samedi 11 janvier 2014

Histoire du petit homme

"Les âges de la Vie",
Caspar David Friedrich, 1834
Le petit homme a traversé sa vie comme un étranger, sans jamais entrer en lui-même, sans jamais oser se poser des questions fondamentales. Il a plutôt eu de la chance dans sa vie, il a dû gouter au bonheur insouciant et a longtemps évité le malheur. Comment a-t’il fait ?
Il a plutôt hérité d’un bon caractère et de la gentillesse paternelle. Il a rarement pris des décisions personnelles et s’en est toujours remis aux femmes en la matière. Fils unique, il est passé d’une mère possessive à une femme de caractère, raisonnable et rationnelle. Ils ont fondé un foyer heureux et fidèle en amour, et ont eu trois filles. Sa femme, un peu réservée et prudente organisait la vie familiale à laquelle il adhérait complètement. Lui, sans méfiance, complètement ouvert à autrui,  n’hésitait jamais à rendre service, à obéir…humblement.
Et puis un jour, le bonheur s’interrompit brutalement par le deuil dans l’incompréhension totale, peu de temps après le début de sa retraite. Il resta, seul, avec ses filles. Il chercha probablement à conjurer le malheur en prenant une activité de maire-adjoint dans un petit village. Il y développa une sensibilité et un gout immodéré pour la flagornerie à son encontre. Cependant son désir de vanité ne comblait pas le vide qu’il ressentait. Alors épris de l’ivresse de liberté à laquelle il goutait, il décida de « vendre son âme au diable » (comme on disait autrefois) en dépit des avertissements unanimes de ses filles. Il se jeta délibérément dans les bras d’une escroqueuse perverse. Il adopta un train de vie exubérant tout en s’exposant aux mépris, méchancetés et manipulations perverses manifestes de son bourreau. La tortionnaire tentait par tous les moyens de couper les relations entre la victime et sa famille.
 Il refusait tout conseil avisé de la part de ses filles ou de ses amis. Il avait choisi délibérément l’irresponsabilité totale et la course au désastre ne cessant de déclarer à qui voulait l’entendre qu’il faisait ce qu’il voulait de sa vie, de sa santé et de son argent.
Sa course folle vers le naufrage de sa vie fut arrêtée par la violence d’une procédure judiciaire à laquelle ses filles répugnaient pourtant. La preuve de la maladie du cerveau dont il fuyait l’évidence avait été établie. L’escroqueuse lâcha prise et disparut.
Aujourd’hui, il vit en maison de retraite médicalisée, protégé de toute emprise extérieure. Il a oublié la personne qu’il était et ne vit plus exclusivement que dans l’instant présent. Il se souvient pourtant encore de ses filles. Il s’enferme peu à peu dans une bulle narcissique et son égo ne cesse d’enfler, même si sa gentillesse demeure.
Pourquoi évoquer cette histoire sur ce blog ?
Le petit homme, est-il l’un de ces pauvres en esprit, petit enfant de Dieu innocent ? Comme dans le sermon de la Montagne ? Ou bien a t’il manqué une rencontre décisive qui aurait pu changer à jamais son destin ? Maintes opportunités de conjurer l’inéluctable se sont présentées à plusieurs reprises en acceptant les consolations du Christ.  Mais il était absent à son cœur lorsqu’il était  enfant de chœur dans sa jeunesse, absent à lui-même lorsqu’il étudiait dans l’enseignement catholique, absent de sa présence lorsqu’il n’accompagnait pas ses enfants à la messe le dimanche matin. Il préférait l’aveuglement et les ténèbres lorsqu’il a choisi le désespoir et l’irresponsabilité plutôt que l’espérance et la liberté, après les épreuves du deuil.  
J’ai le sentiment que la rencontre avec le Christ nous offre le don d’une guérison définitive contre notre orgueil grotesque ou contre notre amertume de la vie. Ainsi même si nos turpitudes se trouvent enfouies profondément dans l’inconscient, elles ne ressurgissent plus lorsque les effets de l’éducation se relâchent devant les assauts de la maladie.
N’est-ce point cela la véritable définition du péché ? Le refus arrogant d’être sauvé du désespoir ?
Alors il ne faut point en vouloir au petit homme. C’est avant tout contre lui même que le petit homme a œuvré. Il a refusé de comprendre que la personne humaine, dont la sienne, quelque soit son état physique et mental est sacrée. Aucun prétexte ne peut justifier l’autodestruction, même une souffrance profonde indicible.

Emylia,

Pour accepter ce qui semble absurde, il faudrait relire inlassablement la sagesse de l’Ecclésiaste :

Il y a un temps pour tout et un moment pour toute chose sous le soleil.

Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant,
 un temps pour tuer et un temps pour soigner les blessures, un temps pour démolir et un temps pour construire.
 Il y a aussi un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
 un temps pour jeter des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s'en abstenir.
 Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour conserver et un temps pour jeter,
 un temps pour déchirer et un temps pour recoudre, un temps pour garder le silence et un temps pour parler,

 un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.

