En Son Evangile aujourd’hui, Jésus, à Ses disciples, fait cette remarque
: « Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous
le lit ? N'est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Et
ailleurs, Il leur fait cette demande : « Que votre lumière luise ainsi
devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils
glorifient votre Père qui est dans les cieux… »
Ainsi celui qui est disciple du Christ - ‘riche dans la foi’ en son Maître, sait ce qu’il doit faire.
Pourtant,
et 'en général', comme disait un ami, 'on n’aime pas beaucoup les
nouveaux riches. On les regarde, étaler, sans parfois qu’ils s’en
rendent compte, les signes de leur richesse fraîchement acquise, comme
des enfants qui éclatent de joie en étrennant leur nouveau jouet tant
convoité. Ceux qui ne sont pas riches les envient en secret. Ceux qui
sont riches depuis longtemps méprisent leur manque de pudeur, qu’ils
jugent vulgaire. Quand on est riche, on le cache le plus possible. Il y a
des nouveaux riches de toute catégorie ; des nouveaux riches à dix
mille, des nouveaux riches à un million. On les reconnaît à leur manière
d’afficher leurs biens.' *
Je considère que je fais partie de ces ‘riches dans la foi’ ! Que dois-je donc conclure ? Que dois-je faire ?
Dois-je
me taire et ne pas étaler la richesse de ma foi alors que mon Maître me
le demande ? Cacher les biens que Dieu a mis en moi, alors qu'Il les a
mis afin qu'ils soient vus de tous ?
Quoique je fasse, une chose est certaine, des hommes, je serai critiquée.
L’essentiel est de savoir qui est Celui qui gère ma vie : Dieu ou les hommes !
doris +
* l'ami n'est autre que Thierry !
Ce blog propose de poursuivre les discussions et échanges que certains d'entre-nous ont réalisés sur le blog de Thierry Bizot.
jeudi 30 janvier 2014
dimanche 26 janvier 2014
JE VEUX TE DIRE MERCI.
Florence @ tous.
J'ai trouvé dans un ancien "Prions en l'Eglise" une prière qui m'a fait penser à Thierry par son style, le vous la donne :
JE VEUX TE DIRE MERCI.
Il y a des jours, mon Dieu, Est-ce que tu ne trouves pas que je te casse un peu les oreilles,
avec mes litanies, mes demandes, mes supplications?
Je suis toujours là à quémander comme un enfant gâté,
un peu plus de grâce, un peu plus de vertu,
un peu plus de sainteté, un peu plus de soleil,
un peu plus de pluie, un peu plus d'argent,
un peu plus de visites.....
Aujourd'hui mon Dieu, je veux te parler autrement,
je veux te dire merci.
Merci à toi Dieu, d'être là, si proche, si attentif.
Merci à toi Dieu, de m'aimer tel que je suis.
Merci à toi Dieu, d'aimer jusqu'à en mourir.
Merci à toi Dieu, d'être Dieu.
Florence.
J'ai trouvé dans un ancien "Prions en l'Eglise" une prière qui m'a fait penser à Thierry par son style, le vous la donne :
JE VEUX TE DIRE MERCI.
Il y a des jours, mon Dieu, Est-ce que tu ne trouves pas que je te casse un peu les oreilles,
avec mes litanies, mes demandes, mes supplications?
Je suis toujours là à quémander comme un enfant gâté,
un peu plus de grâce, un peu plus de vertu,
un peu plus de sainteté, un peu plus de soleil,
un peu plus de pluie, un peu plus d'argent,
un peu plus de visites.....
Aujourd'hui mon Dieu, je veux te parler autrement,
je veux te dire merci.
Merci à toi Dieu, d'être là, si proche, si attentif.
Merci à toi Dieu, de m'aimer tel que je suis.
Merci à toi Dieu, d'aimer jusqu'à en mourir.
Merci à toi Dieu, d'être Dieu.
Florence.
samedi 25 janvier 2014
Tourner une page
Voilà, j’ai pris ma décision. Je viens d’arriver au terme d’un cycle,
pour en démarrer un nouveau. Il est temps pour moi de me retirer du moins temporairement
de mon rôle exposé d’animatrice de ce blog, en me mettant en retrait (je me
mets en retraite si vous préférez) et je vous prends au mot. Vous qui désirez
maintenir l’existence de cette église virtuelle, relayez vous collectivement pour
poster les articles que vous souhaitez voir paraître : billets
humoristiques, témoignages, cris de tristesse ou de douleur, poèmes ou prières.
