Voilà trois ans que
je tiens mon journal et un peu moins d’un an que participe à un « parcours initial » fondé par Maurice
Bellet. Je ne vais pas relire les cinq cents pages de mon journal, mais je
peux relire les notes de mon parcours initial. Je m’aperçois que je ne suis
plus dans mes pensées d’il y a quelques mois. Je suis passée ailleurs. Mais je
ne sais plus trop où je suis passée. Je vivais encore certaines tensions fortes
qui se sont éclipsées. Elles ont été remplacées par d’autres fatigues et
tensions, moins fondamentales ou essentielles. J’en ai profité pour explorer
d’autres domaines que ne n’avais jamais approfondis auparavant. J’ai déjà
longuement parlé de mes découvertes sur la bible et je suis loin d’avoir fini d’explorer
ce chemin. Et il y a un autre chemin que je parcours, complètement inattendu.
J’ai repris soudainement la musique après l’avoir écoutée en mélomane pendant
plus de trois décennies, après avoir lâché il y a longtemps la pratique
instrumentale après quatre ans de guitare classique. Au moment où je décidais
de reprendre la musique sur un clavier arrangeur, je savais que je ne cherchais
plus la performance et la virtuosité mais la création. Mes trois ans de chorale
liturgique ont développé en moi le gout pour la polyphonie. J’ai été fascinée
par la combinaison de voix humaines qui collaborent ensemble à l’harmonie
sonore. Depuis novembre j’explore l’univers de l’harmonie. Je suis à la
recherche d’un nouveau langage qui me permettrait de m’exprimer sans mots. Mon
nouvel instrument (qui est aussi un ordinateur sophistiqué) me permet
d’arpenter aisément ce nouvel univers des notes. Je découvre la beauté
majestueuse des accords majeurs, la tristesse des accords mineurs, l’inquiétude
des accords diminués, l’épanouissement des accords de dominante. J’en ai encore
bien d’autres à découvrir, notamment tous les accords à dissonances étranges. Je
me suis inscrite à un cours sur la composition sur internet pour apprendre à
créer des mélodies et les combiner avec les accords. Tant qu’on ne cherche pas
à atteindre les sommets, la musique est un langage de paix. Elle est aussi un
art qui accompagne l’élévation spirituelle de l’âme. Je cite Olivier Miquel (compositeur et professeur de composition) : « La musique est avant tout un art, c’est-à-dire
un langage directement destiné à l’âme humaine [..]. Elle provoque et
fortifie les états d’âme et elle est à même de contribuer à l’évolution
spirituelle de l’humanité en soutenant le besoin naturel d’élévation de chaque être
humain. Ce rôle est d’ailleurs celui de tous les arts, un rôle intuitivement
ressenti par tous les peuples depuis l’origine de l’homme.».
Depuis ma jeunesse
la musique classique m’accompagne régulièrement. Mais après l’avoir écoutée
avec un grand plaisir passif, je réalise au bout de longues années qu’elle est
à ma disposition pour la composer moi-même, moyennant un investissement de
travail personnel envisageable et probablement bénéfique. Depuis que je rejoue
(ou chante), je deviens sensible et découvre d’autres styles musicaux ou vocaux
que j’avais rejetés. La création artistique est un don spirituel offert à tous
qui apporte la paix, le calme et la joie.
La semaine
prochaine je termine la dernière étape de mon parcours « initial » et
j’assisterai le week-end prochain à deux
jours de conférences de Maurice Bellet et de Bernard
Ginisty (philosophe chrétien).
Emylia
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