30 commentaires:

  1. Peut-être a-t-il toujours manqué à ce "petit homme" une véritable estime de soi ?
    Thérèse.

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    1. Bonjour Thérèse,
      Je suis d'accord avec vous sur le plan psychologique. Mais qu'en est-il sur le plan spirituel ? Vous conviendrez que la vie spirituelle ne se réduit pas à la vie psychologique mais elle la transcende ?
      Mes amitiés.

      Emylia

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  2. Tout à fait d'accord, il ne faut pas s'arrêter au plan psychologique, mais il faudrait parfois (souvent?) passer par là, sans doute.

    En y réfléchissant ce matin, je pensais à ce que Maurice Zundel développe dans tous les livres que j'ai lus de lui: l'immense dignité de chaque être humain. Hélas, beaucoup parmi nous avons du mal à en avoir conscience. Pourquoi?

    Je reprends ce qu'il écrit dans: " Pour toi qui suis-je?":"L'homme ne peut pas connaître Dieu authentiquement s'il ne se libère pas de lui-même". Pour s'oublier soi-même, au moins par moments, il faut être libérés de ses pesanteurs.

    M. Zundel n'était pas homme à dédaigner les sciences en général et la psychologie en particulier. Dans son livre "Quel homme et quel Dieu" il en donne un bel exemple avec le cas de Renée. (p.126).
    Pour introduire l'histoire de la guérison de cette petite fille, il écrit:" la nécessité d'aller jusqu'au fond de notre être pour le désapproprier totalement de soi - en lui assurant ainsi le bienfait d'une purification radicale - s'impose d'autant plus que les impulsions de notre inconscient peuvent être motivés par des évènements, enfouis dans notre histoire infantile."

    Nous le savons tous maintenant, je crois. mais M. Zundel insiste à ce propos car cette libération peut nous permettre de découvrir DIEU EN NOUS

    Il parle souvent de nos conditionnements physiques, physiologiques, etc... qui font de nous" l'homme préfabriqué" et nous empêchent de nous ouvrir à la Présence de Dieu qui est toujours déjà là depuis toujours.

    Il dit que pour pouvoir aider les autres à découvrir Dieu, il faut avoir réussi à nous libérer nous-mêmes. C'est un travail à reprendre sans cesse.

    J'avoue que sa façon de considérer l'homme et sa relation à Dieu est assez exaltante, même si elle n'est pas toujours facile à saisir du premier coup.

    Pour " le petit homme" dont vous parlez, il n'en est plus là, s'il a un handicap qui entrave sa lucidité.
    Vous avez raison de ne pas lui en vouloir. Seul Dieu peut savoir ce qui a été sa part de refus. Elle est peut-être moindre qu'elle ne le parait.. Heureusement, nous n'avons pas à juger, ce serait bien trop difficile pour nous: ( ça nous fait un poids en moins! )
    Bon week-end. Amitiés aussi.
    Thérèse

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    1. Bonjour Thérèse,
      Votre commentaire m'a conduite à la réflexion suivante :
      Il y a une différence entre la dignité et la caractère sacré de la personne humaine.
      La dignité est le respect de la nature profondément humaine de la personne qui s'oppose à son animalité.
      Le sacré est le respect de la nature divine de la personne. Ce respect s'adresse à soi-même comme à autrui. Le sacré fait du corps un temple qui abrite Dieu. Le corps en doit en aucune façon être profané puisqu'il est lui même un temple aussi sacré que l'était le temple de Jérusalem.
      Le sacré est aussi équivalent à la notion de pureté selon moi. Il doit être préservé de tout tache de péché (refus de Dieu ou d'être sauvé).

      L'homme préfabriqué c'est l'homme conditionné par son environnement social (famille, société,..).
      Il me semble effectivement que la découverte de Dieu en nous va de pair avec une libération intérieure qui 'affranchit des contraintes extérieures et qui s'accompagne de la resistance aux angoisses et peurs diverses dont celle de la mort.

      Vous avez raison d'affirmer que notre chance c'est de ne pas avoir à juger l'attitude de tout un chacun. Cependant nous restons seul avec notre compassion face à notre lucidité perspicace.

      Amitiés.

      Emylia

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  3. J'ajoute: si sa gentillesse demeure, il y a toujours eu une part d'ouverture à l'autre en lui, le désir de ne pas blesser, le désir de faire plaisir ou l'habitude de..., mais c'est que ces attitudes altruistes existaient avant la maladie et demeurent.
    Cela me rappelle ...la divine douceur !.
    Dieu EST amour,. Dieu n'est qu'Amour. Il est dans nos vies, même quand Il n'est nommé, ni reconnu. Il creuse son sillon et met son emprunte.
    Th.

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  4. Merci Thérèse pour vos commentaires éclairés,
    Vous avez raison de souligner qu’il manque d’estime de soi sur le plan psychologique et de divine douceur sur plan plan spirituel.