Vous les déposerez dans l’onglet « membres » que j’ai créé à cette
fin. Je ne vous quitte pas vraiment puisque je serai toujours l’administratrice
du blog et je participerai en déposant de temps en temps mon commentaire. Je
prendrai soin de recopier vos articles sur la page principale du blog.
Être chrétien, ce n’est pas vivre en ermite dans la solitude. Religion
dérive du mot latin religio qui
provient lui-même du mot latin relegere
signifiant « recueillement » et dépend aussi du mot latin religare signifiant « relier ».
Que ce blog permette à chacun de s’y recueillir et se relier à Dieu et
aussi à ses frères et sœurs, mais aussi y trouver la paix, l’apaisement et la
grâce.
En union de prière.
Emylia
Pour le reste, frères
et sœurs,
soyez dans la joie,
travaillez à vous perfectionner,
encouragez-vous,
vivez en plein accord,
dans la paix,
et le Dieu d'amour et de paix
sera avec vous.
________________________
(2e épitre aux Corinthiens, chap. 13, verset 11)
soyez dans la joie,
travaillez à vous perfectionner,
encouragez-vous,
vivez en plein accord,
dans la paix,
et le Dieu d'amour et de paix
sera avec vous.
________________________
(2e épitre aux Corinthiens, chap. 13, verset 11)
Étape critique et nouvelle étape
« Je ne prie pas seulement pour eux
mais pour tous ceux qui,
grâce à leur parole, croiront en moi,
afin que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »
________________________
________________________
- Evangile de Jean 17,20-21 -
Voici mon cheminement de pensée pendant toute une semaine. Il est exposé en deux parties elles mêmes longues, écrites à des moments différents et qui traduisent une évolution de ma pensée. Certains vont fulminer et vont considérer que j’exagère en ne suivant pas les recommandations des bloggeurs. Je pense que d’autres persévèreront à lire jusqu'au bout les arguments qui justifient mes choix et qui répondent aux questions qui m'ont été posées. Mais c'est la dernière fois que ce sera aussi long. Notez tout de même que ça n'excède pas la taille d'un article de revue.
Partie 1 : Étape critique
Le week-end dernier, il me semble avoir fait un grand pas dans mon évolution spirituelle, grâce à vous chers internautes, mais probablement pas dans le sens que vous souhaitiez. Vos commentaires m’ont conduite à me réinterroger sur ce qu’est vraiment un cheminement spirituel, sur les devoirs des chrétiens ainsi que sur les avantages et les inconvénients d’internet à cet égard.
Un cheminement spirituel est l’évolution
d’une relation personnelle entre soi-même et Dieu. Le cheminement spirituel
tire sa source de La Parole divine qui est présente dans la Parole humaine. La
relation avec l’Esprit-Saint s’établit non sans un certain travail personnel
qui peut-être considérable. Deux questions se posent d’emblée :
1) Ce
travail est-il vraiment si nécessaire ?
2) Pour quels motifs et quelle finalité
peut-on suggérer à quelqu’un de changer sa manière d’être en chemin ?
Pourquoi faire partager son
expérience ? À défaut d’être engagée dans une louable cause, au service
d’autrui, à défaut de prétendre à tout enseignement, catéchèse, évangélisation
dont j’estime être incompétente, alors je mets à disposition mon témoignage libre
de droits, sur internet, comme d’autres publient des livres. Je pense que c’est
bien le minimum que je me dois de donner et c’est bien peu en comparaison de ce
que j’ai reçu par ailleurs. Mais je n’ai pas à me soucier de qui le reçoit, car
c’est seulement l’affaire de l’Esprit-Saint et non du mien.
Quel est le bilan pour moi de
faire partager une partie seulement de mon cheminement spirituel ?
Les différents thèmes que
proposait quotidiennement Thierry me permettaient d’orienter mes propres réflexions
que je postais sur son blog, pour le bien de tous. Parfois, les retours étaient
très riches, et j’y ai souvent trouvé des conseils de lecture pertinents et
même parfois décisifs. Par exemple je peux citer le livre « L’oraison des
débutants » du Père Marie-Eugène de l’E.-J, conseillé il y a un an et que
j’ai lu avec plaisir et profit seulement il y a six mois. J’en remercie encore
l’internaute de cette suggestion judicieuse pour moi. Mais d’internet, il ne
faut pas en attendre ni l’indispensable, ni l’essentiel.
