dimanche 1 mars 2015

Après les crises

Voilà trois ans que je tiens mon journal et un peu moins d’un an que participe à un «  parcours  initial » fondé par  Maurice Bellet. Je ne vais pas relire les cinq cents pages de mon journal, mais je peux relire les notes de mon parcours initial. Je m’aperçois que je ne suis plus dans mes pensées d’il y a quelques mois. Je suis passée ailleurs. Mais je ne sais plus trop où je suis passée. Je vivais encore certaines tensions fortes qui se sont éclipsées. Elles ont été remplacées par d’autres fatigues et tensions, moins fondamentales ou essentielles. J’en ai profité pour explorer d’autres domaines que ne n’avais jamais approfondis auparavant. J’ai déjà longuement parlé de mes découvertes sur la bible et je suis loin d’avoir fini d’explorer ce chemin. Et il y a un autre chemin que je parcours, complètement inattendu. J’ai repris soudainement la musique après l’avoir écoutée en mélomane pendant plus de trois décennies, après avoir lâché il y a longtemps la pratique instrumentale après quatre ans de guitare classique. Au moment où je décidais de reprendre la musique sur un clavier arrangeur, je savais que je ne cherchais plus la performance et la virtuosité mais la création. Mes trois ans de chorale liturgique ont développé en moi le gout pour la polyphonie. J’ai été fascinée par la combinaison de voix humaines qui collaborent ensemble à l’harmonie sonore. Depuis novembre j’explore l’univers de l’harmonie. Je suis à la recherche d’un nouveau langage qui me permettrait de m’exprimer sans mots. Mon nouvel instrument (qui est aussi un ordinateur sophistiqué) me permet d’arpenter aisément ce nouvel univers des notes. Je découvre la beauté majestueuse des accords majeurs, la tristesse des accords mineurs, l’inquiétude des accords diminués, l’épanouissement des accords de dominante. J’en ai encore bien d’autres à découvrir, notamment tous les accords à dissonances étranges. Je me suis inscrite à un cours sur la composition sur internet pour apprendre à créer des mélodies et les combiner avec les accords. Tant qu’on ne cherche pas à atteindre les sommets, la musique est un langage de paix. Elle est aussi un art qui accompagne l’élévation spirituelle de l’âme. Je cite Olivier Miquel (compositeur et professeur de composition) : « La musique est avant tout un art, c’est-à-dire un langage directement destiné à l’âme humaine [..]. Elle provoque et fortifie les états d’âme et elle est à même de contribuer à l’évolution spirituelle de l’humanité en soutenant le besoin naturel d’élévation de chaque être humain. Ce rôle est d’ailleurs celui de tous les arts, un rôle intuitivement ressenti par tous les peuples depuis l’origine de l’homme.».
Depuis ma jeunesse la musique classique m’accompagne régulièrement. Mais après l’avoir écoutée avec un grand plaisir passif, je réalise au bout de longues années qu’elle est à ma disposition pour la composer moi-même, moyennant un investissement de travail personnel envisageable et probablement bénéfique. Depuis que je rejoue (ou chante), je deviens sensible et découvre d’autres styles musicaux ou vocaux que j’avais rejetés. La création artistique est un don spirituel offert à tous qui apporte la paix, le calme et la joie.

La semaine prochaine je termine la dernière étape de mon parcours « initial » et j’assisterai le week-end prochain à deux jours de conférences de Maurice Bellet et de Bernard Ginisty (philosophe chrétien).

Emylia

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