    Emylia


    Dans le remarquable petit livre sur la divine douceur, Maurice Bellet répond en partie sur le plan spirituel à la question que je me pose :

    p 74

    J’ai évoqué plus haut l’horreur de ce que nous nommons « maladie mentale ».
    Où ça commence ? Où ça s’arrête ? Qui peut le dire, hein, camarade ? Chacun d’entre-nous connaît des « normaux » qui ne sont pas mal dans l’atroce.
    […]
    Qu’est-ce qui a manqué ?
    Il faut le dire avec naïveté, avec la nécessaire naïveté : ce qui a manqué, c’est l’amour.
    […]
    Il faut à l’être humain l’amour juste au moment juste. L’amour qui lui donne de s’aimer lui-même, lors même qu’il doit se juger, s’avouer mauvais, renoncer à lui-même ; l’amour qui lui donne ça, dont il a besoin maintenant, et qui n’est jamais seulement la chose, mais la chose dans l’amour qui la vivifie et la fait humaine. Que ce soit le lait, le pain, la présence, la parole, l’instruction – ou l’amour même – ou la sévérité nécessaire.
    L’amour juste au moment juste !
    Et si ça a manqué, alors il faut que de quelque façon, un jour, cela soit donné.
    Je crois bien qu’il n’y a pas d’autre remède.

    Maurice Bellet
    L’épreuve ou le tout petit livre de la divine douceur.

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  5. Bon dimanche à tous et toutes

    Et Merci Emylia pour l'histoire du petit homme... et tous les autres commentaires et lumières.

    Je voudrai si vous le permettez réagir à cette parole qui m'a interpellée : " pour pouvoir aider les autres à découvrir Dieu, il faut avoir réussi à nous libérer nous-mêmes."

    Je crois que L'ABANDON est la premiere condition à la Rencontre avec Dieu.

    Aujourd'hui en son Evangile Jésus nous dit : "LAISSE MOI FAIRE"

    Pour qu'Il puisse agir en nous et nous libérer finalement de nous-mêmes, de notre humanité 'pécheresse' et nous inviter à Le ressembler - accomplir Son Oeuvre Créatrice - Dieu a besoin de notre consentement total : ME VOICI SEIGNEUR JE VIENS POUR FAIRE TA VOLONTE; QU'IL ME SOIT FAIT SELON TA VOLONTE... Autant de Paroles, autant d'exemples à commencer par celui de Marie notre Mère, pour terminer par celui de Jésus : PERE ENTRE TES MAINS JE REMETS MON ESPRIT, qui nous apprennent tous comment s'abandonner à Dieu pour enfin Lui ressembler selon Son Plan Divin.

    Sinon Il ne tentera rien ! La Grande Discrétion de L'Amour...

    Tandis que l'abandon est un acte d'amour, l'orgueil est un acte contraire à l'amour.

    "Sans l'amour," dit la petite Thérèse, "toutes les œuvres ne sont que néant, même les plus éclatantes, comme de ressusciter les morts ou de convertir les peuples… "

    Je vous embrasse et vous invite à LAISSER JESUS FAIRE en chacun de vous un MIRACLE D'AMOUR cette année...

    Je pense à vous Thérèse...
    doris



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  6. Merci Doris de penser à moi. Je suis de nouveau debout.
    Merci aussi pour vos réflexions qui me semblent très justes. Ces jours- ci je me disais:" Imagine que tu fais la planche. Dieu te porte et t'empêchera de sombrer. " La prière des autres aussi est porteuse quand on n' arrive plus soi-même à prier comme il faut., On s'en remet alors aux "planches" que nous tendent les autres, planches fournies par Dieu. et saisies par les priants.
    Thérèse.

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  7. Il faut déjà être "bien" avec soi même, avec les autres, avec Dieu pour pouvoir " s'abandonner". Quand le doute, la maladie, l'angoisse, la déception ou le manque d'amour nous submergent, il est bien difficile de transcender, de se souvenir de notre vocation spirituelle. Relire l'Ecclesiaste peut peut-être aider.

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  8. Essai de réponse à l'intervenant(e) anonyme de 19h33 :.

    Oui, il faut être "bien " avec soi même et avec Dieu pour pouvoir s'abandonner. Je ne dirai pas que c'est mon cas. Pour garder l'image de cet après-midi, je dirai que j'apprends à faire la planche et j'ai la soixantaine bien dépassée!

    Emylia avait peut-être raison, la semaine dernière, de me conseiller de ne pas me révolter car j'étais au bord de ce stade pour la deuxième fois de ma vie. J'ai appris aussi , depuis mon enfance, qu'il ne fallait pas se révolter et je n'ai pas cette idée habituellement. Maintenant, je lis qu'on le peut. ???

    Je ne me dis pas que c'est injuste cette maladie. Après tout, ça arrive bien aux autres, pourquoi pas à moi? Mais quand c'est vraiment dur, j'ai envie de dire( et je l'ai dit ces jours -ci ) à Dieu "Pourquoi tu ne m'aides pas plus Seigneur, pourquoi m'abandonnes tu? quel sens ont toutes ces difficultés?"
    Je crois que c'est à ce moment là que je vous ai demandé de prier pour moi...et vous avez été entendu(e)s car les forces me sont revenues peu à peu et avec elles la confiance.