Ma progression ne tenait pas
seulement à la lecture du blog de Thierry. Elle tenait avant tout à mes
nombreuses lectures et méditations indépendantes. C’était là et c’est toujours,
la partie immergée de l’iceberg. Elle représente un travail solitaire considérable,
sérieux, méthodique, progressif, qui n’est pas à l’abri de l’erreur, mais qui
est je l’espère sous la supervision de l’Esprit-Saint. Les prières permettent
de demander de l’aide pour s’extraire des impasses toujours possibles. J’y ai
gagné en transparence à moi-même (entendez aussi la franchise), donc un accès
la présence de Dieu un peu moins floue, j’y ai gagné je pense en expérience et en
discernement. Mais du vrai chemin spirituel, on n’est jamais parfaitement
assuré de ne pas se fourvoyer. Cependant, ce n’est pas vraiment internet qui
peut vous le dire.
Quel est le bilan pour mon
blog ? À part m’imposer moi-même un sujet de méditation hebdomadaire, je suis
désolée de vous dire franchement que j’en ai retiré bien peu jusqu’à présent, pour
ma propre progression. Ce week-end, je reçois en pleine figure les commentaires
« trop compliqué, trop obscure,
trop long, trop sérieux et pas assez d’humour, trop d’érudition, trop de
certitudes et des réponses à tout, pas assez de matière spirituelle ».
Ce n’est pas un problème pour moi de recevoir ce genre de commentaire car je
m’y attends et je sais que j’ai la maturité de l’expérience pour y faire face.
Permettez moi de vous faire remarquer que s’il y a bien une pointe d’humour à
placer, c’est bien maintenant. Alors rions en ensemble de bon cœur ! Je ne
vais pas laisser passer cette occasion inespérée…
Mais redevenons sérieux : Contre toute attente, ce fut l’illumination.
Ce fut pour moi l’occasion de me reposer la question sur ce qu’est vraiment un
chemin spirituel. Bien peu de personnes sont vraiment capables d’y répondre
s’ils ne l’ont pas effectué eux-mêmes jusqu’à très loin dans cette mystérieuse direction. Pourquoi,
parce que c’est un exercice très long et très difficile. Seuls les grands Saints et les vrais directeurs spirituels peuvent nous
guider. Malheureusement, ces gens là sont singulièrement absents de notre
monde et il est bien peu probable d’en rencontrer un, un jour. En règle
générale, il faut compter sur nos propres maigres ressources spirituelles, avec
l’appui de Dieu et pas trop de celui des hommes en la matière.
Je vais vous faire une confidence
très dure, mais je vais être franche, c’est primordial et c’est mon engagement.
J’étais vigilante, je m’attendais à le rencontrer un jour ou l’autre, je ne
sais pas comment vous l’appelez : « le malin », « le
mauvais »,… peu importe le nom que vous lui donnez. Je le définis
ainsi : « C’est celui qui
veut m’écarter de mon propre chemin, me piéger à l’étape où je suis ».
Surtout, ne le prenez mal, c’est juste une définition qui n’est relative qu’à
moi-même, je n’oserais surtout pas viser quelqu’un en particulier.
Notez que pour « le manque
de matière spirituelle », je veux bien volontiers vous l’accorder et que
vous appeliez cela « ma pauvreté » !
Notre monde assoiffé d’audimat me
demande d’infléchir ma trajectoire, voire de régresser sérieusement en
simplifiant ma démarche et d’y introduire du divertissement au travers de
l’humour. Avez-vous jamais trouvé de l’humour dans la bible, dans les
prières ? Je ne dis pas que l’humour soit dangereux. Je ne pas nie pas
qu’il puisse être très utile dans un cadre d’enseignement ou de catéchèse,
comme technique pédagogique de sensibilisation. Mais dans une démarche de
chemin spirituel personnel, Dieu n’a que faire de l’humour, mais oui il veut du
respect, de l’humilité vraie sans fausse modestie, puis de l’amour quand cela
devient possible. Je ne dis pas que Thierry avait tort sur ce point. L’humour
peut convenir seulement pour le tout début du chemin ou dans un exercice de
communication. Mais celui qui veut progresser pour lui-même doit y renoncer
dans sa démarche spirituelle personnelle (mais pas dans le reste de la vie bien
sûr). Et croyez moi que l’absence d’humour ne nuit aucunement à la joie.
