Étranges coïncidences

Cette année, j’ai décidée de me faire un peu plaisir en m’accordant quelques sorties en soirée, pour aller écouter de temps en temps des conférences susceptibles de m’intéresser fortement. Cette semaine, j’avais décidé d’aller assister à une conférence donnée par un grand penseur français, dans un grand établissement scolaire catholique à côté de chez moi. J’ai donc écouté Marcel Gauchet, directeur de l’école des hautes études en sciences sociales, après avoir entendu antérieurement les conférences de Stéphane Rozes (Président de Conseils, analyses et perspectives, enseignant à Sciences-Po et à HEC) et celle de François Soulage (Directeur du secours catholique) dans le même lieu. Marcel Gauchet s’est fait connaître dans le passé, par son livre « Le désenchantement du Monde. », qui a eu un grand retentissement dans les années 85, et dont le sujet portait sur la sortie de la religion ou la sécularisation de la société. Je n’ai pas l’intention de raconter le contenu de cette conférence qui traitait des « conditions de l’éducation » et qui de toute façon était parfaite. Mais ce soir là, il y avait dans la salle, un auditeur pas comme les autres (pour moi), le philosophe Guy Coq (ancien enseignant), dont les écrits sur sa foi sont à l’origine de ma propre conversion. Au terme de la séance, je n’ai pas pu résister à lui témoigner combien ses écrits avaient été déterminants dans mon basculement à la foi. Guy Coq est un homme modeste qui se montre rarement dans des conférences. Ses livres ne connaissent pas une grande diffusion. Il ne s’imaginait pas que ses livres puissent avoir un effet important sur son prochain-lecteur.
Je ne puis m’empêcher de réaliser avec émotion qu’en à peine 15 jours, j’ai rencontré les quatre principaux auteurs qui ont contribué à ma conversion (Guy Coq, Maurice Bellet, Jean-Claude Guillebaud et Lytta Basset). Je ne voudrais pas croire aux coïncidences du calendrier que ça devient difficile à s’expliquer par le seul jeu du hasard.

Peut être cette coïncidence se produit pour me rappeler que la foi n’est pas seulement l’affaire de soi tout seul confronté aux textes anciens, dans un pur exercice intellectuel, sans relation avec les vivants. Au contraire, la vie de la foi s’incarne dans le vivant, en moi-même mais aussi en tous mes frères et sœurs contemporains croyants (ou non d’ailleurs). C’est bien parce que je suis pleinement vivante que ma foi se met à résonner à la lecture de textes actuels qui expriment que le Christ est vivant. Elle résonne encore quand les textes anciens présentent un lien spirituel manifeste avec nos vies.

Et rencontrer en chair, les sources vivantes de ma foi met en relief sa réalité et sa vérité dans le présent de ma vie. Il y a de quoi être transportée de joie !

J’en remercie le seigneur pour ses dons et signes énigmatiques.

Emylia