dimanche 27 octobre 2013

Témoignage de Florence


Bonjour à tous,

Ne parvenant pas à publier un commentaire de plus de 4096 caractères sur blogger, je poste le témoignage de Florence en réaction à mon article "Confessions".
Je vous souhaite une très bonne lecture.
Emylia


Chère Emylia,
Dans la difficulté décrire via votre blog, je vais essayer de vous parler de ma conversion via votre mail.

Jai été élevée dans la religion catholique, jai « pratiqué » jusquà mon mariage, et puis sans raison, sans savoir pourquoi jai cessé toute pratique religieuse, mon époux ayant le même parcours de pratique religieuse que moi ma suivie. Je suis donc totalement responsable de son éloignement de lEglise. Nous ne parlions pas de religion mais nous avions tous deux la foi. Nous vivions heureux et sans aucune « contrainte » par rapport à notre foi.

En 2005 sans alors que mon époux navait pas le moindre signe de fatigue, on a descellé un cancer du pancréas tout bêtement à loccasion du vaccin anti grippe ! Il a été opéré sous 24 heures, mais le cancer était trop avancé et on ne la pas extirpé, « on laurait tué » ma dit le chirurgien. On a donc recousu, et on lui a donné 2 mois de vie. Je dois préciser que mon époux était un saint homme, et que même pendant notre éloignement de lEglise il vivait « Les Béatitudes », texte de lévangile que jai voulu pour la messe de son départ.

Dès sa maladie nous avons tous deux éprouvé le réel besoin de revenir à lEglise. Par chance mon mari a passé la plus part du temps de son hospitalisation à Jeanne Garnier, un endroit extraordinaire tenu par les Xavières. Monsiegneur Lustiger est DCD 10 jours après mon époux à Jeanne Garnier. Précision : voulant vivre, mon époux croyait que lopération ne pouvait que le guérir !! et alors quen général les médecins sont obligés den informer le malade ils ne lont pas fait, cétait un cas à part « et il fallait le laisser croire »…..et ce à lunanimité de tous les médecins.

Je parle de Jeanne Garnier parce que tout en étant une maison de soins palliatifs, on se croirait en maison de convalescence, ce que mon mari croyait, moi javalais mes larmes dans la joie permanente pour lui faire plaisir, il fallait être gaie avec lui et lui rendre sa courte vie le plus belle possible, et le Seigneur ma accordé cette grâce.

A Jeanne Garnier léquipe de laumônerie est extra-ordinaire, quel accompagnement !!, laumônier idem, lanti chambre du Paradis. Il nous a été très facile de reprendre la pratique religieuse à fond, comme si nous navions jamais été éloignés de lEglise. Nous avons beaucoup prié, nous étions plus unis que jamais, et dans la déchéance de la maladie je lai aimé plus fort que jamais, car il ne laissait voir que la beauté de son âme, sa foi profonde, quil me transmettait, et là a commencé ma conversion.

Les deux mois maxi que la médecine a diagnostiqué après lintervention ont duré presque deux ans au grand étonnement de tout le corps médical. Tous me disaient que son amour pour moi le « tenait en vie » et à un moment donné les médecins mont demandé de lui parler, de lui dire « quil pouvait partir au Ciel » ce que jai fait, il est parti après lavoir « autorisé »……

Depuis 2005 jai repris ma pratique religieuse, ma foi est profonde, mon époux déternité est avec moi, dune autre façon, mais il ne me quitte pas, trop long à raconter les clins d’œil qui donnent la chair de poule. Je crois à la communion des saints de toutes mes forces, et cela me fait avancer.

Lorsque mon époux est parti au Ciel jai voulu faire une retraite chez les Jésuites à Manrèse, lieu extraordinaire, or je nétais pas disponible, envahie par la souffrance jétais ailleurs.Le premier jour jai parlé au Père Kobic donnant la retraite, ancien supérieur de Manrèse, du-miel !! Je lui ai raconté mon malheur et pourquoi jétais venue, mais sans conviction car pas disponible. Le père ma répondu : « Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant » ? Cela peut paraîtra banal, mais quel électrochoc !!! Eh, oui, il est vivant !! et je me suis sentie immergée dans cette retraite qui ma fait le plus grand bien. 10 jours avec 19 religieuses, jétais la seule laïque.