D’accord ! Si l’humour et le
divertissement doivent être exclus du cheminement spirituel, cela ne me définit
toujours pas ce qu’est un chemin spirituel. Comment vais-je m’en sortir si
personne ne peut me dire ce que c’est ? C’est là que j’en reviens au Père
Marie-Eugène de l’E.J. (du Carmel) et à son livre très connu « Je veux
voir Dieu » dont est tiré « L’oraison des débutants » que j’ai
mentionné plus haut. Je l’avais acheté il y a un an, mais je n’avais pas réussi
à y rentrer dedans, rebutée par ses 1158 pages. Il me fallait admettre que je
n’étais pas assez mature pour l’aborder. Ce week-end, par une mystérieuse coïncidence,
l’Esprit Saint m’a mis entre les mains un
digest de ce gros livre « Pour lire je veux voir Dieu » que je viens de lire intégralement (merci
encore à l’internaute éclairé ainsi qu’à Jean-Marie Potdevin, auteur de « Les
mots ne peuvent dire ce que j’ai vu » qui ont recommandé la lecture de P.
Marie-Eugène de l’E.-J.).
J’y ai trouvé la confirmation de
ce que je cherchais et je vais encore m’en expliquer longuement car c’est
nécessaire.
Ce livre décrit précisément ce qu’est un véritable cheminement
spirituel tel qu’il a été enseigné par trois grands docteurs de l’Église du
Carmel Sainte Thérèse de Jésus (d’Avila), Saint Jean de la Croix et Sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus. Cet enseignement devait être probablement
destiné aux religieux et religieuses de leurs époques, P. Marie-Eugène de l’E.-J. (P.M.E) en a fait une compilation et une
synthèse adaptée aux croyants religieux et laïcs de notre temps.
Pour structurer l’évolution spirituelle P.M.E reprends le modèle des 7
demeures successives de Sainte Thérèse
d’Avila (peu importe le mot utilisé pour représenter ce cheminement, ce n’est qu’une
métaphore). Les trois premières demeures sont les plus faciles d’accès, et les
quatre dernières demeures sont plus rarement atteintes. Les caractéristiques de
chaque demeure sont longuement décrites. Je ne vais pas vous en faire la
description, mais je rapporte quelques méthodes particulières que comprend de
ce cheminement :
- La
connaissance de soi,
- L’oraison,
- La
croissance spirituelle,
- Les
lectures spirituelles.
Et encore je n’ai mentionné qu’une infime partie du chemin.
Tout cela m’apporte la confirmation éclatante que si l’on
veut s’engager dans cette voie, cela demande un énorme travail personnel :
-Je sais déjà ce que signifie la « connaissance de
soi » car je pense arriver à une certaine transparence grâce au travail
d’introspection.
-L’oraison, vous voyez ce que je veux dire, je ne vais pas
m’étendre, mais il y aurait beaucoup trop à dire.
-La croissance spirituelle, elle existe sans l’ombre d’un doute par l'effet de la grâce.
-La croissance spirituelle, elle existe sans l’ombre d’un doute par l'effet de la grâce.
-Les lectures spirituelles elles sont indispensables pour
progresser. Aussi, n’invoquez pas « trop d’érudition ». Si cela vous
dérange, alors je ne vous oblige nullement à persévérer.
Mes certitudes et ma capacité à répondre me viennent en
partie des connaissances assimilées puis intériorisées grâce à ces lectures. Il
n’y a pas de mystère.
Si vous voulez du divertissement, alors que c’est du
travail qu’il faut (d’où la complexité et la longueur des méditations), alors
ne vous engagez pas dans cette voie.
Si vous percevez un manque d’humilité dans mes propos,
alors sachez que le « je » qui parle n’est plus le moi égotique qui
cherche la gloire, mais le sujet librement agissant dans la volonté de Dieu qui
s’exprime.
Je ne sais pas trop où je me situe sur l’échelle de cette
évolution spirituelle : certainement quelque part dans l’une des trois premières demeures. Comme tout le monde, j'ai mes points forts et mes points faibles. Tant qu’un directeur spirituel ne me dit pas où j’en suis,
je ne saurais pas l’évaluer moi-même. Je ne sais même pas si dans ma vie
j’aurai l’occasion d’entrer dans la seconde phase qui correspond à la 4ème
demeure. Mais peu importe où l’on se trouve, l’essentiel c’est de continuer
dans la bonne direction, vers la demeure suivante. Désormais, je m’appuierai
sur ce livre pour poursuivre ma voie.