    Maintenant, je crois que Dieu nous demande d'être vrai et d'exprimer en confiance ce que l'on ressent vraiment. C'est peut-être ça aussi s'abandonner?
    J'en avais ras- le-bol et le lui ai dit. Avant je n'osais pas. On dirait que ça ne lui a pas déplu.

    Lire les livres dont on parle sur ce blog, même si ça ne " rentre" pas tout de suite ,m'aide beaucoup à me défaire de certaines idées de Dieu qui ne m'aidaient pas dans mes relations avec lui . Il fallait que je quitte l'idée d'un Dieu qui fait peur, qui attend toujours de nous que nous nous conduisions de façon impeccable, un Dieu dominateur et juge.

    Si je me suis permis de m'étendre sur mon cas, c'est qu'il vaut peut-être mieux laisser de côté les abstractions et parler de choses vécues. elles ne prétendent pas être exemplaires, loin s'en faut, ce sont pour moi des tâtonnements ...dans le tunnel parfois, mais quand même toujours avec une petite lumière au bout.
    Thérèse.

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  9. Que cette lumière ne s'éteigne pas pour vous Thérèse, que ma pauvre prière d'une chrétienne pas toujours très convaincue surtout en ce présent moment soit entendue de Dieu afin que vous ressentiez Son amour pour vous.
    Pour des raisons très différentes des vôtres, l'abandon en Dieu m'est très difficile en ce moment et j'en viens à me demander si toutes ces belles réflexions spirituelles ne sont pas un lavage de cerveau pour nous faire accepter nos petit et grands maux, si l'amour de Dieu pour chacun d'entre-nous n'est pas une illusion, j'espère faire fausse route en pensant ainsi!!

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  10. « J'en viens à me demander si toutes ces belles réflexions spirituelles ne sont pas un lavage de cerveau pour nous faire accepter nos petit et grands maux, si l'amour de Dieu pour chacun d'entre-nous n'est pas une illusion. »

    Je trouve tout à fait légitime l’expression de votre doute spirituel. N’est-t ‘on pas en train de se bercer d’illusions ? Je m’interroge souvent si la combinaison de ces mots arrangés ensembles, les métaphores expressives et symboliques sont purement factices et futiles.

    Ce dont je suis sure, c’est que l’amour bienveillant et désintéressé existe vraiment car non seulement je l’éprouve à l’égard de certains de mes proches, je l’ai durement ressenti lorsqu’il s’est interrompu par le deuil et j’ai aussi senti que j’en avais été l’objet. Bien-sûr sa réalisation terrestre passe concrètement par l’amour humain. Mais cet amour semble se vivre au delà de la mort et c’est aussi lui qui peut sauver du désespoir. Ainsi je pressens qu’il dépasse le simple fait de la vie biologique, des réactions chimiques dans le cerveau. Il a une portée bien plus profonde que simplement matérialiste. Appelons le par définition la douceur divine. Aucune preuve scientifique ne pourra jamais être apportée sur son existence matérielle.

    Il n’empêche que la haine et la volonté de destruction de l’autre existe tout autant que l’amour et semble largement répandu. J’affirme que dans la haine il y a une totale illusion de toute puissance et une grande solitude.
    La haine est une force brutale qui enferme toute personne sur elle-même, notamment dans son propre malheur.
    L’amour, la douceur divine est une force tranquille qui libère la personne de son « Moi haïssable (Pascal) », et qui peut lui donner accès à la joie, durant cette vie terrestre. Cette joie peut se ressentir, même lorsqu’on vit en plein malheur. Cette joie là n’est pas une illusion quand on réalise qu’elle nous habite, même si on ne sait pas pourquoi.

    Sans hésiter, je choisis la joie, qui relie les humains, même sur fond de malheur, plutôt que la tristesse de la haine qui isole, nourrit la peur et qui enferme dans l’illusion de puissance et le malheur inconscient.

    Je pense qu’il est vital de faire le lien entre ces pensées spirituelles avec le concret de l’expérience vécue tout au long de la vie. À chacun, il appartient de réaliser que la vie a un sens et qu’elle n’est pas absurde. Il faut être patient, travailleur consciencieux et déterminé pour parvenir à s’en convaincre.

    Emylia

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  11. A notre amie anonyme :

    "Que ma pauvre prière (...) soit entendue de Dieu afin que vous ressentiez Son amour pour vous " m'écrivez vous. Je fais, à mon tour, la même prière pour vous.
    Vous êtes dans la difficulté en ce moment aussi je prie pour que votre horizon s'éclaircisse.
    Cela me parait normal de passer par des moments de doute, ce sont peut-être des crises de croissance. Je ne peux pas développer à cette heure mais je continue de penser à vous. Bon courage.
    Thérèse
    Thérèse

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  12. Emylia et Thérèse, vos paroles de bienveillance et explicatives sont les bienvenues, soyez en remerciées. Je partage l'ensemble de vos analyses Mais par moment trop d'exaltation sur notre nature pécheresse rachetée par l'amour de Dieu me met mal à l'aise, de plus les conseils de certains prêtres me heurtent, il me semble que ce péché dont on nous parle tant nous ôte cette joie de vivre et rend peureux pour avancer et pour maitriser sa vie.