Jai vécu ce que jappelle ma période de purgatoire, à Jeanne Garnier jai fait une confession générale, mais comment me souvenir de tous les péchés de tant dannées hors de lEglise ?? Il mest arrivé de douter de la Miséricorde de Dieu, et lors dune de mes confessions rue du Bac jai fait part au prêtre de ma crainte que le Seigneur ne me pardonne pas tout. Encore un électrochoc car il ma répondu : « Si vous doutez de la Miséricorde de Dieu je ne peux pas vous donner labsolution ». Bigre !!! Maintenant je crois que Dieu ma tout pardonné, et je dois lui payer ma dette en AMOUR.

Je prie tous les jours avec «  Prions en Eglise », puis «  lévangile au quotidien dont le commentaire aide beaucoup ». Je lis beaucoup, plus de livres profanes si beaux soient-ils, je nai pas de temps à perdre, sinon tout ce qui peux me rapprocher de Dieu.
Je sais que mon époux déternité y est pour beaucoup dans ma conversion, et que du Ciel il maide à vivre ma foi, car malgré limmense douleur qui perdure malgré le temps, jai faim et soif de Dieu, et mon seul but désormais sur terre est de vivre à fond ma spiritualité, et davancer à tous petits pas vers cette Eternité où je vivrais mes noces éternelles.

Voilà chère Emylia pour aujourdhui, si vous pouvez, si vous voulez maider je suis devenue une éponge pour mimbiber de Dieu.
Merci de mavoir lue jusquau bout !!!
Restons unies dans la communions des saints, et priez pour moi.

Florence.



Petite conclusion pour clore mon témoignage car on oublie toujours quelque chose.
Notre amour pendant les 2 ans de maladie de mon époux d'éternité, ont été les plus merveilleux de toute notre vie de couple, car enrichis par notre vie spirituelle si forte....Nous communions tous les jours ensemble, et ce jusqu'à la veille de son départ chez le Père. Ne pouvant plus avaler, moi j'ai reçu "le corps du Christ" mon époux, avec un compte gouttes, une goutte "du sang du Christ", et ce dans le bonheur car il n'y avait pas de souffrance physique, à Jeanne Garnier on ne souffre pas.
Par ailleurs, l'aumônier voyant notre union spirituelle, nous ne formions qu'un, m'a dit "je vais faire quelque chose que je ne fais que très rarement, vous donner ensemble le sacrement de malades", et nous l'avons reçu ensemble. Je considère une grâce d'avoir tout absolument tout partagé avec mon époux.....Lui était, en toute conscience, mais dans une paix totale, si j'osais je dirais presque bonheur......

Pour tant de grâces, merci Seigneur.

Florence.  






22 commentaires:

  1. Bravo et merci Emylia,

    Votre blog prend forme, le Saint Esprit vous inspire.....

    J'ai beaucoup aimé les "citations chrétiennes". Vous m'avez beaucoup aider à prier cet après midi. Que le Seigneur vous rende en grâces le mal que vous vous donnez pour nous nourrir.......

    En UDP.

    Florence.

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  2. Chère Florence, je suis très émue par votre récit. Je prie avec vous.
    Fraternellement, dans une même foi en l'amour de Jésus-Christ,
    Béatrice

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  3. Chère Florence,

    J'aimerais vous dédier ces lignes admirables de Christiane Singer.
    Il est parfois bien difficile de trouver les mots justes. Peut-être reste-il dans les souvenirs cette part de souffrance indicible qui alourdit leu cœur. Christiane Singer, une femme admirable, grande amie du philosophe Bertrand Vergely avait su trouver les mots.
    Je m’incline devant tant de profondeur et de finesse dans ses propos dont je partage le point de vue.
    Ne croirait-on pas y deviner un hymne à la vie, à la grâce de la vie ?