Vous qui m’avez suivi jusqu’ici dans votre lecture, c’est
probablement parce que vous êtes courageux et travailleur, et que le travail
spirituel ne vous rebute pas. C’est aussi parce que vous êtes déterminé à
comprendre. Vous comprenez que pour rien au monde, je ne compromettrai mon
travail spirituel pour répondre aux exigences de l’audimat qui veut du
divertissement, de la simplicité et de la concision. Internet est le lieu de
tous les dangers où le malin peut se manifester. J’en ai conscience. Cela fait
partie de la vie spirituelle. Heureusement nous ne sommes pas démunis pour lui
résister. Ce n’est pas une raison pour fuir internet. Il faut accepter les
épreuves dans la vie spirituelle car elles sont formatrices. Mais le jour où
j’estimerai que ma progression spirituelle est en danger, alors je n’hésiterai
pas à arrêter ce blog.
Un dernier mot d’expérience personnelle : Votre
cheminement spirituel est précieux et fragile. Il est avant tout le votre et personne d’inexpérimenté n’a à
infléchir votre progression, sauf Dieu.
Avant de vous sentir capable d’affronter le malin, juste
après les débuts du chemin, il faut que les premiers pas de la croissance
spirituelle puissent s’accomplir dans un lent processus de maturation, à l’abri
d’interférences destructrices. Alors protégez-vous si nécessaire dans
l’isolement ! Ce n’est qu’après, que vous pourrez sortir de votre tanière pour
enrichir votre évolution par l’expérience au contact du monde. Quand vous serez
prêt, vous le percevrez intimement.
Emylia,
Lundi 20 janvier 2014
Partie 2 : Nouvelle étape
Durant la semaine, j’ai relu une bonne partie de ce petit livre de seulement 125 pages qu’est « l’oraison des débutants ». Le Père M-E expose abondamment la vision de Sainte Thérèse de Jésus sur le cheminement spirituel, surtout pour les débutants. L’enseignement que donne Ste Thérèse provient essentiellement de sa propre expérience et était destiné aux religieuses du Carmel.
D’abord, il faut savoir qu’il y a plusieurs types de spiritualités chrétiennes ou écoles de spiritualité. Si Ste Thérèse fonde celle du Carmel, il y a aussi l’école ignacienne et bien d’autres.
Certaines écoles mettent l’accent
sur la piété, d’autres sur la liturgie et le Carmel met l’accent sur les
lectures spirituelles qui sont essentielles.
Alors bien sûr, une attitude de simplicité extrême comme celle de Saint-François d’Assise, axée sur la contemplation pure est très belle. Que certaines attitudes de ce type mènent à la Sainteté, n’en exclut pas pour autant les autres formes. Cependant il faut être touché par la grâce surnaturelle pour progresser comme Saint François. Et ce genre de Saint est plutôt exceptionnel.
Pour les foules des croyants dont
la foi n’est pas foudroyante, il y a des possibilités moins hasardeuses et plus systématiques pour accélérer l’évolution
spirituelle.
Ste Thérèse explique que la foi a
besoin de se nourrir de la connaissance de la vérité révélée pour subsister et
que l’homme ne peut aimer que ce qu’il connaît. Et je rajouterai que la connaissance ne peut s'assimiler que par la compréhension.
