lui-¨même. C'est du moins ainsi que je vois la question.
    Je crois que votre papa, même s'il perd ses facultés et ne peut vous répondre par le langage de la même façon qu'avant, peut rester sensible à d'autres façons de communiquer : le toucher, le ton de la voix que vous avez pour vous adresser à lui, la musique peut-être, des chansons qu'il aimait...ou tout simplement votre présence attentive.
    On dit que ces personnes diminuées dans leurs capacités cognitives deviennent très sensibles à la tendresse qu'on leur manifeste.

    Ma mère est décédée il y a 8 ans à l'âge de 96 ans. Elle était diminuée physiquement mais était tout à fait lucide.
    Elle était relativement loin de moi géographiquement. Comme le déplacement me fatiguait beaucoup, je n'allais pas la voir aussi souvent que je l'aurais voulu. Je pense de plus en plus souvent à elle et je regrette de ne pas m'être bien rendu compte à l'époque de ce qu'elle devait vivre à ce moment, loin de ses enfants. Je voudrais lui donner maintenant plus de tendresse, même si la pudeur avait toujours été un frein pour ces manifestations entre nous. Les personnes âgées ont besoin d'être rassurées, je crois. Nous ne savons pas ce qui se passe exactement dans leur affectivité. Même quand elles semblent inconscientes, il se pourrait qu'elles le soient moins qu'on ne l'imagine. Je vous pousserais donc plutôt à bien entourer votre papa si vous en avez la possibilité.

    Pour moi, comme je crois que nous pouvons continuer nos relations avec nos disparus au delà de la mort, je demande à maman de me pardonner, d'être bien en paix et j'essaye d'entourer une personne âgée de mon voisinage un peu délaissée par sa famille. (C'est du moins ce qu'elle ressent, ce n'est peut-être pas exact.)

    Le temps passé auprès de votre papa vous donnera une grande paix, Emylia, si c'est conciliable avec votre propre santé, vos autres obligations familiales, professionnelles etc...Ce n'est pas toujours facile de bien hiérarchiser toutes ces tâches, mais vous avez du discenement.
    Ce n'est que mon avis.
    Que Dieu vous guide et vous aide et encore merci pour votre sympathie.

    Thérèse.

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  3. Bonsoir,
    Tout d'abord, je suis heureuse de vous savoir en meilleure forme Therese. Il est certain que lorsque l'on est atteint d'une maladie chronique, il n'y a pas d'autre choix que d'apprendre a gerer et a composer avec sa maladie. Je crois que, par la force des choses, vous y parvenez.
    Je m'appretais a deposer un message a Emylia, mais Therese, vous avez devance et exprime justement, ce que je pensais lui dire. Je vais juste ajouter qu'accompagner, soutenir, aider un parent age, n'est pas une chose simple. De surcroit lorsque l'on est en activite professionnelle, avec une famille, des enfants et aussi, je crois deviner des problemes de sante. Tout cela amene forcement a se culpabiliser. Quoi que vous fassiez, lorsque l'etre Cher partira, il y aura toujours des regrets. Malgre tout, la seule chose qui compte, Emylia, outre les prieres, c'est l'amour que vous donnez a votre Papa. Il le ressent, croyez moi. Quel que soit son etat, chaque fois que vous lui rendez visite, parlez lui et dites lui que vous l'aimez. Ce n'est pas la quantite des visites qui comptent mais leur qualite.
    J'ai ete confrontee au depart de ma Belle Maman, il y a pres de 2 ans, elle etait tres agee, pres de 98 ans. Elle avait toute sa tete mais elle etait aveugle et avait souhaite aller en maison de retraite. Avec mon lourd passe affectif (ou mes parents ne m'ont pas donne l'amour que je leur demandais enfant), je n'ai pas pu, pas su dire a ma Belle Maman combien je l'aimais !!! je ne le regrette pas, car elle n'aurait pas compris elle savait combien j'etais meurtrie de ce manque d'amour. Elle savait ma "rigidite" ma difficulte a aimer, alors quelques jours avant son depart c'est elle qui m'a dit que "j'etais un amour de petite femme" merci de rendre son fils heureux, de lui avoir donne un petit fils merveilleux (il lui telephonait chaque semaine d'Outre Atlantique) et fiere d'avoir un arriere petit fils, le second etant arrive apres son depart) elle me disait toujours d'etre joyeuse!!!.... alors Emylia, de grace, nul n'est parfait chretien, mais vous etes "Amour" et cela votre Papa le ressent. Lorsque vous lui rendrez visite dites lui combien vous etes heureuse de le voir, c'est de cela dont il a besoin, meme si vos visites ne sont pas aussi frequentes que vous le souhaitez.
    J'espere que le Mari de Doris va mieux, je ne le savais pas fatigue.
    Quant a mon Mari, apres deux mois d'immobilisation, il reprend doucement la marche. Il s'est fracture le tibia en tombant d'un arbre, mais le probleme est que c'est la jambe ou il a une prothese totale de la cheville, ce qui a complique les choses.
    Pour terminer, je ne m'etendrai pas sur ma petite personne, mais je vous envie Emylia de pouvoir "accompagner" votre Papa (petit peche de jalousie ou d'envie), ce que je n'ai pas pu faire pour ma propre Mere et ne le ferai pas pour mon Pere (ma rupture avec lui et ma Mere (dcd) est totale depuis 14 ans, meme si au regard de la loi j'ai des devoirs materiels envers lui, que j'assume). C'est le prix de ma liberte. Desolee si je vous choque.
    Prenez soin de Vous Therese, Emylia, Doris et que Dieu vous benisse
    Nainai