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  13. Comme je partage votre analyse, amie anonyme!

    Cela fait longtemps que ce problème me taraude. J'avais envie d'aborder le sujet car je n'ai pas encore tout résolu.
    A tel point qu'à l'époque où je faisais le catéchisme, je ne parlais jamais du péché aux enfants. Je savais que j'étais incapable d'aborder le sujet sereinement , tellement j'avais été traumatisée étant enfant. Je comptais sur les autres catéchistes des années suivantes pour en parler...et en parler mieux que je n'aurais pu le faire, je l'espérais.

    Je ne nie pas évidemment que le péché existe. Ce serait de l'aveuglement. Mon optique c'était de parler de l'amour de Dieu. Tant qu'on n'a pas compris que Dieu nous aime, que le Christ a donné sa vie pour libérer l'homme, qu'il est venu assumer notre misère pour nous en libérer, la notion de péché reste une question de morale, et ce n'est pas le but de l'évangélisation. .

    J'entendais des parents dire: " J'ai inscrit mon enfant au catéchisme parce que je veux qu'il se conduise bien dans la vie" .Je répondais ceci:" Ce n'est pas pour ça que je fais le catéchisme. Je veux enseigner aux enfants comment Dieu nous a montré son amour et leur montrer qu'Il attend en retour de notre part que nous nous aimions les uns les autres. La morale en découle: Il est évident que si on aime son prochain, on ne le vole pas etc...non seulement on évite de lui faire du mal, mais on cherche, dans la mesure du possible, à lui faire du bien."

    Le prêtre responsable de la paroisse était tout à fait d'accord avec ma façon de voir. Nous échangions beaucoup nos idées et il y avait une grande confiance entre nous. Cela me rendait heureuse et me donnait la joie de croire, dont vous parliez. Elle est très importante oui, sans doute nécessaire. Je nous la souhaite et la demande à Dieu pour le plus grand nombre.

    Je serais intarissable sur le sujet. Amitiés.
    Thérèse.

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  14. Cher anonyme et chère Thérèse,
    A la la… Ce que j’ai écrit ce matin sur le blog est ma plus mauvaise et maladroite réponse possible. Elle est bien trop dogmatique. Elle ne me ressemble pas. Je pourrais l’effacer sans regret.
    Voilà ce que j’aurais du dire, en prenant un peu plus de temps pour réfléchir.
    Toute réponse à la question sur la souffrance physique ou morale doit toujours commencer par un « je crois ». Qui-sui-je pour donner des leçons. Ô honte à moi !
    Je me reprends (ou bien repens) en me corrigeant :
    J’essaye de comprendre ce que l’Évangile est supposé nous apporter à chacun, là ou nous en somme dans notre vie.
    J’y vois comme une thérapie bienveillante et apaisante pour soulager toute forme de douleur. Avec Mathieu Ricard, Christophe André et bien d’autres, je sens qu’il s’agit d’adopter une disposition pour « reprogrammer » (ou recâbler) le cerveau pour que la souffrance nous enferme moins dans le malheur et même nous en libère : « cesser de remuer le couteau dans la plaie ».
    Cette thérapie consiste non pas à trouver « La Vérité Absolue Objective « qui est en dehors de moi (qui m’est étrangère), mais de trouver ma vérité subjective en moi, qui me donne le désir de rester en vie, malgré tout ce qui fait mal. Selon moi, il s’agit de trouver mon chemin, ma vérité, ma vie conformément à l’enseignement du Christ.
    Lorsque la recherche du chemin de ma vérité (connaissance de soi) devient ma priorité, la souffrance est relégué en arrière plan.
    Alors la joie peut s’infuser doucement dans mon cœur.
    C’est ma définition de s’abandonner à Dieu.
    Elle permet de lâcher prise au malheur.
    C’est ce que je crois.
    Vous n’êtes pas obligés de me croire.
    Bon courages à tous et mes amitiés en Dieu.
    Emylia

    PS : Je vais aussi commenter plus tard "Le péché"

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  15. J'aime ce que vous dites, Emylia, à propos de ce que l'Evangile peut nous apporter: thérapie bienveillante, reprogrammation de la souffrance.
    Chemin, Vérité et Vie . C'est ce que le Christ dit de lui-même.
    Merci
    Thérèse.