Voici quelques citations de Ste Thérèse tirées du Chapitre 4 consacré aux lectures spirituelles :
« L’amour devient curieux de connaître ce qu’il aime. Il ne se lasse pas
d’interroger et il use tous les moyens d’investigation en son pouvoir. Il
étudiera la vérité révélée pour la scruter, recueillera toutes les analogies
qui la traduisent, les convenances qui l’expliquent, les commentaires qui
l’éclairent, afin d’aller plus loin dans la vérité elle-même, puiser un aliment
qui nourrira la foi et l’amour. »
« Certaines âmes pourraient croire que l’aliment intellectuel n’est
d’aucun secours, mais devient un obstacle à leur oraison. De là à supprimer, à
sacrifier toute lecture instructive …Cette négligence expose ces âmes à un
danger dont toute la gravité ne se découvrira que plus tard. »
« Certes, les besoins de lumière distincte sont différents suivant les
âmes ; il n’en est point dont la foi puisse se développer sans la
nourriture de la connaissance de la vérité révélée. »
« Pour rester vivante dans une âme et agissante dans une vie, la foi
doit être assez éclairée et assez forte pour résister à tous les ferments qui
la menacent et toutes les pressions qui s’exercent sur elle. Si elle n’est pas
nourrie selon une sage mesure, à peine peut-elle échapper à la ruine ; à
plus forte raison, elle ne peut aspirer à soutenir une vie spirituelle
profonde ; »
On pourrait se demander à quel danger Ste Thérèse fait allusion dans la 2ème citation. La Sainte les évoque dans son 5ème Chapitre sur les distractions et les sécheresses spirituelles. Pour résumer, elles mènent à l'inefficacité de la prière avec pour conséquence la mélancolie, la tristesse jusqu'à la dépression. C'est le fameux péché d'acédie. J'en reviens, à vouloir trop associer humour et spiritualité, on prend un risque grave.
On pourrait se demander à quel danger Ste Thérèse fait allusion dans la 2ème citation. La Sainte les évoque dans son 5ème Chapitre sur les distractions et les sécheresses spirituelles. Pour résumer, elles mènent à l'inefficacité de la prière avec pour conséquence la mélancolie, la tristesse jusqu'à la dépression. C'est le fameux péché d'acédie. J'en reviens, à vouloir trop associer humour et spiritualité, on prend un risque grave.
Pourquoi travailler avec l’écriture ?
Si les grands Saints sont des Maitres, les petits saints que nous sommes sont des écoliers. Ils ont besoin de livres et de cahiers.
Je suis comme l'un de ces élèves appliqués. J'ai besoin de reformuler selon mes propres mots cette connaissance
reçue afin de m’en imprégner intérieurement. Les mots sont choisis et agencés
pour exprimer le mieux possible le sens compris et reconstruit.
Au sujet de la méditation, Ste Thérèse déclare qu’elle
ne peut se passer de livres. Cependant, le Père M-E reconnaît que :
« Pour nos esprits modernes plus intuitifs que discursifs, plus avides de
vivant et de concret que de longs raisonnements, ces méthodes et ces livres de méditations
ont vieilli en peu de temps ».
Donc je vous l’accorde que mon
esprit n’est pas trop dans l’air du temps. Ce doit être pour cette raison que
mon âme s’évade parfois dans la lecture de textes du passé pour retrouver la
compagnie des âmes des temps plus anciens.
Mais il n'y a pas toujours que de la méditation. Mon oraison, est beaucoup plus mentale et non verbale. Ste Thérèse doit la considérer comme une oraison de recueillement.
Mais il n'y a pas toujours que de la méditation. Mon oraison, est beaucoup plus mentale et non verbale. Ste Thérèse doit la considérer comme une oraison de recueillement.
Pour conclure, toutes ces discussions
ont eu un effet constructif, en m’amenant à maintenir que je n’étais pas dans
l’erreur pour avoir adopté une vie spirituelle reposant sur la lecture, la
méditation et l’écriture. J’y ai trouvé la confirmation chez Ste Thérèse de
Jésus, Docteur de l’Église que personne ne songerait à remettre en cause. Je
suis ravie d’avoir trouvé ma Sainte de référence. Et donc je ne renoncerai pas à
ce chemin que j’ai commencé à parcourir de cette manière depuis environ quatre
ans.
Emylia
Jeudi 23 janvier 2014
Jeudi 23 janvier 2014
Epilogue
Je crois maintenant que je suis arrivée au terme de mon témoignage sur mon passé récent, sur l’histoire de ma conversion. Cet événement appartient maintenant au passé. J’en ai dit l’essentiel que ne je parvenais pas à garder pour moi. Je l’ai achevé avec les phrases de Ste Thérèse parce que je devenais peu crédible. Maintenant, je bute sur le présent et le futur n’est pas écrit.
Je suis comme Thierry à la fin de son livre « Catholique
anonyme », en stand bye. Je ressens maintenant la vacuité. Nul ne sait
comment tout cela va continuer. Le blog est toujours là, mais je ne sais pas ce
que je vais pouvoir y écrire, ni sous quelle forme, ni à quelle fréquence. Du
coup il reste bien plus ouvert à tous.