    « Les Vivants n’ont pas d’âge. Seuls les morts-vivants comptent les années et s’interrogent fébrilement sur les dates de naissances des voisins. Quand à ceux qui voient dans la maladie un échec ou une catastrophe, ils n’ont pas encore commencé de vivre. Car la vie commence au lieu où se délitent les catégories. J’ai touché le lieu où la priorité n’est plus ma vie mais LA Vie. C’est un espace d’immense liberté.
    On peut bien sur être malade, cruellement malade pour avoir confirmation de sa malchance et toutes les raisons de se lamenter. Beaucoup vivent la maladie comme une pause douloureuse et malsaine. Mais on peut aussi monter en maladie comme vers un chemin d’initiation, à l’affût des fractures qu’elle opère dans tous les murs qui nous entourent, des brèches qu’elle ouvre vers l’infini. Elle devient alors la plus haute aventure de la vie.
    L’important pour moi, n’aura pas été de guérir à tout prix, mais d’expérimenter le feu foudroyant de cette expérience de vie, de me laisser évider par la foudre, de saisir un pan peut-être du terrifiant mystère de la souffrance physique et de voir si on peut en sortir vivant. Mon expérience est qu’on le peut, guéri ou non guéri, je suis dans la pulsation de la vie. Elle est si intense que je la sens dans mes doigts en écrivant : j’ai vu ce que je voulais voir, et je suis comblée. C’est tout. »

    Christiane Singer,
    Derniers fragments d’un long voyage,
    2007.

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  4. Chère Emylia,

    Aujourd'hui c'est moi qui suis comblée. Je n'ai pas le talent littéraire de Christiane Singer pour exprimer mon vécu, ou mieux notre vécu. "Ce chemin d'initiation".... dont elle parlé est ce que nous avons vécu. Dans mon malheur je suis très heureuse d'avoir connu un tel bonheur dans la souffrance, une souffrance rédemptrice, dont j'espère avec le temps et la grâce du Seigneur, devenir la "femme nouvelle".

    Merci à vous chère Emylia de me faire savourer ce merveilleux texte. Je vous sens très fort et je crois que nous aurons des échanges très riches ensemble.

    Les souvenirs ont fait surface, et une larme coule sur ma joue, mais elle n'est pas de souffrance mais de joie car jusqu'en 2007 je n'ai connu que du bonheur malgré tout. Mon bonheur dans ma vie actuelle est "si intense que je le sens dans mes doigts en écrivant". Je le sentais au fond de moi sans savoir l'exprimer, Cristiane l'a dit. Qu'elle soit bénie!

    Votre sensibilité me touche profondément, chère Emylia. Merci, et continuons!!

    "Le passé est remis à la Miséricorde de Dieu, l'avenir à l'Espérance".

    En UDP avec vous tous.

    Florence.

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  5. Chère Florence,

    Je voudrais encore citer une phrase de Christiane Singer qu'avait retenue son ami Bertrand Vergely dans son livre "Retour à l'Emerveillement" :


    « Notre devoir le plus impérieux est peut-être de ne jamais lâcher le fil de la Merveille. Grâce à lui je sortirai vivante du plus sombre des labyrinthes ».

    Christiane Singer
    Derniers fragments d’un long voyage

    Je n'ai pu m'empêcher d'ouvrir un nouvel onglet sur ce blog "Morceaux choisis" où
    j'ai mis le passage le plus émouvant de Christiane dans ce même livre et qui constitue
    selon moi le message le plus essentiel que l'auteur voulait nous délivrer.

    L'autre livre exceptionnel de Christiane est selon moi:
    "Où cours tu, ne sais tu pas que le ciel est en toi ?"

    Que Dieu vous bénisse.

