Mes vacances
actives m’ont laissé peu de temps pour lire. Cependant, je tenais absolument à
lire un livre depuis longtemps, celui de Lytta Basset « Aimer sans
dévorer » publié en 2010. Contrairement à son livre « Oser la
bienveillance » paru cette année, que j’avais particulièrement apprécié
pour son étude approfondie sur l’origine du mal et surtout la façon dont nous
le cultivons à l’infini et le transmettons d’une génération à une autre comme
le mistigri, le livre dont je parle est beaucoup plus optimiste sur la capacité
de l’amour humain, en dépit de ses multiples imperfections qui peuvent être
corrigées en connaissance de cause.
Ce qui me semble
particulièrement émouvant dans les livres de Lytta Basset, c’est qu’elle nous
livre discrètement et subtilement l’expérience de sa vie spirituelle sans
s’appesantir sur le détail des faits, mais en expliquant le sens spirituel des
différentes étapes de l’évolution de sa spiritualité. Au delà de sa propre
expérience, elle met en lumière les difficiles conditions humaines dont nous
partageons tous certains aspects (nul n’est épargné) . Elle interprète les
différentes épreuves qui peuvent se présenter au cours d’une vie à l’aune des
textes bibliques en conférant à ces textes anciens une fraicheur contemporaine
qui nous concerne nous aussi personnellement. Nous sommes bien éloignés d’une
théologie trop spéculative et abstraite, mais bien au cœur d’une spiritualité concrète
très accomplie.
Pour moi, le
concept le plus essentiel qui me concerne est cette notion de différentiation.
Le processus de différentiation consiste à devenir vraiment soi-même, en se
libérant de certaines relations qui peuvent être trop fusionnelles, abusives,
nous étouffer, nous mortifier ou vouloir délibérément nous détruire en cas de
perversité. L’amour humain dans son imperfection bien compréhensible se décline
selon toute une gamme de sentiments qui par leur excès ou insuffisance peuvent
nous entrainer dans des relations malsaines, même avec les êtres aimés (ainsi
que ceux qu’on haït).
Les paroles de
Jésus Christ dans les évangiles nous invitent à trancher ces liens d’asservissement,
quitte à utiliser métaphoriquement l’épée, pour se libérer de cette
mortification. Cette libération appelée aussi différentiation, nous permet d’atteindre
l’unité intérieure, autrement dit devenir pleinement soi-même. Être purement soi-même
(sans pression ou contrainte externe) est la condition indispensable pour être
sensible et nous exposer au souffle d’amour divin (formulation de l’esprit
saint). Cette découverte et rencontre nous permet de rétablir de nouveaux liens
avec autrui, d’une nature beaucoup plus profonde et accomplie. Cet amour
initial qui était « Eros » est transformé en amour
« Agapé ». Il ne s’agit pas là d’une considération spéculative de
théologie, mais bien d’une expérience de foi dans notre existence.
Chaque jour, les
tristes événements de l’actualité nous rappellent que loin de chez nous, en ce
début de XXIème siècle, des chrétiens dans le monde affirment et maintiennent au
péril de leur vie que l’unité intérieure est essentielle pour que la foi
illumine leur vie. Ces gens qui sont nos frères et nos sœurs nous
retransmettent ce message primordial des évangiles que nous avons tendance à
éclipser avec toutes nos occupations futiles ou secondaires.
Je suis admirative
que nos frères et sœurs chrétiens choisissent la fuite en risquant la mort plutôt
que l’apostasie, sans verser dans la haine autodestructrice. Il est vrai que
nos autres frères de religion (celle qui a fondé la notre) ont choisi la
violence excessive et ultime qui atteint indifféremment des méchants comme des
enfants innocents. J’ai de la peine à voir ces derniers s’autodétruire de l'intérieur, alors
que les premiers me donne une véritable leçon de foi chrétienne qui donne
la vie éternelle !
J’en reviens à
Lytta Basset qui conclut que face aux personnes qui désirent nous détruire, la
seule solution n’est pas de les aimer inconditionnellement, mais de prier pour
leur profonde misère spirituelle.
En se souvenant que
nous ne pouvons user de jugement péremptoire, que seuls les actes sont
condamnables et non les personnes, il est absolument chrétiennement impossible
de haïr ou d’aimer dans des conditions perverses ou barbares. La prière discrète
dans l’intimité du cœur est la seule façon de bénéficier du soutien du souffle
d’amour et de refuser de se laisser détruire par la surenchère de la peur et de
la haine.
Emylia
Merci Emylia pour la musique., très belle. J'espère que cette fête de l'Assomption a été une belle journée pour vous.
RépondreSupprimerCela va être difficile pour moi de participer au blog ces temps-ci. Je pense à vous et à toute la petite équipe.
Amitiés.
Thérèse.
.
Bonsoir Thérèse,
RépondreSupprimerMoi aussi j'aurai probablement des difficultés à écrire la semaine prochaine car je pars au Canada en déplacement professionnel.
Mes amitiés à vous et à tous.
Emylia
Bonsoir Thérèse,
RépondreSupprimerJe suis très heureuse de vous lire. J'espère que votre RV d'hier 14 Aout, a été positif et vous offre la possibilité d'une amélioration, au sujet de votre souci de santé.
Je suis, aussi, actuellement peu disponible, pour diverses raisons.
J'ai assisté à une très belle messe de l'Assomption, ce matin. Je suis toujours très émue par les chants à la Vierge Marie "Couronnée d'étoiles" et "chercher avec Toi".
Prenez bien soin de vous.
A bientôt le plaisir de vous lire.
Amitiés
Nainai
A Emylia
RépondreSupprimerBonsoir,
Vos vacances sont déjà terminées, j'espère qu'elles vous ont été bénéfiques, ainsi qu'à vos proches.
Merci pour ce superbe "Ave Maria" quelle jolie voix !!! vous nous avez fait partager un vrai moment d'émotion.
Je vous souhaite un bon voyage au Canada.
Merci aussi pour votre billet sur le thème de "aimer sans dévorer", il me touche beaucoup.
A bientôt.
Amitiés
Nainai