Emylia
Vendredi 24 janvier 2014
samedi 18 janvier 2014
Droit de réponse
Mes chers amis anonymes,
D’abord, je vous remercie d’avoir
pris la parole pour vous exprimer sur ce blog. Votre attitude est parfaitement
légitime et je vous comprends parfaitement : vous n’y retrouvez pas ce que
vous aviez l’habitude de lire sur le blog de Thierry. Je reconnais que Thierry
avait un réel talent pour reconnaître la présence de Dieu dans les petites
anecdotes du quotidien. Il réussissait à transformer ses anecdotes en
expériences spirituelles dont il avait la gentillesse de nous les faire
partager. Ses messages étaient comme un don divin qu’il avait reçu et qu’il
nous transmettait à son tour.
Je dois avouer que mon expérience
spirituelle personnelle est différente et qu’en cela il m’est pratiquement
impossible d’exprimer ce que je ne vis pas sous cette forme. (Je n’ai jamais
caché que ce blog serait différent dès mon premier article de présentation de
ce blog). Il me paraît naturel que toutes nos
expériences spirituelles soient très différentes les unes des autres. Il faut s‘en
réjouir car elles constituent une véritable richesse que nous devrions nous
partager et nous échanger. Ces différences devraient nous rassurer : nous
sommes des êtres humains et non des clones.
Je me permets d’insister que si
nous ne nous sentons pas appelés à l’évangélisation ou la catéchèse, nous avons
peut être un devoir de témoignage qui peut aider d’autres personnes inconnues.
Pour ma part, à l’exception que
quelques rares faits que je rapporte de temps en temps sur ce blog, je trouve
que Dieu est singulièrement absent de ma vie publique. Peut être est ce que ma
vie professionnelle se déroule dans un cadre hyper-sécularisé, où l’être humain
est absent de l’objet de ma profession ? Cela doit être certainement très différent
dans les milieux scolaires, hospitaliers ou dans certaines associations.
Certains d’entre vous doivent vivre de riches et difficiles moments plein de
sens spirituel. Pour ma vie privée, je souhaite garder une certaine discrétion
et un grand recul, sauf exception.
Pour moi, Dieu se révèle beaucoup
moins dans les choses de la nature, et beaucoup plus dans les relations
humaines. Ma vie spirituelle se nourrit avant tout des nombreux témoignages souvent
attendrissant des gens du présent (comme vous, mes amis lecteurs de ce blog) et
du passé. Le souvenir est aussi une forme de relation. Comment mes frères ou
sœurs de tous lieux et époques ont-ils vécu dans leur chair les bouleversements
spirituels de leur vie ? S’ils se sont donnés la peine d’écrire leur
cheminement, c’est bien pour que je parvienne aussi à construire le mien. Pour
cette raison, j’éprouve une réelle gratitude à leur égard : celle de
m’éviter de tuer en moi ce désir de vie mystérieux qui me dépasse et dont je ne
saisis pas toujours bien l’origine. De plus, en pensant à eux, je les tire de l’oubli
et de l’ingratitude, comme une prière de reconnaissance qui remonte vers le
passé. Je vous en prie, soyez reconnaissant pour tous ceux qui ont fait du bien
à l’humanité !
Mais en aucun cas je ne confonds
la connaissance que j’ai d’une expérience spirituelle réelle d’une personne
avec un savoir dogmatique désincarné. Je ne possède aucune réponse définitive à
aucune question qui me taraude. Je suis en permanence dans le cheminement
interrogatif. Où vais-je ? Je n’en sais rien ! Je fais ce que je
peux. Mais je sais que je ne suis qu’aux premières étapes d’un très long
parcours, très loin derrière beaucoup d’autres qui donnent plus de leur
personne et de leur vie.
Au sujet de la longueur de mes
textes, je dois mentionner que je n’ai découvert que très récemment que Raison
et Foi étaient compatibles, et que dans mon mode de fonctionnement, la Raison
renforce la Foi. C’est pour cela qu’il me faut un peu de place pour développer
l’argumentation de mes pensées qui ne tiennent rien du hasard. C’est
probablement la raison qui me conduit à tenir ce blog.
Enfin, je m’imagine qu’un jour prochain,
je pourrais me retrouver face à Dieu et qu’il me demande ce que j’ai retenu de plus
beau de ce passage par la vie terrestre. Je ne vais tout de même pas lui
présenter mes diplômes et mon CV ! J’ai déposé le contenu de mon cœur dans
mes méditations spirituelles sur ce blog …
Emylia
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