    Emylia

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  6. Bonjour à tous,
    Souvent, en entendant, en lisant des témoignages de convertis, j'ai remarqué que la conversion fait suite à une grande détresse: maladie pour soi-même ou un proche, deuil, chômage prolongé, grande difficulté à se sortir d'une situation qui parait sans issue. L'exemple de Thierry ne relève apparemment pas de cet ordre là, mais on dirait que Dieu se tient tout près à nous secourir pour peu que nous lui lancions un appel au secours clair. Il ne veut pas s'imposer, Il ne veut pas nous sauver sans nous, sans que nous en ressentions le besoin, mais, dans son amour pour nous, Il n'a qu'une hâte, c'est de voler à notre aide.
    La détresse crée une disponibilité en nous que nous n'avions pas quand tout allait bien. Elle nous met face à notre faiblesse personnelle, notre faiblesse d'être humain tout simplement. Pour ceux qui connaissent déjà l'Evangile à ce moment de très grand désarroi , la parole de Jésus résonne particulièrement: "Sans moi vous ne pouvez rien faire."
    Je ne veux pas faire l'apologie de la souffrance. Elle peut aussi détruire. Je veux dire que
    pour rencontrer vraiment le Christ, il faut se faire toujours plus humble, se sentir pauvre. C'est ce qu'avait compris de mieux en mieux Charles de Foucauld par exemple.
    C'est ce que les convertis ont exprimé sur le blog de Thierry. C'est ce que redisent ,il me semble, Emylia et Florence sur celui-ci... et. Christane Singer( atteignant un sublime sans doute rare) .
    Je me souviens des conseils de Maurice Bellet: "il faut changer de religion."
    Pour les plus jeunes d'entre vous, ça ne doit pas paraître évident, car vous n'avez peut-être pas connu la morale étriquée et mesquine conseillée il y a quelques décennies, "au nom de la religion". Pour moi, qui suis déjà une "senior", ces "nouvelles" façons d'exprimer sa foi m'apportent un grand espoir.
    J'avais, jusqu'à il y a peu, une attitude volontariste alors qu'il convient de s'abandonner, au contraire pour laisser Dieu agir.
    La gratuité de l'amour de Dieu, sa discrétion, son amour fou, inconditionnel pour chaque homme, quelque soit son comportement, n'étaient pas des notions sur lesquelles on insistait il y a encore assez peu de temps...il me semble du moins. Ou est-ce moi qui n'entendait pas et vous m'avez débouché les oreilles? Dans ce cas ,merci. Quel grand service!
    Je me dis de plus en plus que Dieu croit bien plus en chacun de nous que nous ne le faisons nous-même.

    Je pense beaucoup à vous, Florence, à votre grande douleur et votre grand bonheur mêlés. Vous faites preuve, en les disant, d'une superbe espérance. Je prie pour que vous viviez dans une sérénité de plus en plus douce.
    Thérèse.

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  7. J'aime ce blog. Je suivais régulièrement, sans y participer, celui de Thierry.
    Il rejoint profondément et fait écho à toute ma recherche de vie. Pour l'instant, je le découvre. De par les témoignages et par les échanges, il est porteur de Vie et d'Espérance. Peut-être m'inscrirai-je, mais sûrement je viendrai m'en imprégner.

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  8. Florence (à l'attention de Thérèse)

    La justesse de votre billet me touche au plus profond de moi même, au point que sans nous connaître je vous "sens" comme une amie proche, ce n'est pas du virtuel mais du réel.....
    Tout d'abord je crois que le plus beau cadeau de Dieu à l'être humain est de lui donner sa liberté, le Seigneur ne nous force pas, mais il est là. "Je me tiens à la porte et je frappe".....en douceur, en beauté, comme pour Thierry, il lui suffit de si peu pour se donner à nous!!! et je pèse mes mots, Dieu se donnant à la pécheresse que je suis. Notre Dieu est un Dieu FOU d'Amour, si nous répondons à cet amour notre vie est transformée. Egoïstement il faut être fous pour ne pas prendre ce don immense de Dieu, et alors, malgré les épreuves de la vie, quelles qu'elles soient nous connaitrons le vrai bonheur, je peux en témoigner......
    Vous avez lu mon témoignage, je pourrais être "cassée" à tout jamais après avoir connu une vie exceptionnelle avec un être exceptionnel, eh, bien depuis son départ chez le Père ma souffrance est douce, paisible, aimante. La prière de Charles de Foucaud me colle à la peau, et je connais certains moments aussi forts que ceux connus avec mon époux d'éternité. Je sais qu'il y est pour quelque chose.....Ne me croyez pas une illuminée, je suis très équilibrée (pardon pour le manque de modestie) et ayant les pieds sur terre, mais ma vie de chaque jour je la vis avec le Seigneur et mon époux d'éternité dans un bonheur très paisible, je suis heureuse car je sais que lui au Ciel est heureux aussi. Nous vivons une autre union, la communions des Saints, par moments j'éprouve de bouffées de gratitude, de l'amour à l'état pur, merci Seigneur.....