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  16. Sur Le Péché originel :

    La vie humaine est loin d’être facile. À la certitude de la finitude se rajoute les différentes épreuves à traverser, les atteintes du mal sous toutes ses formes qui induisent diverses formes de souffrances.
    Il n’est nul besoin de se rajouter une culpabilité imaginaire et symbolique appelée le péché originel dont que l’on aurait à expier au prix par d’une repentance humiliante.
    Comment accepter d’être tributaire d’une dette par pur héritage de l’humanité ?
    Cette culpabilité serait aliénante et empêcherait de vivre librement. Renoncer à vivre librement, revient à mourir avant l’heure.
    Celui qui menace du péché originel, ne chercherait-il pas abusivement à s’octroyer un pouvoir personnel sur les esprits sous le couvert de la religion ?
    D’ailleurs, dans les Évangiles, Jésus considère les jeunes enfants comme purs et innocents de tout péché. Il n’en est pas de même pour les adultes qui ont eu le temps de se corrompre au contact de la société humaine.
    Je considère plutôt que le péché est une mise en garde charitable sur le risque de se faire beaucoup de mal à soi même par hubris (ou hybris), c’est-à-dire la notion grecque de la démesure et de l’orgueil.
    Le péché c’est croire que l’on s’est fait soi-même à la seule force de sa volonté sans reconnaître le rôle déterminant d’autrui. C’est aussi refuser de l’aide quand on en a besoin, par pure vanité. Par extension à Dieu, c’est de refuser le don de la foi, c’est feindre d’ignorer ses vraies fautes pour éluder l’obtention automatique du pardon. Ce refus insensé empêche la capacité de repartir dans la vie sur de nouvelles bases saines.

    Définition:

    http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Peche/Une-courte-definition-du-peche-originel

    Amitiés

    Emylia

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  17. Je viens de lire l'explication du père Souchon sur le péché originel dans la série "les mots de la foi" de Croire. Je l'ai trouvé très intéressant. J'encourage chacun à le lire.
    N'ai pas encore lu les autres rubriques de la série.
    Bonsoir
    Thérèse

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  18. Je vois le péché originel comme une sorte de communion des Saints renversée.
    Nous sommes solidaires dans le bien et dans le mal.

    Je cois depuis longtemps que le péché originel n'a pas eu lieu à l'origine de l'humanité, il n'a donc rien à voir avec un quelconque moment historique. La figure symbolique d'Adam est notre figure représentative puisque nous sommes tous pécheurs , Dieu, dans son respect pour nous, nous a créés libres . Dans le Deutéronome, Il nous dit: "tu choisiras la vie" et il nous arrive de choisir la mort. (Mais pas à chaque instant !)

    Le Christ ( nouvel Adam) est devenu par le don de sa vie, une nouvelle figure de l'humanité. Le fils de l'Homme, l'homme nouveau qui nous libère de cette condition malheureuse.

    C'est ça la Bonne Nouvelle. La liturgie de la veillée pascale nous dit cette phrase époustouflante: " Heureuse faute qui nous valut un tel S A U V E U R "
    Cela veut bien dire ( je le crois ) que le Christ est tellement grand, admirable, adorable, indépassable, fort ... qu'il est vainqueur de tout mal.

    Il n'y a donc pas de raison de cultiver sans cesse le pessimisme, bien au contraire.

    Mort où est ta victoire, où est ton aiguillon? dit St Paul.

    Que pensez vous de cette façon de voir? Je vous le demande non pas pour être approuvée mais -vraiment- savoir si cela vous semble juste .
    Je me demande où vous êtes tous passés, les anciens du blog de Thierry?. Votre collaboration serait la bienvenue... sans vouloir vous culpabiliser, cela va de soi.
    Amitiés.
    Thérèse.

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  19. Très intéressantes: les réponses données, sur le site de croire à la question:
    Pourquoi Dieu tolère-t-il le mal ?
    Thérèse.

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  20. J'oubliais de préciser: il s'agit de la rubrique " Une question à la foi."
    Th.

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  21. Bonjour chère Thérèse,
    Je ne comprends pas très bien ce que vous sous-entendez par communion des Saints reversée. Peut être voulez vous dire qu’il y a une adhésion facile et spontanée à participer et à amplifier le mal de la part d’un grand nombre de personnes et que la résistance au mal est beaucoup moins répandue car elle demande un certain effort sur soi-même ?
    Je suis d’accord avec vous qu’Adam n’a pas d’existence historique. Il est un personnage allégorique qui permet d’expliquer la notion de « péché originel ». Il n’a pas plus d’existence historique que n’en ont les personnages des paraboles de Jésus Christ et pas plus que les héros des mythes grecs ou autres.
    En effet à l’aube de l’histoire de l’humanité, la culture au sens contemporain était peu répandue. Les gens ne pouvaient pas manipuler des concepts aussi abstraits comme le « péché originel ». Par contre ils comprenaient bien les histoires racontées oralement colportées et savaient parfaitement percevoir leur portée symbolique, et peut être même bien mieux que nous maintenant (qui sommes plus habitués aux concepts abstraits).
    Pourquoi le Christ apparaît dans l’histoire de l’humanité ? C’est qu’il y avait un gros problème d’interprétation des lois de Moise. Elles étaient intenables pendant toute une vie. Tout le monde avait commis au moins une fois une faute. Alors pourquoi se donner la peine de les suivre les lois puisque tout le monde était déjà condamné.
    Le Christ permet de rectifier cette incompréhension. Il invite chacun à devenir meilleur, malgré les fautes déjà commises. L’essentiel est d’en prendre conscience, de les regretter, mais pas au point de se détruire soi-même. La culpabilité malsaine n’apporte rien. Il invite au chemin de la perfection.
    Il nous montre que nous commettons tous des fautes énormes, les pharisiens comme les disciples. Ces fautes énormes vont jusqu’à l’injustice la plus insupportable qui frappe un innocent. Pour le crime abominable de la crucifixion, l’humanité entière aurait pu être détruite. Contre toute attente, la punition terrible n’a pas eu lieu. Au contraire, le crime abominable a été effacé par la résurrection. Voici la preuve la plus illustre que Dieu est miséricordieux et qu’il nous pardonne sans que l’humanité ne l’ait mérité (du reste personne n’a demandé à être pardonné).
    Il n’y a pas de plus grand don qui soit que le pardon. Celui qui perçoit la grandeur dans le geste du pardon sans condition de la part de Dieu devrait éprouver en lui le désir de faire désormais tout le bien qu’il peut pour se racheter. (Notre ego a du mal à accepter d’être le destinataire d’un don sans raison).
    Notamment, il sent bien qu’il a le devoir à son tour pardonner spontanément à ses frères sans exiger de contrepartie. Ainsi ce pardon contribue ainsi à la propagation du bien et à l’effacement du mal qui se transmet comme une épidémie. Pour moi, c’est cela la bonne nouvelle, la victoire contre le mal : l’acceptation du pardon divin qui sauve.
    Mes amitiés.
    Emylia

