On ne peut pas tout avoir, le beurre, l’argent du beurre
…
Et quand on a la chance de retrouver la liberté, que
pourrait- t’on exiger encore de plus ? Être libre, c’est déjà
beaucoup ! Il faut apprendre à renoncer à bien d’autres plaisirs !
Je ne sais pas si les hébreux de Moise ont bien réalisé
les conséquences de leur libération du joug de l’esclavage en Égypte.
Ils reconnaissaient avoir vécu relativement correctement
là-bas. Ils avaient un logement, de la nourriture. Ils ont tout quitté pour
l’espérance de la terre promise. Ils ont vécu des moments extraordinaires,
inoubliables, surnaturels. Puis ils ont piétiné quarante ans dans une région
étroite du désert du Sinaï. Malgré la manne qui tombait du ciel de temps en
temps, il ne semble pas que leur vie dans le désert ait été particulièrement
confortable. Leur génération devait passer avant de pouvoir s’établir
définitivement sur leur terre promise. Il paraît que leur génération était
mauvaise et ne méritait pas d’atteindre le but. Même Moise n’avait point été
autorisé à entrer en terre promise.
On peut penser que le nombre « quarante » est
un nombre symbolique, que cette histoire est une allégorie. Peut être ! Mais
qu’est ce que cela veut dire ?
Il n’est pas possible d’avoir trop de chance dans sa
vie ? Qu’il faut prendre le temps de savourer sa propre chance. Qu’il faut
savoir rendre grâce pour ce que l’on a obtenu ? Il faut bien une vie pour
réaliser tous les dons reçus et cultiver l’espérance non pas pour soi, mais
pour ses enfants et leurs successeurs. À l’époque de Moise, l’espérance du
salut à titre individuel n’existe pas encore. Après la vie, il y a le séjour
infini dans le Shéol pour tous. Le seul espoir, est que le peuple puisse
survivre collectivement aux épreuves qui l’attendent.
Il y a peut être un autre don qui n’a pas été perçu à sa
juste valeur sur le moment. Ce don est celui de la parole de Dieu donnée,
inscrite pour l’éternité dans les écritures. Les tables de la loi inaugurent
une ère des textes sacrés, de la spiritualité de la parole écrite. Il n’est guère
étonnant qu’il faille bien plus d’une génération pour mesurer l’importance de la parole écrite, la faire
murir dans les esprits, qu’elle prenne toute sa place dans une vie spirituelle
au regard des rites et cultes par ailleurs déjà bien établis.
Le désert est non seulement un lieu de privation mais
aussi un lieu sacré propice à la prière qui favorise la relation de l’homme au
divin. Jésus Christ éprouvait souvent le besoin de se retirer dans le désert.
Après lui, les Pères du Christianisme se retiraient aussi dans le désert (III –
IV siècles après J.C) pour faire grandir leur foi. Que nous reste t-‘il aujourd’hui
du désert sacré ? Il nous reste les églises et les monastères, de
préférence quand ils sont déserts, ou dans des lieux peu fréquentés.
Emylia
J'aime beaucoup votre texte de cette semaine....il me parle... et je vais y réfléchir..
RépondreSupprimerBonne journée.
Mamou
Bonjour,
RépondreSupprimerPour ce matin, j'aimerais faire suivre ce message reçu du magazine "La Vie":
"Lancement d'un jeûne interreligieux contre la violence"
Mohammed Chirani, musulman,
Patrice Gourrier, prêtre catholique,
veulent rassembler un large courant d'opinion avec un appel interreligieux au jeûne, à la prière et au partage contre la division et la violence. Ils ont été rejoints par
le rabbin Avraham Weill
et le moine bouddhiste Matthieu Ricard
. " La Vie" les soutient."
Vous pouvez avoir plus d'explications sur www.lavie.fr
Bonne journée.
Thérèse.
Bonjour Thérèse et Mamou,
RépondreSupprimerJe suis toujours plongée dans mon étude des racines de la bible. Dans ce cadre, peut être par comparaison, je m'intéresse aussi à l'autre livre sacré, le Coran.
J'ai entendu cette émission sur France Culture au sujet du Coran
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-le-coran-ouvrir-le-debat-2015-02-06
C'est un témoignage très éclairant sur le Coran, la question de son interprétation pour la vie humaine actuelle.
Il existe un islam des lumières qui mérite d'être connu, comme il existe un christianisme des lumières.
Pour dialoguer, prier il faut se connaitre.
Je fais partie de ces croyants qui ont la conviction que le partage de nos lumières nous rapprochent jusqu'à nous lier d'amitié éventuellement.
À très bientôt pour le partage de mes découvertes.
Emylia