    A notre ami anonyme à propos de ce blog. Depuis le départ de Thierry j'ai beaucoup navigué dans les sites cathos mais aucun ne me satisfait. Ce blog sera ce que nous en ferons, à nous de nous approcher de ce que nous avons vécu avec Thierry, le billet de Thierry était une merveille, mais les commentaires ne l'étaient pas moins, alors......
    Aidons Emylia à qui je suis très reconnaissante pour le mal qu'elle se donne et prions pour qu'il y ait un "Thierry bis", même si cela peut paraître prétentieux.

    "Il n'y a rien qui offense tant le bon Dieu que de désespérer de sa miséricorde" (Curé d'Ars).

    Vous me touchez tous, aussi je vous porte dans mon cœur et dans ma prière.

    Florence.

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  9. @ Florence et tous

    "je crois que le plus beau cadeau de Dieu à l'être humain est de lui donner sa liberté,"

    De cette vérité je peux aussi en témoigner et puisque Emylia et Florence nous donnent le ton, alors j’ose moi aussi apporter ma petite et maigre contribution à ces magnifiques témoignages.

    Dieu m'a libérée de plusieurs mariages mal contractés, ou du moins contractés sans L'avoir consulté, si je puis m'exprimer ainsi. Et Il m'a redonné l'amour de mon adolescence, mon premier amour, celui qu'Il m'avait réservé. Il n’avait pas besoin de Le faire. Mais je crois comme vous dites Florence, que j’ai ouvert La Porte étroite et Il est entré – du moins Il a fait irruption dans ma vie. Et j’ai compris que ma vie je devais La lui soumettre en entier.

    Aujourd’hui à travers cet amour retourné après 34 ans de séparation, j'ai enfin trouvé mon identité et du coup ma liberté. Je peux comprendre et m'associer à cet amour d'éternité dont parle Florence.

    De ma liberté j'en ai fais aujourd’hui un doux esclavage, sans contraintes, je me suis faite l'esclave de Dieu, Sa servante ; et je vis comme vous Florence, depuis ce total abandon, la communion des saints.

    Et oui, par moments elle vous donne des frissons…, après vous avoir donné des doutes. Et puis c'est l'extase... l'amour a l'état pur !

    Toutefois je ne crois pas avoir les deux pieds sur terre comme vous Florence. J’ai plutôt l’impression de vivre cette liberté en dehors de mes souliers. C’est difficile à expliquer mais la Terre je m’en éloigne un petit peu chaque jour, mais pas de Dieu.
    Est-ce normal ? Je ne sais pas, tout ce que je sais c’est que je suis heureuse du choix que j’ai fait de me donner à Lui, de ne vivre que pour Lui et ne faire que pour Le plaire, en faisant ce qu’Il me demande pour mes frères et sœurs de la Terre.
    Avec moi, pour m’aider dans la tâche et encore pour très longtemps je le souhaite de tout mon cœur, il y a mon Maurice - l’époux de Terre - comme Celui du Ciel en Christ Jésus.

    Je suis un être comblé… et je ne sais plus quels mots employer pour rendre grâce… Alors, je me tais et je prie en silence.

    Je vous embrasse mes sœurs et frères en Christ, comme Il nous aime.

    Doris +

    Ps. J’ai moi aussi un blog. Je n’ai pas osé le proposer pour continuer le travail de Thierry parce que je ne crois pas pouvoir me mettre dans son paletot  Thierry c’est Thierry. Mon blog, depuis 2007, témoigne par des méditations quotidiennes sur la Parole de Dieu. S’il vous intéresse d’y aller faire un tour un de ces jours, be my guests, comme dirait l’anglais.

    Le lien est : http://puidamour.wordpress.com/

    Merci de votre accueil en celui-ci et pour le travail que vous faites.


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    1. Bonjour Doris,

      Faisons un cauchemar. Un jour, l’église institutionnelle privatiserait tout ce qui est du domaine religieux, avec des droits d’auteurs perçus sur la bible ou les évangiles.