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  4. emylia,
    J'ai oublie de vous dire que je vous lis, toujours, avec plaisir, mais qu'il est un peu complique, pour moi, de faire des commentaires sur vos deux derniers billets.
    Pardonnez moi, d'avoir ete hors sujet, aujourd'hui, mais votre commentaire au sujet de votre Pere m'a profondement touche.
    Mes silences ne sont pas synonymes d'indifferences, bien au contraire. Et en ce moment, je ne suis pas vraiment une bonne chretienne, mais Jesus me fait des signes !!! "des Clins Dieu" comme avait dit Laurence, un jour.
    Bonne soiree a toutes et tous
    Nainai

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  5. Bonsoir Nainai,

    Non je me garderais bien de penser quoi que ce soi sur les relations entre parents et enfants. Ce qui me chagrine, c'est que mon père s'enferme dans un égocentrisme de plus en plus exclusif. Il ne communique presque plus, que par des chansons.

    Mais j'avoue que j'ai du mal lorsqu'il déclare en voyant la photo de ma mère qu'il a été marié avec cette dame et qu'elle est morte. Point final.

    Plus d'affection, encore moins d'amour.
    Et je me dis que ma propre affection ou amour est en danger. Où est ma fidélité à l'évangile ?

    En tout cas, ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de sujet, juste ce que j'ai envie de dire un jour donné. Ecrivez quand vous en avez envie.

    Je vous souhaite de multiples Clins Dieu bien évidents.

    Emylia

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  6. Je comprends Emylia que vous puissiez être perturbée par l'évolution que vous constatez chez votre père.
    Vous disiez, il y a peu, qu'il était très gentil et voilà qu'il vous choque. Mais s'il perd la mémoire(je ne suis pas sûre mais vous aviez semblé le suggérer) il perd aussi sans doute, hélas, le souvenir des sentiments qu'il avait pour votre maman. Il ne peut plus s'exprimer avec des nuances et son attitude qui vous parait égocentrique est peut-être une réaction de défense, d'autoprotection. C'est sûrement difficile pour vous de constater ce changement de comportement chez lui car vous ne le reconnaissez plus, mais avec la perte de la mémoire on perd aussi une partie de son identité et c'est douloureux. Lui non plus ne se reconnait plus et il ne peut plus analyser rationnellement ce qui lui arrive. Il demande peut-être de le rassurer et de savoir qu'il est toujours votre père, aimé comme autrefois, malgré ses faiblesses actuelles?