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  22. Sinon, la réponse à la question pourquoi Dieu Tolère la présence du mal ?
    est bien répondue dans ce texte dans le lien ci-dessous :

    http://lestexteschoisisdanik.blogspot.fr/2014/01/priere-dis-moi-dieu-anonyme.html

    Bonne lecture.

    Emylia

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  23. Chère Emylia,
    Pour ne pas écrire trop longuement, j'ai donné un peu trop dans le raccourci.

    Par communion des Saints inversée, je voulais dire ceci:
    Nous faisons tous partie d'un même corps. Quelqu'un, Thérèse Sueur je crois, a dit: " toute âme qui s'élève élève le monde". C'est ce qui se passe dans la communion des Saints. De même, toute âme qui accepte le mal, s'abaisse lui-même mais fait baisser le grand corps que nous formons plus ou moins grandement selon la gravité du mal au monde.
    Nous pouvons dire cela à l'intérieur de l'Eglise, mais nous pouvons aussi le dire pour l'humanité.
    Saint Exupéry le dit dans" Terre des Hommes". Je ne me souviens plus de la citation hélas. Nous sommes fiers d'un homme qui accomplit le bien, nous sentons que cela nous tire vers le haut, par contre nous avons honte quand l'un de nous se conduit de façon cruelle ou abjecte. Les exemples ne manquent pas dans l'Histoire ni maintenant.

    Ma façon de présenter ainsi le péché originel n'est peut-être pas tout à fait exacte? J'espère ne pas trop me tromper malgré tout. Du moins, elle me permet de ne pas me défausser sur des ancêtres qui auraient commis le mal et dont moi et ma génération, ainsi que les suivantes, devraient payer la dette jamais acquittée, toujours aggravée .
    Cette manière de voir les choses donne une représentation de Dieu tout à fait déformée. Elle nous a souvent été enseignée ainsi; hélas. Elle est une des causes de l'athéisme contemporain, je pense.
    Comment dire que Dieu n'est qu'amour, dans ce cas?
    Le christianisme est un ensemble cohérant.

    La question du péché originel est difficile. Comme disait le Père Souchon dans son explication sur le site de Croire, il y a une hiérarchie dans les vérités à croire. Il me parait plus important de fixer son attention sur la façon dont le Christ nous sauve que de comprendre vraiment à fond une question comme celle-là. C'est ce que je veux dire quand je m'émerveille d'une phrase comme celle-ci: "Heureuse faute qui nous valut un tel Sauveur !"
    La question du péché originelle me parait importante pour comprendre pourquoi on dit que le Christ nous a sauvé, Pour comprendre la place centrale du Christ et garder son regard fixé sur lui.

    Ste Thérèse d'Avila disait:" pourquoi dire le diable, le diable, quand on peut dire Dieu, Dieu ?"

    Pour ce qui est de la passion du Christ, Il est mort pour nous libérer du péché, de cet esclavage. Les hommes de notre temps, nous-mêmes, participons à le mettre à mort,quand nous commettons une faute grave. Cela transcende le temps.
    Jésus a dit:" ma vie nul ne la prend, mais c'est moi qui la donne".
    Aux disciples d'Emmaüs , en marchant avec eux, il leur explique: "ne fallait-il pas que tout ceci s'accomplisse comme il est annoncé dans les Ecritures? " Et il leur explique comment cela était annoncé par les prophètes.
    Mais je suis trop longue.
    Bonne journée.
    . Thérèse
    ,

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  24. "Ma vie nul ne la prend mais c'est moi qui la donne."
    Je sens que cette phrase du Christ est de première importance. Je vais y réfléchir encore.
    Th.