      Il faudrait donc payer des droits à chaque fois qu’on évoquerait un passage des écritures, on payerait pour assister à la messe, pour recevoir les sacrements, pour exercer la communion des saints, payer pour faire une prière. Le copyright s’appliquerait à tous les actes religieux.
      Heureusement cela n’arrivera pas. La parole du Christ est libre de droit. Et si certains voulaient s’en emparer commercialement, il faudrait s’indigner et résister. Il se passerait forcément quelque chose. Il y aurait une contradiction avec le devoir missionnaire.
      Aujourd’hui, le commentaire de EAQ cite le catéchisme de l’église qui parle de « l’échange des biens spirituels » (Vatican II, LG 49). J’ose imaginer que cet échange ne signifie pas échange commercial, mais bien échange libre de tout droit.
      Aussi je ne peux pas croire qu’ouvrir ou tenir un blog constitue une usurpation d’un droit d’auteur, comme copier ce qu’a initié Thierry. Bien au contraire, la communion des saints est une invitation à pratiquer ces échanges librement. Plus il y aura de blogs chrétiens, plus dynamique et pleine de vitalité plus véridique sera cette communion.
      Nous nous référons aux mêmes écritures. Notre expérience de vie, notre façon de percevoir le message du Christ est légèrement différente mais pas contradictoire.
      Il y a parmi les pèlerins internautes des personnes en recherche de lieu de halte où se ressourcer spirituellement. Offrons leur la diversité et la richesse de nos expériences avec Jésus.
      Ce qui me semble essentiel, c’est le cœur que nous mettons à tenir chacun, chacune notre blog et que le commerce et la concurrence n’ont pas lieu d’être en matière de religion.
      Qui sait si le Christ n’est pas en train de tisser sa propre toile chrétienne sur le net et que nos blogs en sont un modeste nœud.

      En tout cas, votre blog est tout à fait intéressant, riche et beau.

      Emylia

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    2. Merci de tout coeur Emylia - suis trop contente de votre visite et celle de Florence. Saint Paul nous le demande, "encouragez-vous les uns les autres". C'est notre façon de nous aimer nous les bloguers du Christ. Du coup le commerce et la concurrence n'ont pas leur place chez nous. Alleluia ! Un matin le Seigneur m'a dit : "Tu sais ma douce, j'ai reçu pour Noel un très beau cadeau du Père, qui a trouvé que j'avais bien trop usé mes sandales à marcher ainsi de villages en villes jusqu'à Jérusalem. Alors Il m'a créé L'INTERNET !"
      Je vous embrasse et merci encore.
      doris +
      ps. j'étais en retraite au Carmel aujourd'hui alors mon blog a fait relâche !

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  10. @ Doris,

    Votre témoignage me donne le frisson à tel point je sens de similitudes avec mon vécu....Laissez vous vivre "en dehors de vos souliers" vous avez peut être franchi une étape dont je suis encore loin!!!

    A un moment donné j'avais pensé devenir "veuve consacrée" cela existe, mais le prêtre de ma paroisse n'avait pas de précédent, ne savais pas comment s'y prendre, alors que je suis restée "mariée", et tout les ans à la date anniversaire de notre mariage je renouvelle mon engagement. Ma carte d'identité porte encore la mention "mariée" jusqu'en 2017, la FAVEC m'a dit que lors du renouvellement je peux demander cette même identité de mariée, ce que je ferai.

    Vivre le grand Amour avec quelqu'un qui est au Ciel est la plus grande grâce qui puisse nous être accordée, c'est un bonheur qui ne se raconte pas, les mots manquent car dans cet état de plénitude on est plus disponible pour aimer les autres, pour les comprendre, pour les aider. En somme c'est une communion totale Ciel et Terre, c'est ce que vous vivez, Doris, avec votre Maurice, désormais il entre dans mes intentions de prière.

