mercredi 21 mai 2014

Questions paradoxales

Je me suis décidée pour aller discuter régulièrement avec les amis de Maurice Bellet. Nous faisons le même parcours. Nous ne nous connaissons pas. Pourtant nos rencontres nous autorisent à parler librement des sujets qui nous tiennent à cœur. Je ne vais certainement pas retranscrire le contenu de nos conversations sur ce blog. Cependant il peut m’arriver de développer l’un des aspects qui aura pu être évoqué et dont j’aurai retenu l’intérêt.
Pour la première rencontre, il s’agissait de se demander quelles étaient les questions fondamentales pour soi, sur lesquelles on s’interrogeait souvent (on a rarement l’occasion de débattre sur de tels thèmes).
Je déclarais que je me demandais souvent : « Qui-suis-je ? » Une autre personne se demandait davantage : « Quel est mon rôle ? ». Je dois dire que devant la multiplicité des interrogations, aucune n’a pu être investiguée à fond. Je vais donc revenir ici sur l’opposition apparente entre ces deux questions.
Pour moi, le  « Qui-suis-je ? » aboutit à l’intuition qu’il y a en moi quelqu’un d’autre que moi-même, une présence que ne je connais pas bien mais dont je pressens l’existence et l’immense grandeur. Cette impression est la source de ma foi. Il est évident que cette présence à pour effet de modifier mon attitude dans ma vie, face aux autres mais aussi en moi-même. Je me sens plus sincère et authentique. Je deviens librement la personne que je suis vraiment. En effet, on ne peut plus agir sans discernement lorsqu’on sent une présence divine. Cette présence confère une extrême dignité de représentant des humains, dans ce qu’il y a de meilleur en l’humain.
La question « Quel est mon rôle ? », selon moi me semble assez proche de mon intérêt pour l’être. Car la notion de rôle ne se limite pas à essayer de déterminer quelle activité on va pouvoir faire prochainement, mais à comprendre comment on se détermine en tant que personne, par son action. C’est aussi par l’action (bonne et humaine pour les humains) que se manifeste la grandeur humaine. Il est vrai que par l’action, nous nous révélons à nous même comme aux autres, le genre de personne que nous sommes en vérité.

Pour moi, les questions sur l’être, de l’attitude et l’action ne sont pas très différentes. Dans tous cas il s’agit d’une façon d’être au monde et de vivre ses relations, en refusant des compromis «mal-saints», et en se comportant conformément à sa conscience ou son âme, en toute liberté intérieure.


Emylia

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