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  25. Bonjour chère Thérèse,
    Vous avez raison, cette phrase est de première importance. Le Christ a toujours su ce qui allait lui arriver car la méchanceté est inscrite au cœur de l'homme, à moins que ce dernier lui résiste en décidant d'y renoncer. Le Christ aurait pu ne pas subir la honte et la mort. Il était libre et avait le choix et la possibilité de les empêcher d'accomplir ce crime. Ce ne sont pas les hommes qui lui ont imposé son destin.
    S'il a accepté ce dénouement inéluctable, c'est pour que nous soyons si choqués par ce crime et tous les autres crimes que nous sommes capables de commettre, que par état de choc, nous luttions de toute nos forces contre le mal qui nous contamine de façon plus ou moins consciente.
    Le mal emprisonne l'être humain dans la fatalité et l'enferment en lui-même.
    Le Christ accepte donc librement cette fatalité. En cela il nous donne sa vie pour que nous prenions conscience de l'immense don divin et de notre grande médiocrité
    malgré les tous dons que nous avons reçus.

    Sommes nous vraiment si dignes de mener notre vie qui nous a été accordée comme un don ? Essayons effectivement de manifester la grandeur de cette humanité que Dieu a mis en nous !

    E

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  26. Bonjour Emylia,
    "La méchanceté est inscrite dans le cœur de l'homme" dites vous.
    Pardon de vous contredire, mais non, non, non, perdez cette idée, je vous en supplie!
    C'est Dieu qui est inscrit dans le cœur de l'homme. Le malheur c'est qu'il ne le sait pas la plupart du temps! L'homme est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.

    Alors pourquoi commet-il le mal? Nous avons des ébauches de réponse, et nous les avons évoquées cette semaine, mais LA réponse, nous ne l'avons pas. La Bible ne la donne pas. Même le livre de Job ne la donne pas ! Aux questions de celui-ci, Dieu répond simplement:" Regarde les merveilles de la création, est-ce toi qui as fait tout ça?.!"

    La seule réponse de Dieu , et quelle réponse...c'est de donner son fils pour tuer la haine et tout ce qui est mort de l'homme.
    Jésus donne sa vie pour réconcilier l'homme avec lui-même et avec ses frères en humanité. Jamais il ne désespère de l'homme. Par sa mort et sa résurrection, il Tue le mal et fait revivre. J'emploie le présent car cela se passe encore de nos jours.

    Le baptême est une plongée dans la mort de Jésus et la renaissance dans sa résurrection.
    Nous péchons encore? Si la faute est grave, nous retardons l'œuvre de salut, mais rien n'est perdu. Le Christ n'est pas mort et ressuscité pour rien.
    Dans le sacrement de RECONCILIATION, nous renouvelons notre baptême et renaissons. Sa vie coule de nouveau en nous.

    Dieu croit en l'homme, il ne cesse d'y croire. Il veut le hisser à sa hauteur pour qu'il partage son bonheur d'aimer.

    "Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu" a dit un père de l'Eglise

    De quoi passer une bonne journée non? C'est ce que je vous souhaite de tout cœur.
    Thérèse

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  27. Bonjour Thérèse,
    J'ai été certainement maladroite en parlant de mal au cœur de l'homme. Je serais bien en difficulté de dire qui a mis ce mal au cœur de l'homme. (Je promets de m'y pencher ces prochains jours).
    Me voilà prise peut être en pleine crise de manichéisme ! On peut se tromper comme Saint-Augustin...
    Je voulais surtout dire que l'homme se laisse très facilement et naivement embarquer dans une enchainement d'actions et de dérapages qui conduisent au pire des crimes sans qu'il ait le moindre sentiment de courir au désastre.
    Mais je sais bien aussi qu'il y a des personnes extraordinaires de gentillesse, de générosité, humbles divines,... et qui n'ont pas conscience de leur grandeur humaine.
    C'est une immense joie d'avoir le privilège de vivre à leur côté.

    Emylia

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  28. Que la Bible ne donne pas une explication concernant le Mal n'est pas une lacune de sa part. Si on croit qu'elle contient la parole de Dieu, cela veut bien dire que Dieu veut laisser l'homme sans réponse à ce sujet (durant sa vie terrestre en tout cas) d'où sa réponse que nous jugeons incomplète à Job. Au fond il lui dit d'adorer, ce qui n'est pas rien!

    Il nous faut accepter de ne pas tout savoir. Ce n'est pas de la résignation en l'occurrence. St Augustin lui-même s'est heurté à cette limite.

    La Parole de Dieu ne nous donne pas la réponse à notre POURQUOI mais elle nous dit COMMENT ne pas succomber au mal et comment nous relever quand nous chutons. C'est à ça que nous devons nous attacher, je pense, et surtout à faire le bien.

    J'espère ne pas trop vous décevoir Emylia car je sens bien que pour vous ce problème du mal est une question qui vous tient à cœur.
    Je vous remercie pour ce dialogue car il m'a permis de clarifier certaines choses pour moi. A force de ne plus avoir l'occasion de parler de ces problèmes à qui que ce soit, on en finit par avoir des idées floues. C'est bon de pouvoir les exprimer.
    Toutes mes amitiés.
    Thérèse.

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