    Pardonnez moi si je me trompe.

    Cet après midi, j'évoquais les chansons parce que je sais que l'on a constaté chez les personnes âgées perdant la mémoire qu'elle revient quand on leur chante -ou qu'ils chantent eux-mêmes - une ritournelle qu'ils ont bien connue dans leur jeunesse. Les mots de cette chanson sont reliés à de la musique dans une partie du cerveau et reviennent donc plus facilement. Chanter leur redonne soudain la possibilité de s'exprimer, ils en éprouvent un sentiment de joie et de détente. C'est peut-être ce qui se passe pour votre père? En somme, il voudrait vous montrer qu'il peut encore s'exprimer?

    Encore une fois, pardonnez moi si je me trompe complètement et si votre papa ne perd pas la mémoire.

    C'est difficile pour les proches de constater que le parent n'est plus le même et ne peut plus l'être. Nainai a raison de vous dire de ne pas vous culpabiliser. Tout cela est certainement très déstabilisant pour vous. Il ne s'agit pas d'un manque de fidélité à l'Evangile mais d'une vraie souffrance de votre part.

    Je vous souhaite de vivre peu à peu vos rencontres avec votre père dans une certaine sérénité. Une association pourrait peut-être vous aider. Vous pourriez dire vos frustrations sans être jugée. Elles sont naturelles, il me semble.
    Je vous dis toute mon amitié.

    Thérèse.

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  7. Je suis heureuse de vous retrouver Nainai. Heureuse aussi de savoir que votre mari recommence à marcher un peu.
    Comme vous, j'aimais beaucoup ma belle-mère. Nous nous étions toujours bien entendues, mais quand elle est morte, brutalement, j'ai éprouvé un grand chagrin dont j'ai mis de longs mois à me remettre. Je suis contente que vous ayez pu vivre ces rapports de mère à fille avec elle.
    Je vous souhaite une très bonne nuit.
    Thérèse.

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  8. Oui la maladie d’Alzeimer est terriblement destructrice de la personne humaine. Ma mère avait perçu depuis très longtemps des symptômes alarmants. Les malades deviennent des experts dans l’art de la dissimulation de leur trouble.
    Devenu veuf, sa personnalité a basculé en 2-3 ans. Non seulement il a superbement ignoré mon état de santé, mais de plus, il est devenu coureur de jupons invétéré à l’âge de 70 ans, pire qu’un gamin !
    C’était un aspect totalement inconnu de sa personnalité.
    Il a fini par se jeter dans les bras d’une escroc qui le méprisait et qui le conduisait à la catastrophe financière.
    Ainsi il s’est retrouvé au Maroc, à ouvrir un compte en banque, à vouloir acheter un appartement. S’il ne s’était pas fait voler ses papiers, il serait probablement ruiné. Il aurait pu aussi croupir dans une geôle marocaine à 70 ans.
    En France, il passait ses journées à sillonner les routes au volant de sa voiture, ou bien trainait longuement dans un centre commercial. Il prenait ses repas au restaurant, 20 fois par mois, avec l’escroc et sa famille. Lui qui avait toujours rendu service, aspirait à une liberté impossible. Il était sur le point de se remarier avec l’escroc.
    Alors son aventure s’est terminée au tribunal, après un examen médical que j’ai forcé, avec une curatelle.
    Je sais qu’il est profondément malade. Je ne lui en veux pas. Pourtant, il y a quelque-chose qui s’est cassé entre-nous. Il est presque devenu un étranger. Mon père était la personne que j’ai connue il y a dix ans. Et mes deux parents m’ont donné une enfance heureuse. Et ce don n’a pas de prix.
    Il m’arrive de penser à la peine du poète Christian Bobin qui a écrit un livre au sujet de son propre père qui lui a donné la joie de vivre dans son enfance.
    J’ai tout de même du mal à percevoir la pureté d’un enfant de Dieu. Mais bon, c’est la vie ! Et je sais que je n’ai pas été désavantagée.

    Emylia

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Emylia