    Je ne manquerai pas de visiter votre blog, et je vous conseille d'aller chez une de mes amies. Son mari a été tué par un chauffard à 44 ans, Marie-Pierre a écrit un livre merveilleux qui n'est pas en librairie, elle n'a pas voulu faire commerce de la mort de son époux. Elle vend elle même les livres et verse le bénéfice à" Espérance et Vie", Mouvement chrétien pour les premières années de veuvage.
    Il vous suffit d'écrire sur Google Marie-Pierre Maillou, délectez-vous.... Cherchez un poème qu'elle m'a écrit un soir de désespérance, titre "A quoi ça sert de vivre"? Vivre tout simplement pour aimer!!, vous verrez ce poème nous correspond parfaitement, à moi, mais aussi à vous je crois, vous me direz......

    J'ai hâte d'aller su votre blog, et j'espère que vous continuerez avec nous ce chemin que nous commençons ensemble, et comme je disait hier soir, Thierry était la colonne vertébrale mais les bloggeurs étaient d'une richesse inouïe, à nous de ne pas la laisser s'éteindre!!! Comme dirait Etty Hellisum: "Je vais t'aider Seigneur, à ne pas t'éteindre en moi".

    J'éprouve une très grande tendresse après vous avoir lue. Restons unis (es) en Lui.

    Florence.

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    1. Merci Florence de tout mon coeur. Je passerai votre message à Maurice. Merci d'avoir visité mon blog et d'y avoir laissé cette belle prière de saint Ambroise de Milan. Cette page s'est enrichie après votre passage. Merci encore. Je vous embrasse mon amie en Jésus et je m'en vais visiter le blog de Marie Pierre et oui je vous dirai mon impression.
      Je reste unie avec vous, emylia et tous les autres, afin que Le Seigneur ne s'éteigne pas en nous...
      doris +

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  11. Bonne fête à tous!
    Thérèse

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    1. Merci Thérèse,
      J'ai encore du mal à me penser en tant que Sainte. Il y a encore certainement beaucoup de travail spirituel à considérer, de chemin de conversion à arpenter.

      Emylia

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    2. Merci Thérèse, c'est mon rêve depuis que je suis toute petite... Je nous vois même Maurice et moi faisant partie des "premiers saints divorcés-remariés"! Et pourquoi pas ? Nous sommes tous appelés à la sainteté : "Soyez saints comme votre Père du Ciel est saint." Merci Jésus.
      Bonne Fête à vous et tous
      doris +

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  12. @ vous tous, chers amis de ce blog.

    D'abord merci à Thérèse. Pour ma part je vous ai tous portés, ainsi que toutes vos intentions, dans me eucharistie de ce jour.

    Petite pensée prise dans paroles de Lumière: "Rénove ton âme; rend-la généreuse et simple à l'égard du Christ: "Seigneur, tout ce que tu voudras je te le donnerai". N'oublie pas cependant une deuxième prière: "Tout ce que tu me donneras, je l'accepterai".

    Très fraternellement.

    Florence.

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  13. Oui, Emylia, j'ai du mal aussi.
    il ne faut pas se croire déjà arrivés au but. Passez moi cette comparaison un peu triviale: la vie chrétienne, c'est un peu comme la pratique du vélo :si on s'arrête trop longtemps de pédaler, on risque de tomber. On se relève, mais ça risque de faire mal.
    Aujourd'hui, c'était la fête de tous nos saints patrons, c'est pourquoi, je pense toujours le jour de la Toussaint que c'est notre fête à tous. La multitude de ces saints connus et inconnus qui nous aident a de quoi nous réjouir.
    Ste Thérèse de Lisieux dit dans son acte d'offrande à Dieu, en parlant de Jésus: "les trésors infinis de ses mérites sont à moi; je vous les offre avec bonheur..."plus loin elle se dit héritière de tous les saints qui sont au ciel et sur la terre, en s'appropriant leurs actes d'amour, et de la Ste Vierge. C'est sa façon de voir la communion des Saints. Pas mal non?

