En science, comme dans la vie de
la foi, je vis la quête de la vérité comme une succession de questions qui m’éloigne
des sujets superficiels, pour appréhender le réel et peut être aussi
l’invisible avec toujours plus de profondeur. Et qu’en est-il des
réponses ? Jamais je ne voudrais trouver des réponses
définitives desquelles aucune nouvelle question ne pourrait surgir ! J’ai
le sentiment qu’une réponse ultime serait le signe de la fin, de la mort de
l’esprit. Pour moi, la vie est portée par ces questions qui ne trouvent que des
réponses partielles, permettant de progresser par de nouvelles questions plus toujours
profondes et de m’approcher des vérités
les plus fondamentales.
Au buisson ardent, Moise s’était
voilé le visage pour ne pas apercevoir la face de Dieu, sinon il en serait
mort. Il ne voulait pas obtenir de réponse définitive à ses questions.
Chercher Dieu, c’est s’interroger
en permanence sur sa nature, évaluer sa vie de foi, mais aussi se remettre en
cause sur ses pensées, attitudes et actions.
Au-cours de ce chemin de
questionnement, il arrive de faire des découvertes inattendues. Mes ces
découvertes n’interrompent pas le chemin. Elles le réorientent. Elles rendent
possible des explorations non envisagées. Elles réaniment le parcours.
Le contraire des découvertes ce
sont les traversées de désert, les nuits. Dans ce cas les questions se font
rares et aucune réponse n’est reçue. Il faut attendre la sortie.
Je ne suis pas pressée d’obtenir
la réponse ultime. J’aime me promener sur le chemin de questionnement et de
vie. Plus je parcours ce chemin, plus j’accumule cette expérience spirituelle
pour laquelle on pourrait me demander des comptes un jour.
Emylia
Bonjour,
RépondreSupprimerJe me retrouve assez dans ce chemin, mais, contrairement à vous peut-être Emylia, j'aime assez avoir des réponses plutôt sûres. Peu-être de là, jaillissent de nouvelles questions, en effet, ainsi la quête continue.
Je me sens frustrée quand je ne comprends qu'assez peu un livre. Je le laisse de côté et m'en vais butiner ailleurs. Puis je le reprends, parfois 2, 3, 4 ans plus tard parce qu'on m'en a parlé ou que les mêmes questions me taraudent et restent sans réponse. Je m'aperçois alors que je comprends déjà mieux que la première fois. J'ai ainsi lu trois ou quatre fois certains livres en laissant un grand laps de temps entre chaque lecture. La 4 ème fois j'ai quand même la satisfaction de croire que je comprends à peu près et que j'y vois plus clair. Les idées ont sans doute fait leur chemin dans ma tête et j'ai lu d'autres livres qui m'ont ouvert un peu plus l'esprit.et préparée à recevoir celui que je trouvais ardu. J'aime cette quête.
J'aime revenir dans le sillon que j'ai déjà commencé à creuser et approfondir.
J'ai une question à vous poser aussi, Emylia : A qui pensez vous quand vous écrivez " Cette expérience spirituelle pour laquelle on pourrait me rendre des comptes un jour." Qui serait ce ON
Bon après midi.
Thérèse.
Bonjour Thérèse,
RépondreSupprimerEn écrivant cet article, j'ai pensé à mes lectures de Maurice Bellet qui m'invitent plus à ressentir, qu'à comprendre du point de vue intellectuel. Je crois qu'il le fait exprès car il ne veut pas que le lecteur s'enferme dans un dogme, une pensée théorique.
Sinon, vous pointez du doigt une remarque essentielle car je réfléchis à un article sur ce sujet. J'ai bien du mal à l'écrire. Mais il me semble que toute cette démarche spirituelle, nous ne l'effectuons pas en vain. J'ai encore du mal à formuler mon article.
Bonne journée.
Emylia
J'avais aussi Maurice Bellet en tête en écrivant tout à l'heure, entre autres exemples. J'ai failli le citer . Si c'est voulu de sa part, c'est réussi car, effectivement ça oblige le lecteur à beaucoup réfléchir par lui-même et à ne pas se contenter d'une approche superficielle.
RépondreSupprimerThérèse
Je suis en phase avec vous Emylia. J'aime aussi "me promener sur le chemin du questionnement et de vie. Plus je parcours ce chemin, plus j'accumule cette expérience spirituelle" et plus je me détache de tout ce qui est artificiel ....c'est un bien être intérieur...c'est une VIE intérieure.
RépondreSupprimerMamou
A Thérèse, comme promis, j'avais écris un texte mais disparu!!! problème avec main droite je ne vais plus le réécrire et le contexte n'est plus là.
Vous êtes toute excusée Mamou. Cela m'arrive aussi. J'espère que votre problème à la main droite n'est pas trop grave et que vous n'êtes pas trop gênée dans les gestes de la vie courante.
RépondreSupprimerje vous envie de vous détacher de tout ce qui est artificiel. J'avoue que je me débats encore dans les faux problèmes. Priez pour moi. Merci.
Thérèse.
Chère Mamou, vous avez raison, on se détache de ce qui n'est pas essentiel, mais je m'enracine dans la Vie.
RépondreSupprimerIl n'en demeure pas moins que la main, la vue nous relient et que tous nos sens sont importants. Il arrive d'être
privé de l'un d'entre-eux.
Bonne nuit.
Emylia