mercredi 1 octobre 2014

Perplexité des débuts

Je patauge dans la perplexité en étant toujours plongée dans le livre « Le Royaume », d’Emmanuel Carrère. Guidée par l’auteur, j’essaye d’y comprendre quelque chose de ce qui s’est réellement passé après la mort de Jésus Christ.
Il y a les actes des apôtres et les épitres. Il y a de multiples personnes citées, portant ou non un prénom, qui apparaissent, qui se croisent ou se côtoient puis qui disparaisse momentanément au gré de la succession rapide des scènes rapportées.
Certaines de ces personnes pourraient avoir eu un rôle déterminant comme devenir ultérieurement un évangéliste. Tout ce petit monde de provenances géographiques et culturelles très diverses se rencontre, se fréquente malgré les dissensions inéluctables de personnalité.
Qui sont ces personnes qui se sont mises à écrire pour porter témoignage ? Se connaissaient t’elles ? Se sont elles mutuellement influencées ? Se sont elles vraiment affrontées pour exercer leur propre leadership tout en s’affirmant paisible et rempli d’amour respectueux pour son prochain ?

Emmanuel Carrère nous brosse une histoire étrange mais cohérente qui pourrait bien porter du vrai. Il n’en reste pas moins que le mystère de Jésus Christ demeure et échappe aux explications historiques. Pourquoi son histoire captive et bouleverse autant de gens. Qu’est ce qui motive ces gens d’apprendre à écrire pour témoigner, à une époque où écrire est un métier réservé à quelques membres de la population aisée. Comment ces écrits peuvent-ils être si intenses et si poignants ?
Probablement qu’au delà d’une narration qui a le soucis extrême du détail, au delà de la grandiloquence Paulinienne, il y a une foi qui se propage et qui s’étend, quelque soient les qualités et faiblesses de chacun des personnages.
Qu’est ce que la foi ? L’espérance de la résurrection nous dit Saint Paul ?

Je ne perçois pas la foi exactement ainsi. Je dirais qu’elle se manifeste comme une assurance joyeuse et inexplicable que rien de ce qui se vit n’est vain et que nos petites vies moyennes peuvent un jour se découvrir individuellement transcendées par on ne sait quoi ou qui.

Emylia


PS : Je dispose de très peu de temps pour écrire ces jours ci car je prépare des voyages et réunion dans les jours qui viennent. Quand c'est possible, je me réserve le peu de temps libre pour poursuivre mes lectures passionnantes et nourrir ma vie spirituelle.

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Oui, je pense aussi que la foi est une assurance intérieure. On ne peut pas vraiment l'expliquer avec des mots de tous les jours à quelqu'un qui ne l'a pas.
    Elle est un don de Dieu, et en même temps, il faut la désirer. Elle est vivante mais il faut l'entretenir car elle peut mourir d'inanition. Il faut souffler dessus comme sur des braises quand le feu est sur le point de s'éteindre. Le vent qui la ranime c'est celui de l'Esprit, il ne faut donc pas hésiter à demander son aide. C'est une prière qui est toujours exaucée.
    Les raisonnements et arguments sont des étayages. Ils ne sont pas inutiles mais ils ne sont pas l'essentiel, je pense.
    Bon après-midi.
    Thérèse.

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  2. Bonsoir Thérèse,

    (De retour de voyage, avant de repartir ...)
    Je suis bien d'accord avec vous. Et surtout les raisonnements et les arguments tardifs du dogme (post évangiles) me gênent. C'est comme si la nature de la foi n'était pas bien comprise.

    Bonne soirée.

    Emylia

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