    J'ai lu hier avec étonnement et joie , dans les explications de la revue Croire que grâce à cette communion des Saints, nous sommes tous unis " sous le régime de la communauté des biens". Vous imaginez comme nous sommes riches? Nous voyons aussi comment nous pouvons faire fructifier l'héritage pour les autres. C'est stimulant.
    Le ciel étant en fête, nous le sommes avec lui. Ce matin, j'étais un peu prise par le temps, d'où mon message très bref.
    Thérèse

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  14. Je reviens sur le blog après deux semaines d'absence, et quel bonheur de lire tout cela! Je me faisais la réflexion en lisant les témoignages d'Emylia puis de Florence, que Dieu se manifeste souvent à nous dans les moments de fragilité...et je lis le commentaire de Thérèse qui en parle si bien!
    Lorsque j'étais éloignée de la religion, je portais souvent un regard très critique sur les gens qui, à l'approche de la vieillesse ou de l'épreuve, se rapprochent de l'église. J'y voyais une forme de superstition. Aujourd'hui je ne me permets plus cette critique. J'ai toujours du mal à admettre ce qui me semble relever de l'égoïsme (sauvez ma peau, sauvez ceux que j'aime... Et les autres?) mais je comprends que la peur, l'épreuve, la souffrance, tout ce qui nous met en position de fragilité nous rend aussi plus perméable à la présence de Dieu Je suis sans doute un peu plus jeune que vous Thérèse, mais je ne me rappelle pas non plus qu'on nous ait autant parlé d'Amour, de compassion, de pardon, de bras ouverts. C'est à 30 ans qu'une amie, profondément croyante, et qui me voyait déçue de ne pas parvenir à croire, m'a expliqué que Dieu est toujours là, patient, et qu'il ne rejette jamais celui qui vient vers lui, même si c'est après des années de refus, de cynisme, d'ignoranc. Cela m'a à l'époque profondément marquée.
    Puis une première épreuve est arrivée, la maladie de mon mari opéré in extremis alors que j'avais deux toutes petites filles et que j'étais enceinete de notre fils...Ce soir d'opération en urgence, je me suis réfugiée (il n'y a pas de hasard), chez cette amie dont je vous parlais plus haut. Et je me suis laissée aller, je me suis abandonnée, seule, terrorisée, enceinte de 7 mois. Mais au fond de moi j'avais l'absolue cetitude que cette famille était en train de prier pour mon mari, chose que je n'arrivais pas à faire tellement j'avais peur et tellement j'étais éloignée de toute pratique. Je savais que j'étais au bon endroit; une sensation, une certitude. Mon mari a guéri, notre fils est né, nous avons pu souffler, quelques mois... Et puis ma vue a baissé de manière inexplicable et on a découvert que j'étais atteinte d'une maladie dégénérative de la rétine, qui dans mon cas m'a fait perdre en un an toute ma vision centrale (comme si je voyais une tache sombre au centre de mon champ de vision).J'avais 33 ans. Passé la peur, la colère, le déni, malgré la frustration de ne plus pouvoir vivre exactement comme "tout le monde", je n'ai pas désesperé car cette foi qui m'avait été donnée de redécouvrir, quleques mois auparavant, cette foi je n'ai pas peur de le dire, m'a auvée du désespoir et de l'amertume. C'est ma vie, celle qui m'est donné à vivre et je me dois de la rendre la plus belle et la plus utile possible. J'ai eu à coeur d'élever mes enfants dans cette joie, cette foi, cette espérance, et surtout le respect de toute vie car qui peut se permettre de juger la valeur d'une vie? Si on m'avait montré la mienne, il y a 20 ans, je l'aurais refusée de toutes mes forces. Alors qu'en fait elle est très banale ma vie, mais pleine de joies immenses et de déceptions, de réussites et d'échecs, comme tout le monde.
    Je ne fais pas l'apologie de la souffrance, certainement pas, mais cette soudaine fragilité a fait de moi une personne meilleure, plus intéressante et bizarement plus joyeuse!

    Moi aussi, comme beacoup d'entre vous,ma foi m'a sauvée! Certes je ne conduis plus (trop dangereux) mais je lis, je lis, je LIS alors que les médecins pensainet que je ne pourrais plus, et j'ai même retrouvé un travail à mi-temps que je tiens depuius 5 ans (continuez donc à nous laissez ces magnifiques idées de lecture).
    désolée, je voulais faire bref, mais j'en suis visiblement incapable! :)
    Belle journée à tous.

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  15. Je n'avais pas vu ce témoignage, Laurence. Merci ...encore une fois.
    Thérèse.

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Emylia