Le Christ est ressuscité.
Il a racheté nos âmes de nos péchés. Nous devrions être dans l’allégresse. Pourtant,
jamais l’industrie du crime ne s’est aussi bien portée. Cette industrie du
crime est devenue un business comme un autre, qui rapporte beaucoup d’argent,
peut être bien plus que l’industrie des vrais services. La troisième guerre
mondiale n’a pas éclaté. Elle a seulement infusé tranquillement par la violence
diffuse et généralisée partout dans tous les replis de nos sociétés, dans les
rapports humains, dans le déni de la réalité et de l’indifférence facile.
Probablement la
triste et silencieuse complicité est celle qui nous détourne de cette réalité indéniable
dans des éléments de langage qui nous occupent à l’infini, à des abstractions,
dans des argumentations stériles, ou à autres prétextes bien pratiques.
Nous nous sommes
endormis sur le souvenir utopique d’un passé récent sur une glorieuse histoire
de conquête des droits de l’homme, d’une libération des obscurantismes
religieux, du partage démocratique de la grande culture. Nous ne parvenons pas
à réaliser que nos institutions que nous croyions parvenues à un état de
perfection nous ramènent finalement à un état de violence latente ou réelle, et
de résurgence barbare dont il conviendrait de minimiser les débordements.
En 2015, beaucoup
de chrétiens sont massacrés dans le monde dans l’indifférence feutrée générale
et peut être légèrement gênée. Notre pape François ose se lever pour nous rappeler
à tous, croyants et athées, que toute doctrine religieuse ou politique est
secondaire par rapport à l’urgence de la situation actuelle des chrétiens dans
le monde qui est pire qu’aux heures les plus sombres des persécutions
perpétrées par l’empire romain. Certaines de nos institutions qui sont si
promptes à célébrer la mémoire de nos moments victorieux voudraient passer sous
silence ces drames humains au prétexte d’une soi-disant neutralité laïque. Mais
les meurtres de juifs, chrétiens ou musulmans, bouddhistes ou d’athées ou
agnostiques, au nom de la religion ou de
la politique sont tous aussi scandaleux et insupportables les uns que les
autres.
Je prends le métro
et me voilà à repenser à nos trains qui transportaient nos compatriotes juifs
dans les camps d’extermination dans l’indifférence du malheur de chacun.
Je suis mal à
l’aise et j’ai honte de ma lâcheté à la St Pierre qui est complicité tacite
avec la barbarie. Je sais que je ne fais pas ce qu’il faudrait faire. Devrais-je
boycotter le métro ? Dans ce cas, je risque d’être bien seule ! Devrais-je
me dire que de toute façon je ne peux rien contre le déferlement de l’esprit
d’avidité criminelle et de folie irresponsable de l’époque dans laquelle je
vis. Dois-je me contenter des intentions de prière à la messe du
dimanche ? Le Christ nous avait pourtant mis en garde de cette impasse du
cœur de pierre depuis si longtemps !
Emylia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez librement exprimer votre commentaire, sous réserve qu'il soit respectueux de tous. Vous pouvez choisir contribuer anonymement, sans la contrainte de vous identifier, sans avoir à vous pré-enregistrer quelque part.
Si vous contribuez en tant que participant anonyme, n'oubliez pas de laisser votre pseudonyme dans le corps de votre commentaire. Attention de ne pas dépasser la limite de 4096 caractères pour votre commentaire. Consultez la page consacrée aux commentaires pour plus de précision. Avec mes remerciements.
Emylia